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Peut-on parler de la mort de l'homme ?

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« VOCABULAIRE: MORT: Du latin mors, «mort».

Cessation complète et définitive de la vie.

Seul parmi les animaux, l'homme se sait mortel: cruelle certitude qui limite son horizon et l'oblige à composer avec sa propre disparition, comme avec celle des êtres auxquels il est attaché.

Pour Platon, la mort est un «beau risque à courir».

Dans le Phédon, Socrate définit la mort comme la séparation de l'âme et du corps; délivrée de sa prison charnelle, l'âme immortelle peut librement regagner le ciel des Idées, patrie du philosophe.

Épicure tient la mort pour un non-événement, puisque jamais nous ne la rencontrons.

Tant que nous sommes en vie, la mort n'est pas; et quand la mort est là, c'est nous qui ne sommes plus.

Pour Heidegger au contraire, la vie humaine s'inscrit dans la finitude: «Dès qu'un humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir». HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. A.

La dissolution du sujet L'anthropologie contemporaine proclame donc, en quelque sorte, la mort de l'homme, la mort du sujet pensant, transparent à lui-même, dont parlait Descartes.

Le vrai sens de nos conduites, de nos institutions sociales, de nos croyances et de nos rêves n'est pas celui que nous leur donnons spontanément.

Ainsi, remarque le psychanalyste Jacques Lacan (1901-1981), « je pense où je ne suis pas, je suis où je ne pense pas ».

L'homme cesserait donc d'être un sujet.

Il ne serait que le lieu du langage et le produit des structures.

Et Lévi-Strauss écrit, dans La Pensée sauvage (1962) : «Nous croyons que le but dernier des sciences humaines n'est pas de constituer l'homme, mais de le dissoudre ». B.

Réaffirmation de la dignité de l'homme Pourtant cette longue évolution, depuis les trois blessures dont parle Freud jusqu'à « la mort de l'homme » proclamée par les structuralistes, peut s'interpréter tout autrement.

Certes, d'une certaine façon, l'homme est « humilié » et « dissous » par les sciences anthropologiques.

Mais par ailleurs, c'est bien l'esprit humain qui conçoit la doctrine qui le renie.

L'anti-humanisme prouve à sa manière l'ingéniosité et la vigueur de l'esprit humain, en même temps que son désintéressement et son objectivité, puisque l'esprit s'emploie à mettre en lumière sa propre dépendance.

Et certes l'esprit, en tant qu'objet de la théorie, se trouve humilié, mais en tant qu'auteur de la théorie, ne manifeste-t-il pas jusque dans l'humilité de ses conclusions l'éclat de sa souveraineté ?. »

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