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Evolution de l’exercice de la citoyenneté des femmes

Publié le 25/04/2023

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« Evolution de l’exercice de la citoyenneté par les femmes Intro : La citoyenneté est une notion complexe, polysémique et fondamentale.

Elle signifie la participation à la vie de la Cité, la jouissance des droits qui lui sont attachés, l’exercice des devoirs qui lui sont attribués.

On pourrait distinguer en outre une citoyenneté civile, une citoyenneté sociale, une citoyenneté politique, qui, toutes, ont posé et posent toujours des problèmes d’accès pour les femmes. La démocratie s’est construite en tenant les femmes à l’écart : aucun énoncé systématique n’explicite leur exclusion mais la démocratie n’a longtemps valu que pour les hommes. Celle-ci n’était donc pas excluante mais exclusive: “ni citoyenne, ni travailleuse, mais ‘précieuse moitié de la République’ comme le dit Rousseau, tel fut donc le rêve de l’homme démocratique à l’égard des femmes.” L'égalité des droits et des opportunités pour les femmes est un enjeu majeur de notre société.

Cela inclut la reconnaissance de leur citoyenneté, leur droit de vote et leur participation pleine et entière aux processus politiques et sociaux.

Cependant, malgré des avancées significatives dans de nombreux pays, les femmes continuent de faire face à des obstacles qui limitent leur participation citoyenne. D’ailleurs, en ce 8 mars et comme chaque année depuis 1977 (officialisation par l’ONU), nous célébrons la journée internationale des droits des femmes c'est à dire la reconnaissance de leurs droits dans le monde, lutte pour l'égalité femmes-hommes Plan I) de la DDHC à nos jours : dates clés A) La lutte pour le droit de vote des femmes Le droit de vote est un élément essentiel de la citoyenneté.

Les femmes ont été exclues de ce droit pendant de nombreuses années.

En France, la lutte pour le droit de vote des femmes a commencé en 1848, lorsqu'un groupe de femmes dont George Sand a demandé à l'Assemblée nationale de reconnaître leur droit de vote qui a été rejetée. En effet, au début du XXe, bien que les femmes ne possédaient pas de droit de vote ou d'éligibilité en France, elles pouvaient être “citoyennes sans citoyenneté” (terme de Dominique Godineau).Ce n'est qu'en 1946 que les femmes ont été officiellement reconnues comme citoyennes à part entière par la Constitution. En 1901, la première association féministe française, le Conseil national des femmes françaises, a été créée.

Cette association a mené une campagne pour le droit de vote des femmes qui a duré plus de 20 ans.

et a permis aux femmes d'être électrices et éligibles au conseil des prud’hommes dès 1907.

Néanmoins c’est seulement en 1944, que le droit de vote des femmes a été finalement reconnu en France et à partir de 1945 elles sont devenus éligibles aux élections municipales En 1947 Germaine Poinso-Chapuis est nommée à la tête du ministère de la santé publique et de la population.

Elle est la première femme à obtenir le titre de ministre en France.

Il faudra attendre la nomination de Simone Veil en 1974 pour voir une femme occuper de nouveau cette fonction. Mais il faudra attendre 1991 pour que Édith Cresson devienne la première femme en France à être "nommée Premier ministre".

Néanmoins La fonction n'est pas encore féminisée dans le Journal officiel du 16 mai 1991 La lutte pour la participation citoyenne des femmes est un combat qui se poursuit encore.

En France, les femmes ont mené des actions pour obtenir une représentation plus équitable dans les instances politiques.

En 1999, la loi sur la parité a été adoptée, obligeant les partis politiques à présenter autant de femmes que d'hommes sur leurs listes électorales. B) La reconnaissance des droits civils des femmes Le droit de vote n'est pas le seul élément de la citoyenneté.

Les femmes ont également lutté pour la reconnaissance de leurs droits civiques.

En France, la loi de la famille de 1920 a donné aux femmes le droit de demander le divorce et la garde des enfants.

De plus, c'est seulement en 1973 que les femmes françaises obtiennent le droit de transmettre la nationalité française à leurs enfants légitime ou naturel. Aux États-Unis, la lutte pour les droits civils des femmes a été menée par le mouvement des suffragettes.

En 1963, le président Kennedy a créé la Commission présidentielle sur le statut de la femme pour examiner les problèmes de discrimination à l'encontre des femmes.

En 1964, le Civil Rights Act a été adopté, interdisant la discrimination fondée sur le sexe, la race, la religion et l'origine nationale. En 1983, la loi Roudy a rendu obligatoire la présence des femmes dans les conseils d'administration des entreprises publiques. Dans le monde, la participation économique des femmes a également été lente à se développer.

En 1979, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes a été adoptée par les Nations unies.

Cette convention a encouragé l'égalité des sexes dans tous les domaines de la vie, y compris la vie économique. C) La participation des femmes à la vie associative La participation des femmes à la vie associative est également un élément clé de la citoyenneté.

Les associations permettent aux citoyens de s'engager dans des causes qui leur tiennent à cœur et de contribuer au bien-être de leur communauté. En France, les femmes ont été très actives dans la vie associative depuis longtemps.

Des associations telles que le Conseil national des femmes françaises, créé en 1901, ont milité pour les droits des femmes pendant des décennies. transition : Cependant, malgré cette reconnaissance formelle, la participation citoyenne des femmes en France reste inégale.

Les femmes sont sous-représentées dans les instances politiques et les postes de responsabilité. II) Les limites/défis/enjeux en France Plus de 75 ans après leur accession au droit de vote, les femmes sont de plus en plus présentes dans la vie politique française.

Si leur représentation n’atteint pas encore la parité avec les hommes, la part d’élues aux différentes élections organisées en France est en nette progression depuis le début des années 2000, grâce notamment à une législation favorable.

Jusque-là très éloignées de la parité, les élections cantonales sont concernées par deux nouvelles lois, en février 2008, facilitant l'égal accès des femmes et des hommes au mandat de conseiller général, puis en mai 2013, où ce dernier texte transforme les élections cantonales en élections départementales et impose la parité dans chaque canton. Comme en 2015, presque la moitié des élus aux élections régionales de 2021 sont des femmes (49 %). Aux élections municipales, la part d’élues a plus que doublé depuis la fin des années 1980, passant de 17 % en 1989 à 42 % en 2020 .

Cependant, administrer une commune est encore largement réservé aux hommes : la part de femmes parmi les maires a progressé ces dernières années, mais elle reste faible, n’atteignant que 20 % en 2020 (16 % en 2014, 6 % en 1989).

(Schéma 1) De plus, en 2017, lors des dernières élections législatives, l'Assemblée nationale atteint un nombre record de femmes : 224, soit 39 % des députés. Après les élections législatives de 2022, le nombre de femmes députées connaît un léger recul avec un pourcentage de 37 % d'élues.

Mais pour la première fois dans l'histoire de l'Assemblée nationale, une femme la préside : Yaël Braun-Pivet.

À noter également la nomination d'une femme Première ministre pour la première fois depuis trente ans : Élisabeth Borne.

(Schéma 2) Malgré cela, les différences de représentation selon la fonction occupée persistent : une fois élues, les femmes accèdent encore rarement aux plus hautes responsabilités.

Ainsi, au sein des conseils municipaux où 42 % des élus sont des femmes en 2021, elles représentent 45 % des conseillers sans fonction et 41 % des adjoints, contre seulement 20 % des maires (Schema 3) De même aujourd'hui, 18,6 % des sièges parlementaires sont occupés par des femmes quand même une augmentation de 60 % depuis 1995.

Mais, un.... »

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