gastronomie française : soft power et diplomatie

« La France est mondialement reconnue pour sa gastronomie et son art de vivre.

La cuisine française fait référence à divers styles gastronomiques dérivés de la tradition française.

De plus, elle a évolué au cours des siècles, suivant ainsi les changements sociaux et politiques du pays.

La diversité des traditions régionales rend la cuisine française multiple plutôt qu'unifiée.

En outre, de nombreux plats régionaux se sont développés au point d'être connus et reconnus au niveau national, donnant parfois naissance à des variations d'une région à l'autre.

De surcroît, les produits agricoles comme le fromage, le vin, la viande, etc.

représentent de véritables symboles de la culture française.

Ainsi, ce patrimoine immatériel que représente la gastronomie est exploité par la France. Alors, En quoi la gastronomie est-elle à la fois vectrice de soft power et un outil diplomatique pour la France ? Pour répondre à cette problématique, nous nous pencherons d’abord sur l’usage de rayonnement culturel de la gastronomie, pour ensuite nous recentrer sur son usage diplomatique. Premièrement, la gastronomie est utilisée par la France afin de renforcer son soft power. Tout d’abord, elle représente une réelle valeur pour les français.

Le repas gastronomique est pour 95% de la population française un élément du patrimoine culturel et de l’identité.

D’ailleurs, en 2010 il était ajouté à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, ce qui appuya la nécessité de le transmettre aux générations futures.

De plus, le repas gastronomique français est une pratique sociale coutumière et ancienne destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus, tels que les naissances, les mariages ou les anniversaires.

En effet, c’est un héritage provenant du Moyen Age et des fêtes de famille du 19e.

Ainsi, la gastronomie a, pour les français, toujours eu un rôle de renforcement des liens sociaux, de même qu’un rôle identitaire, proposant des repas différents en fonction des régions, cultures et religions. Ensuite, la gastronomie française est devenue un commerce.

Effectivement, un tiers des touristes a pour première motivation la cuisine et les vins, ce qui en fait un facteur affirmé de l’attractivité touristique.

De surcroît, on aperçoit en France le développement de la gastrodiplomatie qui se traduit par la promotion de la gastronomie par un Etat ou une collectivité territoriale afin de renforcer son dynamisme économique, par exemple par le tourisme ou la vente de produits agroalimentaires.

C’est notamment le cas du château des Crayères à Reims en Champagne.

En outre, la gastronomie française se développe à l’étranger.

En effet, on compte la présence d'événements gastronomiques français internationaux, comme Goût de France, existant depuis 2015 dans 150 pays et qui n’est autre que l'événement lancé par Alain Ducasse, le chef le plus étoilé du monde, en partenariat avec le ministère des affaires étrangères et du développement international. Également, des semaines de la gastronomie sont organisées à l’international, comme le festival So French Délices prenant place à Séoul, et des restaurants éphémères sont installés à l’étranger.

De cette manière, la gastronomie sert de rayonnement culturel pour la France, et de grands cuisiniers ainsi que le gouvernement ne se privent pas pour la développer sur le territoire français ainsi qu’à l’étranger afin d’attirer les touristes et alors d'accroître la croissance économique française. Enfin, cette attractivité affichée par la gastronomie représente tout de même des limites.

Précisément, du fait de l'intérêt grandissant porté par les grands groupes financiers sur la gastronomie, les traditions deviennent une branche de l’industrie du luxe.

Et cela est problématique sur le plan où la gastronomie française est partagée en deux, d’un côté la gastronomie de luxe pensée pour les touristes (notamment étrangers), et d’un autre côté, la gastronomie présentant des produits bas de gamme provenants des supermarchés.

Ceux-ci sont bien plus accessibles et sont consommés par les français n’ayant pas les moyens de se permettre quotidiennement la nourriture proposée dans les restaurants chics.

Cette dernière gastronomie s’écarte alors de celle classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

On peut de plus exprimer que la gastronomie est ainsi devenue une industrie culturelle ainsi qu’une marchandise culturelle, qui rompt avec la portée du traditionnel repas gastronomique français. La gastronomie est donc belle et bien vectrice de soft power pour la France, c’est-àdire de politique d’influence. Deuxièmement, la France utilise aussi la gastronomie à des fins diplomatiques. Avant tout, le repas diplomatique est une tradition française qui a pour objectif la signature d’un traité, la manifestation de sa puissance ou bien encore l'apaisement de tensions interétatiques.

Il a lieu notamment lors de grands événements politiques tels que des congrès et des conventions internationales.

Le repas diplomatique trouve son origine en 1814 lors du Congrès de Vienne (18/09/1814 - 9/06/1815) regroupant les grandes puissances européennes :.... »