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Vladimir Kosma Zworykin

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La science de la télévision doit peut-être plus à Vladimir Kosma Zworykin qu'à aucun autre chercheur. Le talent de ce géant de l'électronique ne s'est du reste pas confiné à une seule branche de cet art de transmission ; Zworykin détient une centaine de brevets américains portant aussi bien sur des appareils de réglage de tir que sur des dispositifs établis pour réduire l'éclat des étoiles. Né à Mourom, en Russie, le 30 juillet 1889, Zworykin a fait ses premières études à l'Institut de technologie de Pétrograd d'où il est sorti en 1912 avec le diplôme d'ingénieur d'électricité. Il y eut pour professeur de physique le docteur Boris Rosing à l'influence de qui il attribue sa décision de devenir un savant et le développement de son intérêt pour la télévision, l'électronique et, par la suite, l'optique et la microscopie électroniques.

« Vladimir Kosma Zworykin La science de la télévision doit peut-être plus à V ladimir Kosma Zworykin qu'à aucun autre chercheur.

Le talent de ce géant de l'électronique ne s'est du reste pas confiné à une seule branche de cet art de transmission ; Zworykin détient une centaine de brevets américains portant aussi bien sur des appareils de réglage de tir que sur des dispositifs établis pour réduire l'éclat des étoiles. Né à Mourom, en Russie, le 30 juillet 1889, Zworykin a fait ses premières études à l'Institut de technologie de Pétrograd d'où il est sorti en 1912 avec le diplôme d'ingénieur d'électricité.

Il y eut pour professeur de physique le docteur Boris Rosing à l'influence de qui il attribue sa décision de devenir un savant et le développement de son intérêt pour la télévision, l'électronique et, par la suite, l'optique et la microscopie électroniques. Étant étudiant, il passait ses heures de loisir après les cours à travailler dans le laboratoire privé du docteur Rosing à l'Institut militaire de P étrograd et à discuter avec lui des possibilités de la télévision.

D è s 1 9 0 6 , l e d o c t e u r Rosing était persuadé que la solution pratique de la télévision ne serait pas apportée par un système mécanique mais par la mise au point d'un procédé utilisant les tubes de rayons cathodiques.

Les idées du docteur Rosing étaient malheureusement beaucoup trop avancées par rapport à l'état de la technique de cette époque.

En quittant l'Institut, Zworykin n'en emportait pas moins en lui la conviction que la télévision ne pouvait être réalisée qu'au moyen d'un système électrique et que la solution finale en serait fournie par l'application de l'électronique. En 1912, Zworykin entra au C ollège de France, à P aris, où il entreprit des recherches sur les rayons X sous la direction de l'illustre savant P aul Langevin. Ses études au C ollège de France furent interrompues par la Première Guerre mondiale et il regagna la Russie pour servir comme officier dans le corps de radio de l'armée russe.

A u lendemain de la guerre, il se rendit aux États-Unis où il ne tarda pas à être naturalisé.

Il reçut le diplôme de docteur à l'Université de Pittsburgh en 1926. Il est conforme aux lois de l'hérédité, du milieu et des probabilités que Zworykin soit devenu un savant.

A lors que son père avait une activité commerciale, plusieurs de ses oncles étaient professeurs de technologie, son frère aîné était un ingénieur éminent de constructions hydroélectriques, qui dirigea la réalisation d'importantes installations hydroélectriques, et plusieurs de ses cousins ont également été des ingénieurs distingués. Q uand il n'avait pas encore dix ans, le jeune Zworykin montait fréquemment à bord des vapeurs de la ligne que possédait son père sur la rivière russe Oka et qui consistaient en plusieurs bâtiments de transport de passagers et de marchandises.

Dès cette époque, on faisait souvent appel à lui pour la réparation des dispositifs de signalisation électrique placés à bord de ces bateaux quand ils venaient à entrer en dérangement.

Par la suite, il installa dans sa maison un réseau téléphonique qu'il étendit ensuite à la maison d'un parent qui habitait à proximité.

A insi, dès son enfance, il inaugurait la longue série de ses contributions aux techniques de transmission. A rrivé aux États-Unis au lendemain de la Première Guerre mondiale, Zworykin fut l'un des premiers représentants de l'immigration d'intellectuels qui caractérisa l'entre-deux guerres en A mérique.

Il travailla les premiers mois qui suivirent son arrivée comme simple employé, en même temps qu'il apprenait l'anglais.

O n peut dire que ce fut la première et l'unique interruption de son activité dans le domaine de l'électronique.

