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Pourquoi le passé suscite-t-il encore des passions ?

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« Définition des termes du sujet: POURQUOI: pour quelle raison, quel motif: raison intellectuelle de parler ou d'agir OU pour quel mobile, force irrationnelle qui pousse à parler ou à agir. PASSÉ: Dimension du temps écoulé dans son irréductible irréversibilité.

D'ordre biologique, pulsionnel, social, historique ou psychologique, le passé pèse sur l'homme dans le sens du déterminisme, mais, il structure aussi activement la personnalité sans laquelle la liberté serait impossible ou illusoire.

La liberté qui peut d'ailleurs s'exercer à l'égard du passé lui-même, dans la mesure où le sens accordé au passé reste du choix de l'individu (cf.

Sartre). Par sa nature même, la connaissance du passé humain reste, selon les cas, occultée, aléatoire, partielle, subjective, soumise au moment social; elle laisse ainsi souvent une marge d'indétermination propice aux illusions et à l'action de l'imaginaire. PASSION: * Ce que l'âme subit, ce qu'elle reçoit passivement.

Chez Descartes, le mot désigne tout état affectif, tout ce que le corps fait subir à l'âme.

Son origine n'est pas rationnelle ni volontaire. * Inclination irrésistible et exclusive qui finit par dominer la volonté et la raison du sujet (la passion amoureuse). TEMPS: Milieu indéfini et homogène, analogue à l'espace, dans lequel se déroulent les événements. Temps objectif: Mouvement continu et irréversible (« flèche du temps ») par lequel le présent rejoint le passé. Temps subjectif: Sentiment intérieur de la temporalité, telle qu'elle est vécue par le sujet (synonyme : durée). Analyse du sujet Un sujet classique qui interroge sur la force de subsistance du passé dans le présent, et sur l'impact émotionnel et non nécessairement rationnel qu'il peut conserver.

Opposez nettement l'approche rationnelle et scientifique qu'on peut avoir du passé et l'approche passionnelle qui nous fait aimer ou détester tel ou tel événement, personnage. Interrogez-vous sur la conciliation entre ces points de vue. 1.

Pourquoi : origine, fin ; causes, raisons ; mobiles, motifs. 2.

Temps passés et passions * raisons qui poussent à se passionner pour les temps passés ; * raisons qui rendent les temps passés passionnants ; * ces raisons peuvent être passionnelles ; * lien entre passions anciennes et présentes ; présence et actualité des passions anciennes ; * rapport passionné et passionnant entre l'homme et son passé ; * racines culturelles ; historiques ; identité d'un peuple, d'un individu ; b croyances, foi vive, combat entretenu par la passion ; * repères dans le temps, par le biais d'un rapport affectif, passionnel ; concerne aussi bien l'historien que l'homme du commun. 3.

Susciter: éveiller, évoquer, causer, créer, occasionner, provoquer (cf.

dictionnaire Le Robert).

Le rapport passé/présent s'exprime ici dans une actualité toujours vive, c'est-à-dire que le passé est toujours actif et actuel, au sein du présent.

Qui est concerné ? Tout homme : trouve ou retrouve ce qu'il est dans ce qu'il a été, sur le mode de la passion, c'est-à-dire d'un attachement affectif, émotionnel, sentimental ; fidélité aux ancêtres, aux temps passés ; justification d'une façon de voir le présent, en se référant à des passions anciennes, à des conquêtes, des victoires ou des plaies anciennes, des blessures collectives que le temps qui passe ne fait pas oublier.

Il revit les passions anciennes, dans des fêtes, commémorations, monuments, par sa foi en des modèles, mais aussi blessures, vengeance, souffrance, souvenirs.

La raison peut permettre d'apaiser cela. L'historien : le passé est passionnant ; même si la raison et le souci de vérité doivent guider le travail de recherche. Par sa passion, l'historien engage, implique sa subjectivité, au service de cette quête rigoureuse de la vérité. L'intérêt passionné pour le passé est à la mesure de l'importance de la mémoire et du passé. La passion suscitée par le passé est un moteur de sa recherche, de l'accomplissement de son oeuvre. Formulation d'un problème 1.

La présence des temps passés se marque, aussi bien dans un peuple qu'un individu ou un groupe, par la résurgence de sentiments et de passions anciennes.

Ceux-ci ne sont pas éteints, même si leur origine peut être méconnue ou ignorée, enfouie dans une façon d'être, de penser ou d'agir que la tradition transmet.

Une culture, un langage, véhiculent ce patrimoine identitaire commun, cet héritage, liant ainsi le présent au passé par le biais de passions qui se perpétuent, se lèguent.

Ceci est encore plus fort quand le danger se fait sentir de la perte de cette identité.

Le fanatisme peut en être une forme extrême. Ainsi, si les temps passés suscitent encore les passions, c'est non seulement parce que le passé est toujours vivant, mais aussi parce que les passions anciennes peuvent nourrir des passions présentes.

Celles-ci ne sont souvent que le signe des temps passés, l'expression de passions dont l'origine peut être inconsciente (cf. inconscient collectif).

En pesant obscurément sur la conscience des hommes, les temps passés conditionnent leur comportement (Marrou).

C'est donc aussi bien l'ignorance des temps passés que leur exploitation passionnelle qui. »

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