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Suffit-il de voir pour savoir ?

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« Termes du sujet: SAVOIR / SAVANT: * Savoir: a) Comme nom, ensemble de connaissances acquises par l'apprentissage ou l'expérience.

b) Comme verbe, avoir appris quelque chose, et pouvoir le dire, le connaître, le répéter. * Savoir-faire: ensemble de procédés de gestes habituels permettant la réalisation régulière de certains buts. * Savant: a) Celui qui possède un maximum de connaissances.

b) Celui qui exerce une activité scientifique (un physicien, un biologiste). Analyse du sujet • Le sujet sous-entend qu'il faut voir pour savoir.

Mais cela suffit-il ? Dès lors qu'on voit, est-on assuré de savoir ? • Voir, c'est tout simplement percevoir avec les yeux.

Mais au-delà de la vue, c'est la sensibilité qui est ici en question. • Savoir, c'est pouvoir juger de la vérité d'une connaissance, la justifier rationnellement. Identification de la problématique Voir, est-ce une condition suffisante pour savoir ? Évidemment, si nous n'étions pas doués de sensibilité, nous ne pourrions rien connaître du monde.

Mais souvent nous sommes abusés par nos sens (cas des illusions d'optique) : nous tirons de nos sensations des interprétations erronées.

C'est donc que la vue seule ne nous permet pas de « savoir ».

Mais alors, que faut-il lui adjoindre pour acquérir sur le monde qui nous entoure des connaissances fiables ? [Sensualistes, empiristes et idéalistes s'accordent sur la question de la connaissance. Tous disent qu'il n'y a de connaissance que par la vision. Il semble donc bien qu'il suffise de voir pour savoir.] La vue dit vrai Pour Épicure, à chaque objet correspond un «simulacre», c'est-à-dire une forme visible directement saisissable qui se dégage de lui et permet de le connaître.

Pour Etienne Bonnot de Condillac, réflexion, jugement, passion, tout n'est que sensation plus ou moins modifiée.

Ainsi, il suffit de voir pour savoir. Épicure: Vide, atomes et agrégats 1.

Un système matérialiste Pour Épicure, rien ne naît de rien, si bien que tout ce qui commence à exister n'est pas créé, ne surgit pas du néant, mais provient d'assemblages d'atomes, infinis en nombre, inaltérables et indivisibles. Ce qui existe de tout temps, ce sont ces corps premiers, auxquels Épicure attribue une forme, une grandeur et un poids, et qui sont animés d'un mouvement perpétuel dans le vide (Lettre à Hérodote). C'est à partir d'eux que se forment tous les corps dont nous faisons l'expérience. 2.

Le clinamen et la composition des corps Si le mouvement des atomes était toujours nécessairement le même selon une chute rectiligne et verticale, ils ne se rencontreraient pas et ne pourraient pas s'agréger les uns aux autres.

Sous le nom de clinamen, Épicure désigne donc une liberté dans le mouvement des atomes, une déclinaison de leurs mouvements par lesquels ils entrent en contact en des temps et des lieux déterminés pour former des corps.

Le matérialisme d'Épicure suppose la liberté.

Il en va de même pour l'homme : ce dernier est libre de penser ce qu'il veut parce qu'il est doté du pouvoir de choisir parmi les simulacres. Les simulacres, qui sont vus et pensés par l'homme, sont les petites parties des corps qui se détachent lorsque les atomes en mouvement dans les agrégats s'entrechoquent. »

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