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Peut-on faire le mal et être heureux ?

Publié le 16/04/2023

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« Peut-on faire le mal et être heureux ? COGNAT Mathieu TG3 On assimile communément le bonheur à un état de tranquillité, dans lequel nous ne sommes troublés par aucun remords aucune douleur et aucun mal.

Ce serait en ce sens un état où nous serions en symbiose avec nous-mêmes et notre conscience.

Faire le mal est étroitement lié avec la méchanceté d’une personne, pour autant la vraie méchanceté se caractérise par le fait de faire le mal tout en étant heureux de le faire impliquant donc un homme heureux et une conscience saine.

De plus la conscience pourra-t-elle être affectée si le mal est fait par accident ? En revanche, la méchanceté n’impliquera-t-elle pas un jour où l’autre un désaccord avec sa propre conscience ? Et le fait que le mal soit fait par accident, ne pourra-t-il pas quand même affecter la conscience ? On en vient donc à soumettre l’idée selon laquelle on pourra être fier de faire le mal.

Posons-nous donc la question : Peut-on faire le mal et être heureux ? Après avoir vu les conditions morales du bonheur nous verrons dans quelles conditions un homme méchant peut-être heureux pour finir sur ignorer nos fautes nous permet-il d’être heureux. Pour être heureux il faut à l’homme une multitude de circonstances qui lui permette d’être dans un état de satisfaction total, morale et durable de notre être.

Ce qui nous amène donc à poser les conditions morales du bonheur, en effet pour être heureux il faut une conscience en accord avec son passé, une conscience sans remord.

Pourtant faire le mal implique tôt ou tard que l’on soit en désaccord avec sa propre conscience morale, ce qui rend le bonheur impossible.

En effet Shakespeare a illustré ce cas a travers les personnages maléfiques dans ses pièces de théâtre.

Il montre à quel point la mauvaise conscience est incompatible avec le bonheur « O situation misérable ! O conscience noir comme la mort ! ». Cette citation relate des dires du roi Claudius dans la pièce Hamlet.

Ces paroles sont dites quelque temps après un fratricide, dans ce cas on comprend bien que la conscience, les remords nous empêchent d’être heureux car ils viennent nous hanter.

On pourra également citer les dires de richard dans la pièce Richard III « Lâche conscience, comme tu me tourmentes ! […] Comment ! est-ce que j’ai peur de moi-même ? Richard aime richard, et je suis bien moi.

Est-ce qu’il y a un assassin ici ? Non… Si, moi ! Alors fuyons… Quoi ! me fuir moi-même ?...

» On comprend ici grâce à Shakespeare qu’une mauvaise conscience peut nous faire perdre la tête au point de vouloir quitter son propre corps.

On en déduit donc que si une personne fait le mal, elle ne pourra pas être heureuse indéfiniment car tôt ou tard sa conscience l’en empêcher.

La conscience n’est pas la seule condition à l’état de satisfaction. Dans le même sens, l’état de satisfaction du bonheur et également dû à l’estime que nous avons de nous-même.

En effet John Stuart Mill reprend cette idée, en le bonheur suppose une certaine exigence envers soi, donc si une personne fait le mal, vole, blesse, tue quelqu’un son estime de soi ne sera pas bonne ce qui rend donc le bonheur impossible.

John Stuart Mill associe notamment l’estime de soi avec la dignité en vertu duquel nous savons que nous pouvons nous abaisser à des plaisirs inférieurs, donc l’estime de soi est différente selon chacun, car on a tous des facultés différentes qui font que « certain demande davantage pour être heureux ».

L’estime de soi consiste donc à adopter une attitude positive vis-à-vis de soi-même et de son image, elle doit également permettre de prendre conscience de ses capacités.

Ce qui contraste avec le fait de faire le mal car on ne peut pas adopter une bonne attitude envers soi si on cherche à faire du mal aux autres.

On pourra donc penser que l’on ne peut pas faire le mal et être heureux car d’une part on serait rattraper par notre conscience et d’autre part, l’estime de nous nous empêcherai d’être dans un état de satisfaction total, moral, durable de notre être donc de ne pas être heureux.

Pour autant pourrait-il quand même y avoir des hommes méchants et heureux ? Nous avons supposé grâce aux conditions morales du bonheur qu’un homme qui fait le mal sera tôt au tard malheureux à cause de sa conscience et de l’estime de soi.

Mais est-ce réellement impossible qu’un homme méchant soit malheureux ? On pourrait déjà commencer par déterminer quelle est la vraie méchanceté d’un homme.

Cette dernière ne consiste pas seulement à faire le mal mais être heureux de le faire.

Car toute personne sur terre a déjà fait du mal à quelqu’un en le voulant ou non.

Mais personne ne prend plaisir à cela sauf les vrais méchant ce qui prenne du plaisir à faire du mal.

De plus la méchanceté est liée à la faiblesse car un homme méchant est faible.

Comme le dit Jean Jacques Rousseau : « toute méchanceté vient de faiblesse ; l’enfant est méchant parce qu’il est faible ; rendez le fort, il sera bon ».

Ici rousseau montre bien le lien entre la faiblesse et le mal.

On en déduit donc que la vraie méchanceté n’est pas de vouloir le mal mais bel et bien de faire le mal par pur bonheur, et implique donc un homme profondément faible.

Pour autant pourrai-t-on parler de bonheur lorsque un homme trouve sa jouissance dans le mal ? Néanmoins, on ne peut pas affirmer avec certitude qu’un homme méchant qui trouve sa jouissance dans le mal est heureux, et a trouvé son bonheur, car le bonheur se définie comme un état de satisfaction moral, durable et total de notre être et comme dit précédemment trop d’élément nous pousse à croire que cela est impossible.

Ce qui nous amènes a réfléchir sur le potentiel plaisir qu’un homme méchant ressent lorsqu’il effectue le mal.

En effet le plaisir est issu de l’épicurisme, un courant de philosophe antique pour lesquels le bonheur se traduit par la satisfaction des désirs naturels et nécessaires.

Ces derniers définissent une morale, c’est-à-dire un corpus de recommandations à suivre pour être heureux, basée sur une vision très minimaliste du plaisir, à savoir la satisfaction des besoins strictement nécessaire.

On en distingue deux types de plaisir, les plaisirs physiques et morales.

Donc notre homme méchant qui effectue le mal par plaisir à donc le sentiment que ce qu’il effectue lui ai nécessaire.

On pourrai donc parler de plaisir pervers car l’homme chercher a faire le mal, causer du tort, éventuellement de manière pathologique.

On peut donc affirmer qu’un homme méchant n’est pas dans le bonheur mais plutôt dans un plaisir pervers.

En revanche est-il réellement possible qu’un homme soit purement méchant ? Toutefois, on pourrai douter que la pure méchanceté puisse exister chez l’homme, dans la mesure où, s’il commet le mal, c’est généralement par ignorance du vrai bien.

Cette idée est soutenue par Platon dans Protagoras lorsque Socrate dit : « il n’y en a pas un qui pense qu’un homme pèche volontairement et fasse volontairement des actions honteuse ou mauvaise […] N’est-il pas vrai que personne ne se porte volontairement au mal ou.... »

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