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Titre du sujet choisi : Emmanuel KANT, Qu’est-ce que les Lumières ?

Publié le 22/03/2023

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« Titre du sujet choisi : Emmanuel KANT, Qu’est-ce que les Lumières ? Le texte d’Emmanuel KANT est extrait d’un article publié en 1784 dans la revue Berlinische Monatsschrift en réponse à la question Qu’est-ce ce que les Lumières ? Dans ce texte, Emmanuel Kant définit les Lumières comme la sortie de l’état de minorité dans lequel l’homme se trouve et se complaît.

Cet état l’empêche de penser par lui-même. Il expose ce qu’il entend par minorité, à savoir l'état de dépendance intellectuelle vis-à-vis d'une autorité ou d'une tradition, qu’il oppose à l’état de majorité.

Il invite l’homme à sortir de cet état de minorité et l’enjoint de penser par lui-même : Sapere aude ! Telle est la devise des Lumières. Kant s’inscrit par là dans la lignée d’autres philosophes qui l’ont précédé. Ainsi, Diderot définit l’éclectique comme le philosophe qui ose penser de lui-même.

(1) De même, pour Descartes, la pensée et l’être coexistent nécessairement et l’individu tire la certitude de son existence du seul fait qu’il pense, ce qu’il résume par la formule « je pense donc je suis » (2) . Après avoir défini les Lumières comme la sortie de l’état de minorité, Kant explique les raisons qui poussent l’homme à se maintenir dans cet état de minorité. Toutefois, la sortie de l’état de minorité est possible.

Elle se heurte néanmoins à des obstacles. « Les lumières se définissent comme la sortie de l’homme hors de l’état de minorité ».

La minorité consiste dans l’incapacité où est l’homme de se servir de son intelligence par lui-même.

L’homme est hors d’état de faire usage par lui-même de sa raison. L'état de minorité dénoncé par KANT ne se rapporte ni à l'âge, ni au nombre de personnes mais à un état de dépendance intellectuelle : l’homme reste mineur tant que il ne pense pas par lui-même. L’homme sort de l’état de minorité et atteint la majorité lorsqu’il a acquis la maturité intellectuelle qui lui permet de raisonner et de penser par lui-même. La minorité est l’incapacité de se servir de son entendement, c’est-à-dire de penser par soi-même.

sans être dirigé par un autre : l’homme en état de minorité reste dépendant de la pensée d'une autre personne. 1 Kant exhorte l’homme à sortir de l’état de minorité en étant majeur intellectuellement et faire usage de ses facultés intellectuelles pour prendre ses propres décisions sans se soumettre aux pensées d’un autre .

Telle est la devise des lumières : « Sapere aude»: « ose savoir », ou « ose penser par toi-même» empruntée au poète Horace (Épîtres, I, 2, 40). Kant invite l’homme à quitter son état d’hétéronomie, à savoir recevoir ses lois (nomos) d’un autre (hétéro) pour acquérir son autonomie et recevoir ses lois ou règles (nomos) de soi-même (auto). Pour Kant, tous les hommes possèdent en eux la raison, c'est-à-dire la faculté de juger par soi-même qui leur permet de sortir de leur état de minorité et de les amener à la majorité qui leur fera accéder à une autonomie de jugement.

Chaque individu , en tant que sujet pensant, doit se forger ses propres opinions.

Cela n’exclut pas le regard d’autrui, le respect de certaines autorités ou la nécessité d’obéir aux lois.

Mais l’individu, comme être libre, est responsable de ce qu’il pense, de ce qu’il croit, de ce qu’il fait.

L’homme comme être rationnel et pensant doit rejeter les préjugés, les croyances obscurantistes ; il doit soumettre ses propres actions et ses propres jugements à une réflexion critique.

Le Siècle des Lumières représente cette révélation et cette évolution du mode de penser, qui part d'un état de minorité, c'est-à-dire de dépendance de jugement à une autre personne, pour arriver à un état de majorité où chacun a sa propre manière de penser.

L'auteur s'inscrit dans la continuité de Descartes qui pense que « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. Mais ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, le principal est de l'appliquer bien » (2). Mais un manque de résolution et de courage poussent l’homme à se maintenir dans l’état de minorité et de ne pas penser par lui-même. Les deux principales causes de la minorité sont « la paresse et la lâcheté ». La paresse est la première cause du maintien de l’homme en état de minorité. En effet, beaucoup d’hommes sont paresseux et refusent de faire des efforts.

Ils se laissent guider par facilité.

Le mineur est donc celui qui se met sous tutelle par facilité, par confort intellectuel.

Cela signifie par exemple qu’il préfère suivre de prétendus experts plutôt que de chercher à savoir pour prendre ses décisions. La lâcheté est la deuxième cause du maintien de l’homme en état de minorité. En effet, penser par soi-même nécessite du courage car c’est prendre le risque de se tromper et ne pouvoir en vouloir qu’à soi-même.

Comme un enfant qui apprend à marcher commence par tomber, se relève, tombe à nouveau et recommence.

de même, penser par soi-même expose l’homme au risque de se tromper.

Il peut alors être plus confortable de suivre les conseils des autres car en cas d’erreur, il est possible de dire que c’est de leur faute.

Il faut donc du courage pour entreprendre de penser par soi-même. Pour arriver à penser par soi-même, il faut tout d'abord, apprendre à se connaître et parvenir à intégrer l'idée même de penser seul.

L’homme n'obtiendra sa liberté qu'une fois qu'il aura acquis la résolution de se 2 détacher d'autrui pour pouvoir penser comme il l'entend.

Tout réside dans la conscience du fait que l'on est dépendant et de la volonté de s'en sortir. Les hommes ne sont pas de nature téméraire, ce qui explique le terme lâcheté employé par Kant pour définir l'absence d'action des individus pour s'extraire de leur condition de dépendance. Descartes estime pour sa part que ni la paresse ni le manque de courage ne sont à remettre en cause s’ils sont mineurs.

C’est la démarche pour apprendre à bien penser qui leur fait défaut.

Les individus s’élèveront en esprit après avoir intégré comment il faut procéder pour bien penser. Le sujet pensant est le seul être dont on ne peut mettre l'existence en doute, car douter est déjà penser, donc exister.

L’homme peut accéder à la connaissance grâce à cette base fondatrice indubitable :.... »

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