En 1920, il obtint un emploi dans les laboratoires de la Westinghouse Electric and M anucfacturing C ompany à Pittsburgh.

Dans l e s rangs du personnel de cette entreprise, il effectua d'importants travaux sur les tubes récepteurs de radio.

A près une année à la Westinghouse, il travailla quelque temps pour une firme pétrolière du M iddle West, pour le compte de laquelle il établit un laboratoire de recherches sur la décomposition de l'essence par des procédés électriques. Dix-huit mois plus tard, il revenait chez Westinghouse à des conditions qui lui assuraient une grande liberté de travailler à ses projets personnels.

Il fut ainsi à même de reprendre ses travaux sur la télévision, en particulier sur l'iconoscope, variante révolutionnaire du tube de réception de télévision.

A vec un groupe de jeunes ingénieurs travaillant sous sa direction, il s'attacha à produire de ce tube une forme utilisable pour la transmission pratique des images. L'autre réalisation marquante obtenue dans ses recherches orientées vers une télévision entièrement électronique fut la mise au point du kinescope, ou tube à images de télévision, qui fut également élaboré sous la direction de Zworykin. C e fut à cette époque que quelqu'un indiqua à Zworykin que David Sarnoff, alors vice-président et directeur général de R.C .A .

était l'homme qui saurait apprécier la valeur de son idée de "l'O eil électronique".

P endant une demi-heure, Sarnoff prêta une oreille attentive au véritable conte de fées que lui racontait Zworykin. " C 'est trop beau pour être vrai, s'écria-t-il.

C ombien coûterait la réalisation de l'idée ?" "Quelque chose comme cent mille dollars", répondit Zworykin. "Très bien, fit Sarnoff.

C a les vaut." Q uand, en 1929, les activités de vente de radio de R.C .A .

et les fabrications de radio des compagnies Westinghouse et General Electric furent réorganisées, Zworykin, avec d'autres ingénieurs et chercheurs scientifiques, fut transféré de Westinghouse à R.C .A .

en qualité de directeur du Laboratoire de Recherches électroniques.

En 1947, il fut nommé vice-président et conseiller technique de la Radio C orporation of A merica, division des laboratoires R.C .A . Les travaux de recherche de Zworykin et du groupe de savants travaillant avec lui ne se sont au reste pas limités à la seule télévision : ils ont embrassé un grand nombre d'autres aspects de l'électronique, y compris notamment l'optique électronique.

Leur activité dans ce domaine a amené la mise au point et le perfectionnement d'une série de dispositifs importants tels que les tubes à images et multiplicateurs secondaires d'émission de diverses variétés.

Un grand nombre d'appareils électroniques militaires utilisés dans la Deuxième Guerre mondiale sont le résultat direct des recherches de Zworykin et de s e s collaborateurs. L'étude poussée de l'optique électronique orienta l'intérêt de Zworykin vers le microscope électronique.

Grâce à un labeur acharné, il parvint avec son groupe à perfectionner cet instrument et à en faire un outil de recherche adapté à d e s fins très diverses et qui sera employé dans des centaines de laboratoires et d'institutions du monde entier.

La grande valeur du microscope électronique résidait dans le fait que son grandissement utile pouvait être de plusieurs centaine de fois supérieur à celui du microscope optique ordinaire. Zworykin a fait preuve, dans sa vie quotidienne, en dehors du laboratoire, de la même curiosité universelle qui a toujours caractérisé au premier chef son activité scientifique.

La modestie, le sens de l'humour alliés à la simplicité de son accueil ajoutaient encore à son charme personnel qui séduisait tant ceux qui s'enorgueillirent du privilège de son amitié.

Il est décédé en 1982, pratiquement centenaire. L'attribution à Zworykin de la Médaille d'or du C lub du "Bonhomme Richard" a été particulièrement significative, étant donné que ce C lub a été ainsi nommé en l'honneur de Benjamin Franklin qui fut un précurseur dans le domaine de la recherche électronique.

La citation qui accompagnait l'attribution de la médaille à Zworykin résumait avec élégance ses réalisations.

Le docteur Zworykin, disait la citation est : "…un homme aux travaux duquel est due pour une large part la transformation de la télévision d'une expérience de laboratoire en une puissante force d'impulsion de la vie américaine courante...

un homme qui a contribué à ouvrir des horizons nouveaux dans les domaines du divertissement, de l'éducation, de la publicité et des communications ; qui a contribué à la naissance d'une industrie nouvelle dans la plus pure tradition américaine...

un homme qui est arrivé sur notre sol il y a moins de trente ans mais qui a déjà surabondamment contribué au patrimoine scientifique de son pays d'adoption.". »

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