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Suffit-il d'être différent des autres pour être soi-même ?

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« Conception de l'introduction On part de l'analyse du sujet et de ses principaux acquis, afin de situer la question tout en attirant l'attention du lecteur sur l'intérêt que son étude présente pour la réflexion. • Rappel des acquis de l'analyse du sujet. Le sujet se réfère à un lieu commun : le culte de l'originalité, prise comme fin en soi, dans l'affirmation de la personnalité.

On peut aisément référer ce lieu commun à une interprétation individualiste où la recherche obsédante de la « différence » devient le critère essentiel de la conduite, et ce, quelles que soient les conséquences irrationnelles d'une telle attitude. L'énoncé semble indiquer qu'en admettant une hypothèse comme valable, on doit tout de même s'interroger sur son caractère suffisant.

En d'autres termes, le fait d'être différent des autres contribue-t-il au fait d'être soi-même ? Si oui, est-il suffisant ? Il s'agit donc d'apprécier la portée réelle, c'est-à-dire tout à la fois la valeur et les limites de l'affirmation de la différence. Implications : en fait, « l'affirmation de la différence » peut avoir des significations très variables et même relever de faux-semblants ou d'idées illusoires.

N'est-ce pas un aveu de faiblesse qui réside dans l'attitude qui consiste à « se poser en s'opposant » (cf.

Sartre) ou à se singulariser en « réagissant » contre quelqu'un (cf.

Nietzsche) ? Dans quelle mesure le fait d'être différent des autres peut-il donc effectivement contribuer à l'affirmation de soi ? Plusieurs aspects du problème se dégagent : — Quelle est la signification réelle de l'attitude qui cultive la différence par rapport aux autres ? Que traduit-elle ? — Quelle est sa portée réelle dans l'affirmation de soi ? De quels faux-semblants éventuels relève-t-elle ? — Comment définir, d'un point de vue philosophique, les conditions d'une véritable affirmation de soi ? • Démarches possibles pour l'introduction (exemples) : — Partir du paradoxe que présente la toute-puissance des média aujourd'hui : on fait valoir une sorte d'exigence d'originalité, on l'exacerbe même ; dans le même temps les « modèles » d'affirmation qui sont proposés donnent naissance à des stéréotypes auxquels on pousse les jeunes à s'identifier.

Ainsi se constitue pour chacun d'eux l'illusion d'être « différent », alors qu'en réalité les modèles imposés font qu'il se dessaisit de ses tendances personnelles, qu'il cherche à gommer sa personnalité propre.

Mimétisme illusoire qui appelle un effort de réflexion critique pour définir les conditions d'une véritable affirmation de soi.

Suffit-il, pour 'être soi-même, d'être différent de soi ? INTRODUCTION Les premières expériences infantiles sont liées, notamment, à la rencontre des autres.

Confusément à la recherche de lui-même, l'enfant tend à s'identifier, à imiter.

Prisonnier de ses sens et de ses impressions, mais aussi d'envies mal maîtrisées, il fait se succéder oppositions et identifications.

Le propre de la relation éducative, et de l'instruction, est de l'aider à sortir de lui-même, à discipliner ses propres mouvements.

Mais la relation multiforme à autrui peut être aussi bien soumission et conditionnement qu'émancipation et affranchissement.

Les préjugés se constituent, dès l'enfance, en même temps que les valorisations propres à chaque être.

Comment s'affirmer soimême, et se dégager de la succession des oppositions et des identifications qui marquent, de toute façon, une dépendance ? Première tendance, au moment de l'adolescence : tout rejeter.

« Se poser en s'opposant ».

Mais ne reconnaît-on pas ainsi une référence, par rapport à laquelle on cherche à se définir négativement ? La généralisation d'une telle attitude (s'opposer systématiquement à tous pour se conquérir soi-même) n'est-elle pas à la fois illusoire et intenable ? Cultiver la différence jusqu'à rompre toute possibilité de communication semble aussi néfaste que nier la différence pour instaurer une communauté truquée.

L'enjeu, c'est la possibilité d'une personnalité suffisamment accomplie et ouverte sur la vie sociale.

Suffit-il, pour être soi-même, d'être différent des autres ? PROBLEMATIQUE DE L'ELEVE: On dit d'une personne qu'elle n'est pas elle-même quand elle se fond dans la masse, quand par ses comportements elle s'identifie sans cesse à ceux qui l'entourent.

On désigne ainsi parfois des communautés d'individus appartenant par exemple à la même génération ou ayant la même manière de vire ou de penser.

On. »

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