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Peut-on fonder une morale sur la solidarité (Plan seulement) ?

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« INTRODUCTION Constater le besoin de solidarité chez l'homme. I.

NATURE — A — Le fait. Solidarité physique (hérédité, contagion). économique (division du travail), intellectuelle (culture). — B — Le sentiment. Contagion affective, sympathie, pitié.

Amitié et amour. — C —Le sens. Conscience de la solidarité des consciences.

Sens de l'universel. II.

VALEUR — A — La morale fondée sur le fait de la solidarité.

Raisonnement de Léon Bourgeois : acquitter envers nos descendants la dette contractée envers nos ancêtres.

Faiblesse de ce raisonnement.

La morale ne peut d'ailleurs se fonder sur de simples constatations positives. — B — La morale fondée sur le sentiment de solidarité.

Esprit de corps, esprit de caste : puissance incontestable, mais valeur morale douteuse.

Le sentiment est par lui-même aveugle et ne peut servir de fondement à la morale. — C — La morale fondée sur le sens de la solidarité.

« Etre homme, c'est être responsable » (St-Exupéry).

Se conduire comme membre d'un royaume des fins (Cf.

Kant).

Se vouloir solidaire de tous ses semblables. CONCLUSION Éducation morale comme rationalisation i.e.

universalisation du sentiment de solidarité. ========================================================================= Quelques philosophes, frappés de la place considérable qu'occupe la solidarité dans le monde, ont cru trouver en elle le vrai fondement de la morale 1° Exposé 1) Principe: Par nature, l'homme est grevé d'innombrables dettes vis-à-vis de ceux qui vivent à côté de lui et de ceux qui l'ont précédé dans le temps. 2) Conséquences : L'existence de la dette est donc manifeste.

Par le fait seul que nous entrons dans la vie, que nous l'acceptons avec ses avantages, nous en acceptons aussi les charges et nous consentons vis-à-vis de tout te reste de la race humaine une sorte de contrat.

(Les solidaristes empruntent aux jurisconsultes la notion traditionnelle du quasicontrat).

Ainsi se trouve fondée, en dehors de toutes les conceptions et de tous les systèmes philosophiques et religieux, la théorie du « devoir social », c'est-à-dire de la morale, puisque d'une manière directe ou indirecte tous les devoirs se ramènent à obliger l'homme, à coordonner son activité en vue de fins collectives.

Ainsi se trouve résolu le grave problème du fondement de la morale.

Et ce fondement de la solidarité présente, croit-on, toutes les qualités, puisque d'une part il est purement humain, qu'il existe en dehors de toute métaphysique et de tout dogme confessionnel, et que d'autre part c'est une vérité de fait aisément vérifiable par l'expérience.

Aussi concluent-ils dans leur enthousiasme : « Sur elle la morale est bâtie comme sur un indestructible lit de rochers » (Payot). 2° Discussion.

— Il faut accorder aux solidaristes que la connaissance de la solidarité est un adjuvant précieux de la loi morale.

Elle fait mieux comprendre à un esprit droit, qui trouve ailleurs le fondement de sa vie morale, l'étendue de ses devoirs et de sa responsabilité (exemples).

Mais, faut-il aller plus loin et établir que tous nos devoirs reposent sur l'unique fondement de la solidarité sociale.

Non, sans doute.

Montrer en effet que : 1° Le fait de la dette sociale est très contestable.

Si nos ancêtres travaillaient, c'était beaucoup plus pour eux que pour leurs descendants.

Et il en est de même de nous.

D'ailleurs, alors même que cette dette existerait, où trouver les créanciers ? 2° La solidarité n'explique point l'idée d'obligation, elle la suppose.

» Les solidaristes supposent en effet qu'il est bon et obligatoire de paver ses dettes.

Mais en faisant intervenir cette obligation ils sortent du simple fait de la solidarité et ils font appel à une idée métaphysique, à un principe moral qui le dépasse. 3° La solidarité est un fait, d'ordre purement mécanique, qui, par lui-même, n'a aucun caractère moral.

Elle est une loi de notre nature qui se manifeste dans le mal comme dans le bien.

« Un fait n'est ni un droit ni un devoir.

La haine, la tyrannie, la persécution, la guerre, la lutte des classes sont des formes de la solidarité comme la concorde et l'amour » (Séailles). Ainsi la morale de la pure solidarité peut-elle, selon le milieu où l'on se trouve, aboutir à la pratique de l'égoïsme oit «du désintéressement.. »

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