Qu’est-ce que le Moi ?
Extrait du document
«
CORRECTION DE DISSERTATION
autour du sujet suivant :
« Qu'est-ce que le Moi ? »
Corrigé envoyé par :
Nom
Jexou
E-mail :
[email protected]
Introduction :
Le Moi est un pronom personnel qui nous paraît bien naturel pour exprimer la réalité existentielle qui est propre à chacun de
nous.
Il nous affirme avec fierté ou avec responsabilité, telle la célèbre actrice française du nom de Valérie Lemercier clamant
haut et fort, dans une publicité pour un gâteau, que « c'est Moi qui l'ai fait ! ».
Mais suffit-il d'affirmer avec autorité le Moi pour le rendre indubitable, insoupçonnable d'opacité ? Le Moi est difficilement
définissable, sachant qu'il est principe d'évolution : le Moi passé, naïf et infantile quand il s'étonnait de beaucoup de choses,
ne correspond plus guère au Moi adulte et avisé.
Donc au fond : qu'est-ce que le Moi ?
Nous pourrions emprunter le chemin assuré d'un doute méthodique pour s'apercevoir que ne subsiste, à la relativisation des
réalités, qu'une seule : le Moi qui exprime l'être à l'origine de chacune de mes pensées.
Cependant, évacué et distingué de tout
contenu extérieur à lui, il devient transparent et inqualifiable.
Le Moi est-il vraiment accessible par la pensée ? N'est-il pas une
vaine conjecture, au mieux un principe passif, voire effacé ? Le Moi est une essence insaisissable.
Le mot reste, mais il se réduit
à un effet ou produit de langage.
C'est tout ce que l'on peut savoir de lui.
Cependant, le Moi ne saurait se réduire à une
fonction purement linguistique : il indique bien une fonction de reconnaissance ; le Moi est utilisé pour exprimer et avancer une
réalité singulière et différentielle, qui échappe même à une conscience consensuelle ou éprise d'universalité.
Le Moi n'est-il pas
l'expression d'un sujet humain non nécessairement conscient? Le « Moi » garde un caractère universel irréductible.
Est-ce pour
des raisons socio-pratiques de reconnaissance mutuelle ou plus encore d'union sociale?
Développement
[ I)] Le Moi est ma propre personne.
[ A) parce que ] Le Moi est la première vérité, indubitable, qui relève de ma
conscience.
Je peux m'attribuer
le Moi comme une « chose » qui me correspond le mieux et qui signifie ma propre personne se saisissant en soi et non en autre
chose.
C'est l'origine de mes propres actions et réflexions : c'est le support de mes pensées.
Je peux m'en assurer après avoir
douté des autres fondements à travers leurs données.
C'est ce que fait Descartes, dans ses Méditations Métaphysiques : cet
auteur doute d'abord des données des sens par l'argument du rêve ( mes sensations m'assurent autant dans le quotidien que
dans mes rêves ), puis des choses imaginées par l'argument de la folie ( l'imagination du peintre me montre des choses
extravagantes ), ensuite des vérités logiques par l'argument du Dieu trompeur ( 2+2=5 peut être vrai et créé par Dieu dans une
autre partie de l'univers ) ; c'est parce que Dieu ne peut me tromper ( dans sa perfection, il est aussi bon ), qu'un Malin Génie
m'inspire mes pensées
trompeuses.
Mais je ne peux douter que je doute : j'en reviens toujours à l'existence du doute qui est une sorte de pensée.
Au
terme de ce cheminement individuel, la pensée réfléchie et indubitable me permet seulement de prendre pour support de
connaissance une « res cogitans » ou une « chose pensante » que l'on peut appeler Moi.
Le Moi est donc saisi par ma pensée et
fait l'objet, pour Descartes, de connaissance puisque principe sûr et certain car indubitable autant que la pensée le porte.
La
saisie consciente et transparente du Moi permet de parler de « connaissance », de poser le Moi comme première vérité car seul
fondement sûr à partir duquel je réfléchis et j'agis.
Mais comment puis-je parler de « Moi » s'il est transparent autant que la
pensée consciente ?
[ B) parce que ] Le Moi est le principe de ma responsabilité qui m'affirme.
« J'ai conscience que je suis et non pas de ce que je suis », affirmait Kant : en effet pour lui, le moi ne peut être « objet » de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