Qui était Ernst BLOCH ?
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Contre l'aliénation que font subir à nos désirs le totalitarisme et tout système fondé sur l'exploitation de l'homme par l'homme, ce penseur marxiste préconise l'utopie concrète. Après des études de physique, de philosophie et de musique en Allemagne où il rencontre Lukacs, E. Bloch refuse de participer à la guerre de 1914-1918 et s'exile en Suisse, collaborant au journal anti-impérialiste Freie-Zeitung. Son premier ouvrage, L'esprit de l'utopie (1918) célèbre la musique — art utopique par excellence — qui exalte la subjectivité et la liberté humaines. En Thomas Miinzer - Théologie de la révolution (1921) E. Bloch ne salue pas seulement le chef de file de la révolte paysanne allemande au XVIe siècle, mais l'une des plus poignantes manifestations de l'utopie à l'œuvre dans l'histoire.
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Philosophe allemand, il fréquente dans sa jeunesse Simmel, Lukacs, Benjamin.
Il s'exile aux États-Unis de 1935 à
1946.
Professeur à Leipzig, ses relations avec le régime est-allemand se dégradent et il s'installe à Tübingen en
1961.
Il participe activement aux débats politiques de la RFA.
Il place le concept d'utopie au centre de sa réflexion
(Geist der Utopie, 1918), la nourissant aussi bien du messianisme juif et du marxisme.
Elle se développe dans
l'anthropologie herméneutique du Principe Espérance (Das Prinzip Hoffnung, 1959) et dans l'axiomatique
d'Experimentum mundi (1975).
Contre l'aliénation que font subir à nos désirs le totalitarisme et tout système fondé sur l'exploitation de l'homme par
l'homme, ce penseur marxiste préconise l'utopie concrète.
Après des études de physique, de philosophie et de
musique en Allemagne où il rencontre Lukacs, E.
Bloch refuse de participer à la guerre de 1914-1918 et s'exile en
Suisse, collaborant au journal anti-impérialiste Freie-Zeitung.
Son premier ouvrage, L'esprit de l'utopie (1918) célèbre la musique — art utopique par excellence — qui exalte la
subjectivité et la liberté humaines.
En Thomas Miinzer - Théologie de la révolution (1921) E.
Bloch ne salue pas seulement le chef de file de la révolte
paysanne allemande au XVIe siècle, mais l'une des plus poignantes manifestations de l'utopie à l'œuvre dans
l'histoire.
Son ouvrage principal, Le principe espérance (1954) est une reconstruction systématique du courant utopique qui
traverse les âges.
L'utopie est une tendance constante de l'esprit humain.
Ernst Bloch en dégage les catégories
philosophiques implicites afin de lui redonner des lettres de noblesse que le rationalisme lui avait fait perdre.
Discours
des fous, des hérétiques, des exploités et des poètes, l'utopie est la preuve que l'homme est encore à inventer.
E.
Bloch se livre à une défense passionnée du christianisme à travers l'analyse du Dieu de Moïse et de la figure de
Jésus-Christ ; il révèle dans le discours chrétien un principe d'espérance perverti par l'Eglise officielle.
Il y a de fausses utopies comme le stalinisme, ou le fascisme que E.
Bloch dénonce dès les années 1930 en
Allemagne.
Contraint à l'exil (1933), E.Bloch fonde avec B.
Brecht et Thomas Mann les éditions « Aurora Verlag » qui
délivrent un message d'espoir aux victimes de la guerre.
Devenu professeur à l'université de Leipzig avec l'intention de participer à l'édification du socialisme, ses Critiques de
la bureaucratie stalinienne font suspecter son enseignement.
Devenu professeur en Allemagne de l'Ouest, sa
tentative pour autrui (la « convivance ») que je gagne ma liberté, et que la philosophie enfin se fait philosophie de
l'amour.
C'est aussi dans l'amour de l'autre qu'Alain Finkielkraut, dans La sagesse de l'amour, 1984, voit la clef du
bonheur.
S'inspirant constamment de l'œuvre d'Emmanuel Lévinas, il place le visage d'autrui au centre de ses
analyses.
Car le visage insaisissable de l'Autre m'incombe et m'encombre, me subordonne à sa faiblesse, me
contraint à rompre l'indifférence, en un mot m'exhorte à l'aimer.
Nous le voyons, ces trois livres soumettent l'expérience du bonheur à l'acceptation de la volonté d'autrui.
Je ne puis
goûter le bonheur qu'en le partageant avec l'autre, et donc en faisant taire mon ego.
Partager avec autrui, entrer
en sympathie avec lui, me plier à sa loi...
Au fond la leçon n'est peut-être pas nouvelle !.
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