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Pourquoi travaillons-nous ?

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« Problématique D'après Bergson, La fourmi qui possèderait une lueur d'intelligence cesserait immédiatement de travailler.

Le travail possède une connotation négative, il a pour origine « tripalium » qui signifie torture, ainsi pourquoi l'homme s'inflige t il une telle souffrance? Si le travail est un produit de la société, ne pouvons nous pas revenir à un état de nature qui nous permette de nous libérer de ces chaînes? PLAN I Le travail comme nécessité Le travail est avant tout une activité rémunératrice, il permet de satisfaire aux besoins de la société.

Le travail est donc un moteur social, c'est grâce à une activité organisée que l'homme peut faire avancer la société en se nourrissant des produits du travail.

Cependant face à la recrudescence de la diversité des métiers, on comprend que le travail n'a pas comme seuls but de satisfaire aux besoins élémentaires. II Le travail comme accomplissement de soi Le travail est l'exercice humain par lequel l'homme s'accomplit en tant qu'être productif au sein de la société mais également afin de pouvoir s'assurer une survie financière.

Pour Marx c'est à travers le travail que l'homme s'accomplit.

Il « gagne sa vie » dans tous les sens du terme, le travail est donc un moyen pour l'homme de se libérer.

C'est en travaillant qu'on accède à plus de moyens et peut être idéalement à la possibilité de ne plus avoir à travailler. III Nécessité d'un certain travail Historiquement, on peut voir dans la société ouvrière que l'excès de travail à souvent rendu l'homme étranger à lui même.

L'ouvrier devient étranger de l'objet qu'il doit construire à la chaîne, la répartition du travail ôte la fin de l'oeuvre à son créateur partiel qui finit par construire chaque jour une pièce en série dont le plus souvent il ne connaît pas l'utilité réelle.

L'excès de travail déshumanise l'homme. L'homme a besoin du travail pour exprimer sa nature dans la Nature, il faut donc qu'il accède à un travail qui lui est pleinement qualifié et dans lequel il s'identifie et non s'oublie. Lectures utiles Arendt, Condition de l'homme moderne Marx, Le Capital Kant, Traité de pédagogie Textes utiles Marx En quoi consiste l'aliénation du travail ? D'abord, dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas, mais se nie, ne se sent pas à l'aise, mais malheureux ; il n'y déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit.

En conséquence, l'ouvrier ne se sent lui-même qu'en dehors du travail et dans le travail il se sent extérieur à lui-même.

Il est à l'aise quand il ne travaille pas et, quand il travaille, il ne se sent pas à l'aise.

Son travail n'est donc pas volontaire, mais contraint, c'est du travail forcé.

Il n'est donc pas la satisfaction d'un besoin, mais seulement un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail.

Le caractère étranger du travail apparaît nettement dans le fait que, dès qu'il n'existe pas de contrainte physique ou autre, le travail est fui comme la peste. Le travail extérieur à l'homme, dans lequel il se dépouille, est un travail de sacrifice de soi, de mortification.

Enfin le caractère extérieur à l'ouvrier du travail apparaît dans le fait qu'il n'est pas son bien propre, mais celui d'un autre, qu'il ne lui appartient pas, que dans le travail l'ouvrier ne s'appartient pas lui-même, mais appartient à un autre.

[...] On en vient donc à ce résultat que l'homme (l'ouvrier) se sent agir librement seulement dans ses fonctions animales : manger, boire et procréer, ou encore, tout au plus, dans le choix de sa maison, de son habillement, etc.

; en revanche, il se sent animal dans ses fonctions proprement humaines.

Ce qui est animal devient humain, et ce qui est. »

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