Peut-on ne pas être soi-même ?
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nom: fernandez
prénom: margaux
adresse: [email protected]
sujet de dissertation proposé: "peut-on ne pas être soi-même ?"
Intro :
L'expression « ne pas être soi-même » semble être un truisme dénué de sens tant il paraît être évident voire
impossible, pour qui que ce soit, d'être un autre que soi-même.
Ainsi, la parole de Rimbaud (19è s.) : « je est un
autre » peut paraître énigmatique voire insensée.
Toutefois, de manière paradoxale, il nous arrive de proférer ou
d'entendre dire « je n'étais plus moi-même ».
Dès lors, il conviendra de commencer par se demander ce que peut
signifier être soi-même.
Par ailleurs, il faudra aussi s'interroger sur ce que ne pas être soi-même peut vouloir dire.
Dans quelles circonstance en effet, le sujet peut-il ne pas être soi-même ? Enfin, il faudrait aussi se demander si
l'on est soi-même ou si l'on doit le devenir.
I- Que signifie être soi-même ?
Le sens 1er de l'expression renvoie à une connaissance immédiate de soi mais aussi à un travail d'introspection que
le sujet peut faire sur lui-même afin de connaître son caractère ; on peut l'illustrer par la rédaction de journaux
intimes ou d'un point de vue littéraire par l'écriture de véritables confessions (st augustin, rousseau.) Par ailleurs,
être soi-même c'est avoir pris conscience de son unicité, se savoir radicalement distinct d'autrui.
C'est ce que Kant
illustrera à travers « le pouvoir de dire Je » qui se développe chez l'enfant après qu'il ait appris à parler.
Enfin, d'un point de vue philosophique, « être soi-même », c'est affirmer son existence et surtout son essence en
tant qu'être pensant.
A la question « que suis-je ? », Descartes répondra « une chose qui pense », définition du
sujet qu'il développera à travers le cogito « Je pense donc je suis ».
Transition : Il apparaît qu'être soi-même possède un sens et peut se définir à divers niveaux (banal, quotidien,
philosophique.).
Malgré tout, ne convient-il pas d'envisager la possibilité de ne pas être soi-même ?
II- Ne pas être soi-même
Animé d'une émotion qu'il ne maîtrise plus, le sujet peut ne plus être lui-même par colère, haine, amour.il ne peut
plus bien juger ce qu'il lui arrive.
Dans la mesure ou l'homme vit en société, il est en permanence confronté à des conventions, ainsi au regard
d'autrui, qui peuvent l'amener à ne plus être lui-même.
Cette idée sera essentiellement développée par Rousseau à
travers l'opposition être/paraître.
Dans la mesure ou il paraît, l'homme donne un image de lui, essentiellement par
amour-propre (image la plus valorisante de soi dans l'état de société) ≠ amour de soi (dans l'état de
nature).
Rousseau va ainsi critiquer la société (« état de nature » (mythe du bon sauvage) ≠ « état de
société »(homme perverti pas la société)) tandis que Sartre développera l'idée de « la mauvaise foi ».
Si l'on admet
avec Freud l'idée de l'existence d'un inconscient psychique, il sera possible de soutenir la thèse qu'il existe au plus
profond de nous une partie obscure et étrangère, et donc que l'on peut ne pas être soi-même.
Transition : S'il est possible de soutenir la thèse que le sujet puisse ne pas s'appartenir, ne faudrait-il pas aussi
envisager que le sujet est tjrs un être en devenir ?
III- Etre, ou devenir soi-même ?.
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