Peut on vraiment se connaitre soi même
Extrait du document
«
Termes du sujet:
Peut-on ?: est une question qui peut se poser à deux niveaux:
• la possibilité pratique/technique ou la capacité, la faculté.
• La possibilité morale, ou le droit ("A-t-on le droit de ?").
CONNAÎTRE / CONNAISSANCE: 1.
— Être familier de quelqu'un ou quelque chose.
2.
— Discerner, distinguer
quelque chose : « Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » (CONDILLAC) 3.
— Posséder
une représentation de quelque chose, en part.
une représentation exacte.
4.
— Connaissance: a) Acte par lequel un
sujet s'efforce de saisir de saisir et de se représenter les objets qui se présentent à lui.
b) Résultat de cet acte.
Introduction
– Évocation de l'inscription sur le temple de Delphes: « Connais-toi toi-même » dont Socrate avait fait sa devise.
– Est-il possible d'avoir une connaissance précise de soi-même? N'y a-t-il pas en chacun de nous une part d'ombre?
Une part inaccessible? Serait-il souhaitable que nous ayons une connaissance complète de nous-même ?
– Quels sont les obstacles qui nous empêchent de nous connaître? Sont-ils insurmontables? Comment les dépasser?
– Annonce du plan.
I.
Quels sont les obstacles auxquels se heurte la connaissance de soi?
– Suis-je le mieux placé pour me connaître moi-même? Comment puis-je être en même temps l'acteur de ma vie et
son spectateur.
La conscience que j'ai de moi me permet une sorte de dédoublement – je pense et je pense que je
pense, j'agis et je sais que j'agis –; mais me permet-elle vraiment de me connaître moi-même? La conscience de soi
équivaut-elle à une connaissance de soi?
– L'introspection, c'est-à-dire l'observation attentive que la conscience peut faire d'elle-même, me donne-t-elle une
connaissance objective de moi-même? Ne suis-je pas tenté de me voir sous le meilleur profil? Ne vais-je pas avoir
tendance à ne pas voir mes défauts ou à les minorer ?On pourra ici prendre en exemple les problèmes posés par
l'autobiographie.
Rousseau reprochait à Montaigne, dans les Essais, de s'être « peint de profil » ; mais est-il luimême, dans Les Confessions, parvenu à se décrire entièrement de face?
– Ai-je enfin véritablement envie de me connaître moi-même? N'y a-t-il pas au fond de chacun de nous des parts
d'ombre que nous préférons ne pas connaître? On pourra ici se référer à saint Augustin qui décrivait la mémoire
comme un immense palais avec des salles claires et fréquemment visitées et d'autres plus sombres dans lesquelles
nous n'avons guère envie d'aller.
II.
Pouvons-nous surmonter ces obstacles? Par quels moyens?
– Puis-je me connaître seul ? N'ai-je pas besoin d'un autre qui me servirait de miroir ? Dans un dialogue de Platon,
Socrate fait observer à Alcibiade que, de la même manière que l'on peut se voir dans l'oeil de l'autre, l'âme peut
servir de miroir à une autre âme.
Ainsi, dans un dialogue bien conduit, deux interlocuteurs peuvent-ils cheminer
ensemble dans la connaissance de soi.
– Autrui me révèle tel que je suis.
On pourra ici se servir de l'analyse du regard d'autrui dans L'Être et le Néant de
Jean-Paul Sartre.
Autrui est une sorte de « médiateur entre moi et moi-même ».
Autrui me révèle tel que j'apparais
dans le monde: « Ce n'est pas à proprement parler que je perde ma liberté pour devenir un autre, mais elle est làbas, hors de ma liberté vécue, dans cet autre que je suis pour l'autre.
» – On pourra ici éventuellement se référer à
l'expérience psychanalytique.
Freud présente la psychanalyse comme un effort pour éclairer chez le sujet la part
inconnu de lui-même, cette connaissance s'effectuant grâce à la médiation de l'analyste..
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