Aide en Philo

cours sur l'inconscient

Publié le 11/11/2025

Extrait du document

« TERMINALE PHILOSOPHIE Cours sur l’inconscient CONCLUSION GENERALE DU COURS a) BILAN - La psychanalyse radicalise la façon dont la conscience manque de transparence et de maîtrise à la guerre d'elle-même puisque la psychanalyse pose que c'est l'inconscient, compris comme cette énergie du désir ou énergie libidinale chaotique, qui est à l'origine de la conscience et donc de nous-mêmes - la psychanalyse radicalise en même temps la façon dont tout le comportement est signifiant, même et surtout ce qui semble en apparence être privé de sens, à savoir, toutes ces lacunes ou ces petits accros du quotidien que la psychanalyse prend au sérieux pour en faire des expressions du retour des pulsions refoulées.

Ainsi c'est l'intégralité du comportement humain qui est signifiant dans la mesure où cette intégralité est reconduite à l'inconscient comme à cette puissance désirante Dont la dynamique pulsionnelle produit du sens dans la visée du plaisir - C'est pourquoi, dans le cadre de la psychanalyse, le devenir et donc la construction de l'identité de chacun se joue dans la recherche de l'équilibre psychique provisoire, et donc dans la neutralisation du conflit entre les 2 dimensions de moi-même que sont mon inconscient et ma conscience - cet équilibre est pensé par Freud à travers une seconde topique permettant de comprendre la structure dynamique générale du psychique.

Cette topique comporte trois instance : - celle du « ça » qui correspond à l’inconscient comme énergie désirante et pulsionnelles : cette indétermination (« ça ») fait signe à la fois vers ce qui excède et précède la conscience ainsi que vers sa dynamique chaotique (« ça » désire en moi) - celle du surmoi qui correspond à l’ensemble des valeurs sociales, morales,culturelles (…) qui encadre, détermine le mode de construction de la conscience et de son identité - celle du moi qui se trouve prise dans la tension entre ces deux instances contradictoires (le chaos pulsionnel et l’ordre des lois) , tension qu’il s’agit de neutraliser en neutralisant les excès de chaos par le ça et les excès de culpabilisation/répression produits par le surmoi : le moi doit se construire dans la recherche de l’équilibre entre les deux B) Critiques adressées à l'hypothèse psychanalytique de l'inconscient psychique On peut retenir 2 critiques majeures faites contre la psychanalyse : - Celle qui porte sur la prétention de la psychanalyse a revendiqué le statut de science (nous y reviendrons dans le cours sur les sciences) - celle qui porte sur la manière dont cette hypothèse compromettrait la possibilité même de la liberté si on entend par là le pouvoir du libre arbitre c'est-à-dire la capacité d'être l'auteur de ces actes : de ce point de vue, l'hypothèse de l'inconscient psychique annulerait ce pouvoir, puisque l'individu serait dépossédé par l'inconscient de l'origine de ses pensées, de ses actes, de ses paroles ; Il n'en serait donc plus l'auteur puisque c'est l'inconscient en lui qui dirigerait tout son comportement comme s'il devenait une marionnette dont les fils seraient tirés, manipulés par l'inconscient = On parlera ici de déterminisme psychique au sens où ma conscience serait déterminée, c'est-à-dire conditionnée et influencée par mon inconscient C) Objections à la critique Pour autant, si cette une critique n'est pas fausse elle reste insuffisante pour 3 raisons : - d'une part, comme on le verra dans le cours sur la liberté, la compréhension de la liberté comme libre arbitre demeure elle-même insuffisante - d'autre part, comme on a pu y insister dans ce cours, si l'inconscient est bien l'autre en moi, cet autre demeure encore une dimension de moi-même : le problème ne porte donc pas tant sur une dépossession de la conscience par rapport un inconscient qui lui serait étranger, mais porte sur les effets du conflit psychique incontournable entre ces 2 dimensions de moi-même - enfin, la psychanalyse ne se contente pas de produire une théorie de l'inconscient ; elle exige une pratique correspondant à une « cure analytique » : il s’agit d’entrée en analyse dans l'objectif de prendre soin de son inconscient et donc de soi-même en vue de soigner les déséquilibres psychiques produits par les processus de refoulement et de retour du refoulé.

Une telle pratique repose sur une décision de l'individu pour partir à la rencontre de son inconscient et donc de lui-même, en vue de le comprendre et donc de se comprendre soi-même afin de ne plus seulement subir son inconscient et de pouvoir ainsi déchiffrer ce qui se trouve à l'origine de moi-même pour neutraliser autant que possible les souffrances potentielles que provoque l'incompréhension de mon inconscient. Et c'est pourquoi, cette pratique analytique contient une portée thérapeutique : prendre soin de son inconscient, c'est chercher à le comprendre en vue de soigner ses effets négatifs sur moi et ainsi, de pouvoir me réapproprier les conditions de mon équilibre psychique au lieu de subir les effets du conflit entre ma conscience et mon inconscient. Or cette cure analytique est remarquable pour 3 raisons : - elle repose, comme on vient d'y insister, sur une décision de l'individu - elle exige une rencontre avec un psychanalyste, de sorte qu'il ne peut jamais y avoir d'auto analyse de mon inconscient ; c’est-à-dire d’une analyse de moi-même par moimême : c'est seulement dans la relation à un autre hors de moi (le psychanalyste) que je vais pouvoir comprendre l'autre en moi (mon inconscient) en vue de comprendre que cet autre est une dimension de moi-même, de sorte que la psychanalyse confirme le caractère essentiel de la relation à l'autre, puisque c’est.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles