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Qu'est-ce que la transcendance ?

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« Sujet Qu'est-ce que la transcendance ? a) La transcendance comme dépassement au sens psychologique du terme Étymologiquement, transcender signifie « aller au-delà », dépasser.

Tel est le caractère de la conscience humaine.

Elle se dépasse perpétuellement.

Une table, une chaise « sont ce qu'elles sont ».

L'homme, au Contraire, peut se faire autre qu'il n'est.

Il est transcendance.

La transcendance est le caractère psychologique de la conscience en tant qu'activité de dépassement. b) Activité de transcendance au sens moral du terme L'homme est aussi un créateur de valeurs.

A ce niveau, la transcendance apparaît comme cette activité par laquelle l'homme se dépasse, tente d'aller au-delà de lui-même et crée des valeurs morales. c) La transcendance métaphysique et religieuse Enfin, le moi individuel peut tenter de monter vers le Transcendant divin, peut s'efforcer d'atteindre l'existence d'un Être autre que lui-même (le divin, le sacré, Dieu, etc.) La transcendance devient ici le mouvement de dépassement métaphysique et religieux. Ainsi, de degré en degré, de tremplin en tremplin, l'activité de transcendance s'enrichit en progressant de l'aspect psychologique simple vers les notions les plus idéales, celles qui appartiennent à la sphère métaphysique et religieuse. Introduction : La transcendance est la caractérisation de ce qui est supérieur au monde, donc hors du monde, dans un au-delà qui n'est proprement pas physique.

La transcendance se développe donc dans le champ de la métaphysique.

Mais comme l'indique le sujet « qu'est-ce que la transcendance ? » l'interrogation porte spécifique sur la définition de ce terme, c'est-à-dire sur son sens.

Cela n'exclut pas non plus au cours de cette approche définitionnelle de s'interroger sur la valeur et le fondement de cette transcendance.

De la transcendance, il semble que nous puissions en déterminer deux acceptions : c'est-à-dire la supériorité et le dépassement.

Supériorité par rapport à un objet ou au monde même, et dépassement notamment par rapport à soi, c'est-à-dire développement de sa propre puissance d'agir ; en d'autres termes : liberté.

Cependant, méthodologiquement, une question se pose : comment définir la transcendance si ce qui est transcendant est par essence supérieur à nous, au monde, et ne nous est dès lors pas accessible ? La transcendance n'est-elle qu'une illusion, une fiction de notre imagination ou de notre raison ? Et c'est bien ce sens que l'approche définitionnelle et « acceptionnelle » de la transcendance va nécessairement de paire avec un questionnement sur le sens, bien sûr, mais aussi sur sa valeur et son fondement. Si la transcendance est bien alors une supériorité extramondaine ou un ordre de réalité supérieure (1ère partie), sera-t-il nécessaire de s'interroger sur la fécondité cognitive et gnoséologique de cette dernière puisque, étant par essence supérieure à nous, elle nous est incompréhensible, exigeant alors comme validité la mise en exergue d'une transcendance verticale ou horizontale c'est-à-dire transcendantale (2nd partie) : manifestant alors notre liberté (3ème partie). I – Transcendance : un hors au-delà du monde ou supériorité a) Comme la compris la Scolastique, avec toute la tradition chrétienne, la transcendance est essentiellement une caractéristique divine en tant que Dieu est supérieur au monde.

La transcendance exprime alors un rapport ultramondain, c'est-à-dire hors du monde, au-delà du physique, donc sur le plan métaphysique.

Il y a donc une rupture ontologique radicale entre le monde des hommes et celui de Dieu.

En sens, la transcendance exprime qualitativement un rapport d'incommensurabilité qui dépasse le monde lui-même, mais aussi notre conscience.

Et c'est bien ce que Descartes notera au cours de sa Correspondance avec le Père Mesland.

La transcendance, du fait de cette incommensurabilité est donc ce qui ne nous est pas compréhensible mais qui pourtant est supposé exister.

Cependant, si la transcendance est un trait essentiel divin il est par ailleurs intéressant de constater que son acception n'est pas seulement théologique mais concerne aussi directement le registre plus philosophique puisque que l'esprit est dit aussi transcendant par rapport à la matière c'est-à-dire se situe aussi dessus de lui non seulement du point de vue d'une hiérarchie ontologique. b) Ainsi, la transcendance, dans un sens plus large désigne l'existence d'une réalité supérieure, de sorte que derrière les apparences sensibles se trouve des substances ou des idéalités supérieures, de sorte que derrière les apparences sensibles se trouvent des substances supérieures dont les premières ne sont que l'expression ou la manifestation.

Or c'est bien ce que l'on peut observer chez Platon notamment à travers la théorie des Idées qui rend possible une connaissance sur le monde en tant qu'elle fait référence à une idéalité fixe, immuable et nécessaire servant de modèle à la réalité.

Et c'est bien ce que l'on peut voir à travers le Théétète et le Parménide. Ainsi, chez Platon, l'Idée de Bien, qui est « au-delà de l'essence », transcende les Idées, qui elles-mêmes forment un monde qui transcende le monde réel ou la réalité sensible.

En ce sens, entre le monde des Idées et le monde sensible il y a la participation.

Une chose est donc dite belle si elle participe de l'idée de beauté.. »

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