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Toutes les opinions sont-elles respectables ?

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« Approche problématique Une opinion est une croyance, c'est à dire une idée que l'on tient pour vraie, juste ou bonne sans que l'on puisse en fournir de preuve suffisante : elle exprime un jugement personnel ou collectif subjectif peu ou pas argumenté ou dont l'argumentation apparaît rationnellement fautive.

L'opinion est donc tout ce qu'il y a de plus subjectif et s'attache donc à l'intime, à la conscience de l'individu, l'opinion est le reflet de la personne qui l'exprime. Ainsi la notion de respect devraient aller de soi, respecter quelqu'un c'est respecter ses opinions, car il s'agit ici de pures spéculations que ni moi ni autrui ne pouvant affirmer ou infirmer, dans ce cas qui suis je pour ne pas respecter les opinions d'autrui? Cependant il arrive des cas où il me semble difficile de respecter certaines opinions.

En effet, lorsque je suis face à des opinions qui elles mêmes ne respectent pas autrui, dois je pour autant les respecter? Et si je ne les respecte pas, est ce que je suis pas la même ligne que je reproche à ces opinions? Puis je respecter l'irrespectueux? PLAN I Respecter les opinions d'autrui est un devoir moral A- Face aux opinions racistes par exemple, que dois je faire? Le respect est d'une marque de reconnaissance de l'égalité d'autrui.

Lorsque je respecte autrui j'attribue aux opinions de l'autre la même valeur que les miennes.

Une opinion n'est pas scientifique elle est purement subjective, qui suis je pour attribuer une plus grande valeur à mes opinions qu'à celle des autres? " Mais ayant appris dès le collège qu'on ne saurait rien imaginer de si étrange et si peu croyable, qu'il n'ait été dit par quelqu'un des philosophes ; et depuis, en voyageant, ayant reconnu que tous ceux qui ont des sentiments fort contraires aux nôtres ne sont pas pour cela barbares ni sauvages, mais que plusieurs usent autant ou plus que nous de raison ; et ayant considéré combien un même homme, avec son même esprit, étant nourri dès son enfance entre des Français ou des Allemands, devient différent de ce qu'il serait s'il avait toujours vécu entre des Chinois ou des cannibales, et comment, jusque aux modes de nos habits, la même chose qui nous a plu il y a dix ans, et qui nous plaira peut-être encore avant dix ans, nous semble maintenant extravagante et ridicule; en sorte que c'est bien plus la coutume et l'exemple qui nous persuade, qu'aucune connaissance certaine ; et que néanmoins la pluralité des voix n'est pas une preuve qui vaille rien, pour les vérités un peu malaisées à découvrir, à cause qu'il est bien plus vraisemblable qu'un homme seul les ait rencontrées que tout un peuple ; je ne pouvais choisir personne dont les opinions me semblassent devoir être préférées à celles des autres, et je me trouvai comme contraint d'entreprendre moi-même de me conduire.

" Descartes, Discours de la méthode B- Respecter les opinions d'autrui est donc un acte civique, c'est un devoir de respecter les opinions d'autrui car je lui attribue les mêmes droits qu'à moi même condition sine qua none pour que la société puisse être organisé de façon égalitaire.

Respecter l'autre c'est me respecter moi même j'apprend à dompter mes instincts qui veulent que je crois plus à la véracité de mes opinions qu'à celles qui ne sont pas en accord avec moi même. " ...

Pour ce que nous avons tous été enfants avant que d'être hommes, et qu'il nous a fallu longtemps être gouvernés par nos appétits et nos précepteurs, qui étaient souvent contraires les uns aux autres, et qui, ni les uns ni les autres, ne nous conseillaient peut être pas toujours le meilleur, il est presque impossible que nos jugements soient si purs, ni si solides qu'ils auraient été, si nous avions eu l'usage entier de notre raison des le point de notre naissance, et que nous n'eussions jamais été conduits que par elle. Il est vrai que nous ne voyons point qu'on jette par terre toutes les maisons d'une ville, pour le seul dessein de les refaire d'autre façon, et d'en rendre les rues plus belles; mais on voit bien que plusieurs font abattre les leurs pour les rebâtir, et que même quelquefois ils y sont contraints, quand elles sont en danger de tomber d'elles mêmes, et que les fondements n'en sont pas bien fermes.

A l'exemple de quoi je me persuadai [...]que pour toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, je ne pouvais mieux faire que d'entreprendre, une bonne fois, de les en ôter, afin d'y en remettre par après , ou d'autres meilleures, ou bien les mêmes, lorsque je les aurais ajustées au niveau de la raison.

Et je crus fermement que, par ce moyen, je réussirais à conduire ma vie beaucoup mieux que si je ne bâtissais que sur de vieux fondements, et que je ne m'appuyasse que sur les principes que je m'étais laissé persuader en ma jeunesse, sans avoir jamais examiné s'ils étaient vrais.

". »

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