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Peut-on vivre sans foi ni loi ?

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« ANALYSE DU SUJET Remarquer qu'il s'agit aussi bien ici des êtres humains (en général ?) que de tel ou tel être humain. Se rappeler que « peut-on ? » peut aussi bien signifier « est-il possible de » que « a-t-on le droit de ». S'interroger sur ce qu'on peut penser sous le terme « foi » ici, et sur le fait que les deux termes « foi » et « loi » sont employés.

(Signifient-ils la « même chose »?) Que peut-on penser sous le terme « loi » ici ? (Distinguer les sens qui auront été reconnus comme acceptables.) Ici on vous interroge sur la possibilité d'une vie qui ne serait déterminée ni par la loi, ni par la loi.

"Vivre sans foi ni loi" est une expression dont il vous analyser le sens.

De quelle vie s'agit-il ici ? Est-ce la vie au sens biologique du terme ? Si oui, il est probable qu'elle soit déterminée par des lois physiques.

Si la vie est en revanche entendue au sens existentiel, elle obéit peut-être à des lois morales, psychologiques ou encore politique.

Ainsi on dira de celui qui vit selon ses propres principes en ne respectant pas les principes des autres.

Ainsi, le bandit de grands chemin vit sans foi ni loi par exemple.

Il s'agit alors de se demander si cette attitude ne consiste pas à réintégrer le règne constant du désir et de la force.

Or, la vie en commun rend-elle cela possible? En outre, cette existence peut-elle se manifester en dehors de toute foi en la vie elle-même, en la bonté des hommes, en l'existence de Dieu, etc.

Il s'agit alors de poser la vie en relation avec un sens, ce qui suppose le dépassement du sentiment possible de son anarchie et de son absurdité réelles ou apparentes. PREMIERE PARTIE [Si tout court à sa perte, à quoi bon s'imposer des lois ? Mieux vaut vivre sans foi ni loi.] L'absurdité de l'existence Si la vie n'a pas de sens, si tout est absurde et voué à disparaître, pourquoi devrait-on s'imposer des règles de conduite.

Ne faut-il pas vivre ce jour comme le dernier ? La société, les religions nous imposent des prescriptions et des interdits sans nombre.

Or, rien ne nous assure que demain les lois auxquelles j'obéis demeureront.

De même, rien ne m'assure que Dieu existe. Notre mortalité nous condamne à l'amoralité voire à l'immortalité La mort est notre lot commun et nous en avons conscience.

Le méchant comme le vertueux périront.

Dès lors, à quoi bon être bon ? A quoi bon s'imposer des règles morales et s'inventer des dieux ? D'autant que les vertueux sont souvent les plus malheureux et les méchants les plus heureux.

Le Marquis de Sade parlera d' "infortunes de la vertu" et de "prospérités du vice". La nature nous commande de suivre nos désirs Notre nature nous commande de suivre nos désirs.

Ne pas les assouvir c'est pêcher contre soi.

C'est ainsi que Calliclès nous montre qu'une vie heureuse est une vie de plaisirs sans frein et sans fin: "si on veut vivre comme il faut, on doit laisser aller ses propres passions, si grandes soient-elles, et ne pas les réprimer.

Au contraire, il faut être capable de mettre son courage et son intelligence au service de si grandes passions et de les assouvir avec tout ce qu'elles peuvent désirer.

Seulement, tout le monde n'est pas capable, j'imagine, de vivre comme cela.

C'est pourquoi la masse des gens blâme les hommes qui vivent ainsi, gênée qu'elle est de devoir dissimuler sa propre incapacité à le faire.

La masse déclare donc bien haut que le dérèglement est une vilaine chose.

C'est ainsi qu'elle réduit à l'état d'esclaves les hommes dotés d'une plus forte nature que celle des hommes de la masse ; et ces derniers, qui sont eux-mêmes incapables de se procurer les plaisirs qui les combleraient, font la louange de la tempérance et de la justice à cause du manque de courage de leur âme." Une vie pleinement heureuse est une vie menée tambours battant, une vie sans foi ni loi. DEUXIEME PARTIE [Nulle paix, nulle tranquillité ne sont possibles en dehors des lois morales et civiles.

Vivre sans foi ni foi est absurde et condamnables moralement.] Être sans foi ni loi c'est être un monstre Dès l'instant où l'homme ne respecte plus aucune règle de conduite, il devient une sorte de monstre dont la cruauté n'a pas d'équivalent dans la nature.

Vivre sans foi ni loi, c'est sombrer dans la barbarie.

Pour Hobbes on trouve un tel mode de vie dans l'état de nature. « Il apparaît clairement par là qu'aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tient en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est la guerre de chacun contre chacun.

» HOBBES.. »

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