Aide en Philo

Peut-on n'obéir à aucune loi ?

Extrait du document

« POUR DÉMARRER Est-il possible et légitime de n'acquiescer à aucune règle normative universelle, de ne se soumettre à aucune règle impérative, de ne s'incliner devant aucun principe régissant une société, un groupe, etc.

? Un sujet qui vous interroge sur le rapport de la loi et de la liberté. CONSEILS PRATIQUES Loi : un concept polysémique, possédant un sens politique, mais aussi logique (norme universelle de l'esprit), moral (règle normative à laquelle l'être de raison doit se conformer) et scientifique (rapport nécessaire entre les phénomènes).

Il est impossible de n'obéir à aucune loi, car connaître les lois et s'y soumettre, c'est accéder à la liberté.

La vraie liberté est soumission rationnelle aux lois fondamentales de la nature. BIBLIOGRAPHIE COMTE, Cours de philosophie positive, Hermann.

ENGELS, Anti-Dühring, Éditions sociales. MONTESOUIEU, De l'esprit des lois, tome 1, Garnier-Flammarion. ROUSSEAU, Lettres écrites de la montagne, in Oeuvres de Rousseau, tome 3, Pléiade-Gallimard. Discussion : Spontanément, c'est ce que les hommes voudraient : être libres, d'une liberté totale, entière, qui les autoriserait à agir conformément à leur vouloir ou à leur désir.

Cependant, les choses sont un peu plus complexes que cela ; en effet, il n'est pas sûr que cette liberté-là ait du sens, et surtout qu'elle soit tenable dès l'instant que l'on vit en groupe.

Toujours, quelque part, réapparaît une forme d'ordre. Suggestion de plan : Première partie : Aucune loi : l'anarchie ? L'anarchie (du grec an-, préfixe privatif : absence de, et archos, le commandement, ou « ce qui est premier ») désigne la situation d'une société où il n'existe ni autorité, ni pouvoir, ni domination ayant un caractère coercitif, ni non plus une quelconque hiérarchie entre les hommes et les femmes.

L'anarchie peut étymologiquement être expliquée comme le refus de tout principe premier, de toute cause première, et comme revendication de la multiplicité face à l'unicité.

Or, les sociétés modernes sont toutes organisées autour d'un État et d'une constitution, elles fonctionnent comme un système central organisateur auquel les citoyens se soumettent.

N'obéir à aucune loi est donc ce que l'on ne rencontre pas et ce vers quoi cherchent à tendre des militants considérés souvent comme utopistes : « Tu veux bâtir des cités idéales, détruis d'abord les monstruosités : gouvernements, casernes, cathédrales, qui sont pour nous autant d'absurdités.

», Charles d'Avray, Le triomphe de l'anarchie. Deuxième partie : Pourquoi la loi ? "La liberté naturelle de l'homme, c'est de ne reconnaître sur terre aucun pouvoir qui lui soit supérieur, de n'être assujetti à la volonté ou à l'autorité législative de personne, et de n'avoir pour règle que la seule loi naturelle.

La liberté de l'homme en société, c'est de n'être soumis qu'au seul pouvoir législatif, établi d'un commun accord dans l'État, et de ne reconnaître aucune autorité ni aucune loi en dehors de celles que crée ce pouvoir, conformément à la mission qui lui est confiée (...).

Chaque fois qu'un certain nombre d'hommes, s'unissant pour former une société, renoncent, chacun pour son compte, à leur pouvoir de faire exécuter la loi naturelle et le cèdent à la collectivité, alors et alors seulement naît une société politique ou civile (...).

La grande fin pour laquelle les hommes entrent en société, c'est de jouir de leurs biens dans la paix et la sécurité.

Or, établir des lois dans cette société constitue le meilleur moyen pour réaliser cette fin.

Par suite, dans tous les États, la première et fondamentale loi positive est celle qui établit le pouvoir législatif.

Ce pouvoir législatif constitue non seulement le pouvoir suprême de l'État, mais il reste sacré et immuable entre les mains de ceux à qui la communauté l'a une fois remis (...).

Dès que cesse la loi, la tyrannie commence, s'il y a transgression au détriment d'autrui.

Dès lors, tout personnage au pouvoir qui abuse de l'autorité concédée par la loi cesse par là même d'être un magistrat.

Et puisqu'il agit sans autorité, on peut lui résister comme à tout homme qui empiète par la force sur les droits d'un autre.", John Locke, Deux Essais sur le pouvoir civil, 1690.

Que ce soit chez Locke, ou chez Rousseau, la loi se comprend comme la nécessité de combattre un état naturel où chacun empiète sur les prérogatives de chacun du fait que personne n'est assujetti à un processus régulateur.

La loi, avant d'être obéissance, est donc comprise comme un principe d'harmonisation qui. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles