Peut-il exister une juste rémunération du travail ?
Extrait du document
«
Introduction :
On parle de rémunération lorsque le travailleur ne profite pas immédiatement du fruit de son travail, mais que son
rapport à son travail est médiatisé par un tiers qui le lui achète dans une valeur monétaire.
La différence de nature
entre le travail et la monnaie pose un problème d'incommensurabilité, puisque l'un est une valeur dynamique,
productive, tandis que l'autre est une valeur statique, une convention fixée en valeur d'échange.
L'effort du
travailleur et le fruit de son effort sont traduites en une quantité de monnaie, mais la proportion du travail au salaire
peut elle être juste, comment établir cette proportion?
D'autre part, le fait que le travail d'un salarié soit le bien de quelqu'un instaure une inégalité de principe, le
propriétaire va nécessairement faire du profit sur le travail du travailleur.
Cette inégalité de principe n'est elle pas
une injustice?
Problématique :
Étant donné que travail produit de la valeur, peut on lui fixer une valeur?
I: La rémunération
1.
En tant que marchandise, le travail a un prix.
Il a un prix naturel que Smith appelle « salaire naturel » qui est
déterminé par le coût en travail de production de biens nécessaires à l'entretien des travailleurs et de leurs
familles.
D'autre part, le travail a un coût de marché appelé « salaire de marché », qui varie en fonction des
fluctuations de l'offre et de la demande.
2.
Une juste rémunération est un salaire à la fois bien adapté aux besoins du travailleur et proportionnelle au
marché.
La justice suppose que le salaire naturel ne puisse pas être effacé par le salaire de marché.
Pour cela
, il faut la médiation du droit, il faut que le travailleur vende son activité à l'employeur par l'intermédiaire d'un
contrat.
3.
Les propriétaires de capitaux prélèvent une part de la valeur du travail, c'est le profit.
Une partie de ce qui est
créé par les travailleurs ne leur revient pas, ils sont donc pour une part exploités.
La rémunération du travail,
en tant qu'elle est sur un marché, est donc nécessairement injuste.
II: La valeur du travail
1.
Selon Marx, le travail est une marchandise qui produit plus de valeur
qu'elle n'en a.
Sa théorie de la plus-value dit en effet que la force de
travail, c'est à dire de l'ensemble des facultés physiques et
intellectuelles que les travailleurs doivent mettre en oeuvre pour
produire, crée une valeur supplémentaire à celle à laquelle elle est
achetée.
La plus-value est la différence entre la valeur créée par la
force de travail et la valeur de la force de travail.
Dans une économie capitaliste, la force de travail est une marchandise
comme toutes les autres.
Elle s'achète au prix du salaire, et sa valeur
dépend de l'état du marché du travail.
Plus il y a de chômeurs, plus la
force de travail est dévaluée, suivant la loi de l'offre et de la demande.
Mais, à la différence de toutes les autres marchandises, la force de
travail est elle-même productrice de valeur.
En une journée, un ouvrier
produit plus que ce qui est nécessaire à sa propre survie.
Cette portion
de surtravail, ou de travail non rémunéré dont l'employeur profite pour
investir dans l'entretien ou l'achat de machines, se nomme plus-value.
Dans une
société esclavagiste, le maître possède des esclaves, qui travaillent pour
produire une richesse dont il profite et qui sert en partie à les loger, les
vêtir et les nourrir.
Dans une société capitaliste, le salarié n'appartient à
personne d'autre qu'à lui-même, mais doit se vendre pour survivre.
De
plus, il n'est qu'un simple outil vivant de la production.
Son coût (le Salaire minimum interprofessionnel de
croissance) est défini à partir du minimum indispensable à sa subsistance et son entretien.
Le secret du
salariat réside dans le fait que la quantité de travail fourni est toujours supérieure au travail nécessaire à la
survie.
A.
Smith notait le parallèle : "On compte que le travail d'un esclave bien constitué vaut deux fois sa
subsistance ; et celui du moindre travailleur libre ne peut valoir moins que celui d'un bon esclave." C'est donc la
plus-value qui est source de profit et rend compte de la définition de l'économie capitaliste : une richesse qui
produit de la richesse au moyen de la plus-value, et qui ne passe pas immédiatement dans la consommation.
"Le capitalisme est identique à la recherche du profit, d'un profit toujours renouvelé, dans une entreprise
continue, rationnelle et capitaliste.
Il est recherche de la rentabilité" (M.
Weber).
Le travail est donc source de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Sujet : Le travail technique est-il une transformation de l’homme ?
- Travail/Nature/technique: le travail est-il le propre de l'homme ?
- Le travail est il libérateur ?
- travail et bonheur
- Dissetation Le Travail nous rend il plus humain ?