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Qu'est-ce que le Masochisme ?

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« Explication de texte. "Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes, puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c'est à dire des vérités particulières ou individuelles. Or tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu'ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même (....) D'où il paraît que les vérités nécessaires, telles qu'on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l'arithmétique et dans la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquent des témoignages de sens, quoique sans les sens on ne serait jamais avisé d'y penser." Leibniz. Ce texte tiré des Nouveaux Essais sur l’entendement humain, présente l’innéisme de Leibniz, et montre l’insuffisance des sens, et des ses perceptions qui ne sont des exemples singuliers et ne peuvent prétendre par le biais de l’induction arriver à une quelconque vérité, la nécessité ne se trouvant que dans des disciplines qui ne se basent pas sur l’expérience.

Il traite de la vérité et de l’expérience.

Comment se construit une vérité nécessaire ? "Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes, puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c'est à dire des vérités particulières ou individuelles. Leibniz tente ici de comprendre l’empirisme comme une insuffisance de connaissance.

Leibniz s’oppose à l’empirisme, notamment celui de John Locke dans l’Essai sur l’entendement humain qui rejette les idées innées, présupposé qui se fonde sur la fameuse idée de Tabula rasa d’Aristote (De anima, III, IV, 43a), qui en résumé pense que tout ce qui est dans l’âme est venu des sens, et ne conçoit pas contrairement à Leibniz que des idées innées puissent exister.

Aussi, Leibniz placera la vérité à un niveau plus général et universel que le niveau empirique, où il n’y a des éléments particuliers.

Il critique par là la théorie de l’induction, induction qui signifie généraliser à partir de faits particuliers une vérité générale.

Or ce procédé est critiqué depuis que Aristote en a émis l’idée, or ce procédé n’a pas de rigueur scientifique, il n’a pas la force d’un raisonnement scientifique.

Cette simple intuition de l’universel ne fonder pour Leibniz la force d’un raisonnement scientifique « Or tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu'ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même.

» C’est un problème aussi vieux que celui de la vérité.

Le problème de l’existence et de la validité de ces inférences probables se trouve soulevé par le fait que, dans la connaissance ordinaire et dans les sciences empiriques, on utilise des propositions universelles affirmatives de ce genre : « Tous les corbeaux sont noirs », ou bien : « On entend le tonnerre après avoir vu l’éclair.

» Or, pour justifier cet emploi de l’adjectif « tous » qui indique qu’une propriété appartient à l’ensemble des individus d’une classe ou d’une espèce, on est réduit à avouer : « Tous les corbeaux que j’ai vus avaient un tel caractère.

» Comme le nombre des individus observés ne recouvre pas d’habitude tous les membres de la classe en question, il faut justifier la généralisation qui, à partir des propriétés remarquées chez quelques-uns, « infère » une propriété s’appliquant à tous.

Le procédé étant à la fois très commun et très difficile à fonder en raison.

Leibniz rejettera de ce point de vue, ce type d’accès à la vérité car il n’est que probable et non certain. Aussi, pour Leibniz va préférer la doctrine innéiste, doctrine philosophique d’après laquelle les idées sont en quelque sorte inscrites ou présents dans l’esprit humain des idées, des vérités (rapports entre idées) ou des principes.

On la fait parfois remonter jusqu’à Platon (théorie de la réminiscence : l’âme conserve le souvenir confus des idées contemplées avant cette vie).

La connaissance est pensée plutôt comme ressouvenir. (....) D'où il paraît que les vérités nécessaires, telles qu'on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l'arithmétique et dans la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquent des témoignages de sens, quoique sans les sens on ne serait jamais avisé d'y penser." Les sciences reliées à la mathématique ne peuvent dépendre des sens, mais on ne pourrait traiter de géométrie si on ne figurait pas les schémas et les figures sur du papier, et si tout se passait en esprit.

En somme, la nécessité et la vérité ne peuvent se trouver du côté des sens, mais des idées innées non soumise à la contingence.

La vérité, c’est ici la conformation de la pensée à son objet, et une adéquation avec un objet extérieur à celui-ci, l’arithmétique fera figure de modèle de. »

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