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Peut-on définir l'homme comme un "animal politique" ?

Extrait du document

« Termes du sujet: ANIMAL (n.

m.) 1.

— Être vivant capable de se mouvoir : l'homme est un animal).

2.

— (Auj.) SYN.

bête.

3.

— Théorie de l'animal-machine : théorie réduisant l'être animé à un mécanisme matériel ; pour DESCARTES, le corps humain, comme celui des bêtes, est une machine, mais l'homme possède en outre une âme au sens 5.

Pour LA METTRIE, tous les animaux ne sont que des machines.

4.

—Animisme : toute doctrine ou religion qui attribue aux choses une âme au sens 1. POLITIQUE: 1) comme adjectif, qui a rapport aux affaires publiques, à l'État.

2) Comme nom au féminin: science ou art de diriger les affaires publiques, de gouverner un État.

3) Comme nom masculin, personne qui gouverne. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. § 1.

Homme et société chez Aristote « L'homme est par nature un animal politique.

» Cette définition célèbre d'Aristote, qui est au point de départ de sa Politique (1.

1, ch.

2), exprime cette idée fondamentale que l'homme est un être vivant (zôon) destiné par nature à vivre en société.

La polis, c'est la cité, l'État.

Le politês, c'est le citoyen ; politikos désigne ce qui concerne le citoyen et la cité, le civique.

Enfin la politikê, c'est l'art ou la science qui s'occupe de la polis. L'analyse d'Aristote a d'abord un caractère sociologique.

Elle part de l'union nécessaire du mâle et de la femelle chez tous les animaux et les plantes, et, en l'espèce, de l'homme et de la femme en vue de la génération, selon « une tendance naturelle à laisser après soi un autre être semblable à soi ».

Puis, pour la satisfaction des besoins quotidiens, se constitue naturellement la communauté élémentaire, qui est la famille.

Pour les autres besoins, les familles se groupent en villages et enfin les villages se groupent dans la cité.

C'est au niveau de la cité qu'est atteinte l'entière suffisance (autarcie), l'indépendance économique.

La cité « se constitue donc en vue du vivre, elle subsiste en vue du bien vivre».

Or, si la nature d'une chose est sa fin, son bien le meilleur, la cité est donc la fin de ces communautés et leur bien par excellence. Il suit de là que l'homme, qui, par nature ou par le hasard des circonstances, est sans cité, est un être vil, dégradé, un monstre ou un Dieu ; l'homme sans société parce qu'il n'accédera pas à l'humanité, le dieu parce qu'il se suffit à lui-même.

Mais parmi les animaux, c'est l'homme qui est social au plus haut degré, très au-dessus des abeilles et des autres animaux grégaires, car il possède le langage (logos).

Or, alors que les animaux par leurs cris ne se communiquent que le plaisir et la douleur, l'homme juge sous l'agréable de l'utile et sous le pénible du nuisible. L'analyse d'Aristote passe ici de la réalité à la valeur : «C'est le privilège des hommes comparés aux autres animaux, d'avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l'injuste, etc.

; or, c'est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité. En effet, il ne faut pas confondre, dans ce processus par lequel se forme la cité, genèse et valeur.

« La cité a par nature priorité sur la famille et sur l'individu », en tant que le tout a priorité sur la partie.

L'individu trouve son achèvement dans la cité.

En revanche, retranché de la cité, il ne peut se suffire et, retranché de la loi et de la justice sociale, il est le pire de tous, le plus impie, le plus glouton et le plus lubrique.

Avec la cité, la violence fait place au droit, qui est l'ordre établi par la communauté politique entre ses membres. Dans cette genèse, Aristote va du simple au complexe, de l'inachevé au parfait et ce processus est commandé par la cause finale : il se termine quand la fin est acquise et qu'est atteinte la perfection.

L'homme ne peut donc atteindre à sa perfection d'homme que lorsqu'il sera partie intégrante de la cité, car sa fin est d'être «politique».

De même, la famille ne se suffit pas, il faut qu'elle se développe en cité.

L'état de nature n'est donc pas au début, mais au terme du processus.. »

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