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Penser la mort, est-ce un moyen d'échapper à sa propre mort ?

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« Discussion : Schopenhauer, Le Monde comme volonté et représentation : « La mort est le génie qui inspire le philosophe, l'Apollon musagète de la philosophie...

S'il n'y avait pas la mort, on ne philosopherait guère.

» Suggestion de plan Première partie : la nécessité d'une pensée. Dans un premier temps, avant même de se questionner sur le rôle de la pensée dans le rapport à la mort, il faudrait se demander quel est l'intérêt général d'une pensée. La pensée, selon, la définition du dictionnaire serait donc la « capacité de concevoir et d'organiser des idées, concepts et représentations ainsi que de les utiliser.

» La pensée désigne donc plus particulièrement la concentration par laquelle l'esprit éclaircit ses idées, analyse ses sentiments.

Les philosophes de la pensée (Fichte, Hegel, et Lagneau) pensent que la réflexion permet à l'individu de se saisir dans son unité spirituelle, en deçà du changement et de toute action dans le monde : la réflexion nous permettrait de dégager, au-delà de nos sentiments particuliers, de nos émotions et de nos expériences individuelles, leur signification humaine, universelle.

En ce sens la réflexion nous permettrait d'accéder à une certaine expérience de l'éternité.

Hegel a nommé cet état celui de la « vie spéculative », et Bergson l'a identifié à l'expérience de la « durée ».

Ainsi la notion de réflexion peut donc avoir un sens psychologique et un sens métaphysique comme intuition de la réalité profonde du « moi ». Bossuet, Connaissance de Dieu : « On distingue aussi entre les pensées de l'âme qui tendent directement aux objets, et celle où elle se retourne sur elle-même et sur ses propres opérations ; par cette manière de penser qu'on appelle réflexion.

» On constate bien ici, qu'il existe deux attitudes différentes face à la conception d'un objet ou d'une réalité.

Tout d'abord on peut accepter une réalité telle qu'elle est sans aucune démarche de remise en question, mais, en revanche, on peut se pencher attentivement sur un objet, en chercher les causes et les effets. C'est cette dernière attitude qu'on appelle la pensée.

Celui qui réfléchit adopte en quelque sorte une démarche contestatrice à l'égard de lui-même, comme à l'égard d'un objet extérieur.

Car celui qui réfléchit refuse d'admettre les choses telles qu'elles lui sont données, telles qu'elles lui paraissent.

Bossuet, Connaissance de Dieu : « Audessus des sensations, des imaginations et des appétits naturels, il commence à s'élever en nous ce qui s'appelle réflexion : c'est-à-dire que nous remarquons nos sensations, nous les comparons avec leurs objets, nous recherchons les causes de ce qui se fait en nous et hors de nous ; en un mot nous entendons et nous raisonnons, c'est-à-dire que nous connaissons la vérité et que d'une vérité nous allons à l'autre.

» Ainsi penser la mort, c'est vouloir connaître le vrai. Deuxième partie : Penser c'est vouloir maîtriser. D'après le sens de la pensée, celui qui pense la mort est avant tout celui qui veut la comprendre, celui qui veut s'expliquer ce phénomène.

Comme on l'a souligné précédemment il y a deux attitudes en général et plus précisément en ce qui concerne la mort.

Celle qui consiste à accepter la mort sans chercher à la comprendre ni à l'analyser, et celle qui veut au contraire trouver une justification à ce phénomène, être capable de lui donner un sens et une justification. Cependant au-delà de la volonté de compréhension, se dissimule la volonté de contrôler ce phénomène qu'est la mort.

La pensée n'est pas toujours une façon de pouvoir comprendre ni chercher la vérité mais c'est aussi une manière de vouloir la maîtriser.

Car la mort est bien la chose que l'on ne peut pas contrôler car elle est inévitable, alors y penser permet de mettre des mots sur une angoisse bel et bien réelle.

L'expliquer c'est en partie se rassurer. Car tout ce qui est incompris est encore bien plus terrifiant.

Épictète, Manuel : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les opinions tranchées qu'ils ont sur les choses ; par exemple, la mort n'a rien d'effrayant, [...] mais c'est l'opinion tranchée selon laquelle la mort est effrayante qui est elle-même effrayante.

» Troisième partie : Penser la mort selon Epicure.. »

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