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Origène

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Il appartient à cette école d'Alexandrie qui fut, au IIIe siècle, le centre vivant de la pensée chrétienne. Élève de Clément d'Alexandrie, probablement condisciple de Plotin à l'école d'Ammonius Saccas, il conçoit tout naturellement son oeuvre comme un effort pour exprimer dans une perspective chrétienne les principaux thèmes qui se partageaient alors la réflexion philosophique. Ce qui en subsiste : le Contra Celsum, le De Principiis, apporte l'esquisse d'une vaste cosmogonie où les thèmes platoniciens, néo-platoniciens, voire gnostiques, voisinent avec la révélation chrétienne. Pour Origène, Dieu est un, simple, ineffable et parfait, et nous ne pouvons en avoir une représentation adéquate. Le Verbe est coéternel au Père, conformément à l'enseignement chrétien, et est Dieu comme le Père ; mais Origène tend instinctivement, pour ainsi dire, à le subordonner au Père et à lui donner un rôle intermédiaire dans la création. Le Verbe engendrera la succession des esprits qui sont, par ailleurs, à l'origine de l'histoire du monde. D'autre part, la Rédemption paraît confirmer aux yeux d'Origène cette fonction intermédiaire du Verbe, car le Christ est le Verbe momentanément incarné.

« Origène 184-253 Il appartient à cette école d'Alexandrie qui fut, au IIIe siècle, le centre vivant de la pensée chrétienne.

Élève de Clément d'Alexandrie, probablement condisciple de Plotin à l'école d'Ammonius Saccas, il conçoit tout naturellement son œuvre comme un effort pour exprimer dans une perspective chrétienne les principaux thèmes qui se partageaient alors la réflexion philosophique.

Ce qui en subsiste : le Contra Celsum, le De Principiis, apporte l'esquisse d'une vaste cosmogonie où les thèmes platoniciens, néo-platoniciens, voire gnostiques, voisinent avec la révélation chrétienne.

Pour Origène, Dieu est un, simple, ineffable et parfait, et nous ne pouvons en avoir une représentation adéquate.

Le Verbe est coéternel au Père, conformément à l'enseignement chrétien, et est Dieu comme le Père ; mais Origène tend instinctivement, pour ainsi dire, à le subordonner au Père et à lui donner un rôle intermédiaire dans la création.

Le Verbe engendrera la succession des esprits qui sont, par ailleurs, à l'origine de l'histoire du monde.

D'autre part, la Rédemption paraît confirmer aux yeux d'Origène cette fonction intermédiaire du Verbe, car le Christ est le Verbe momentanément incarné.

Cette vision d'un monde hiérarchisé à partir de Dieu évoque indubitablement le néo-platonisme ; la façon dont Origène traite le problème de la chute et du salut montre à nouveau comment sa doctrine utilise des thèmes platoniciens et néo-platoniciens pour frayer la voie aux vérités proprement chrétiennes.

Ce monde où nous vivons est une manifestation du Verbe.

Les êtres que ce dernier a créés sont des esprits libres, et c'est sur cette liberté que repose l'histoire du monde.

Pour Origène, la hiérarchie qui s'est formée entre ces esprits est due à un libre choix de leur part : certains ont choisi de vivre plus ou moins complètement éloignés de Dieu, comme les âmes humaines qui sont, pour cette raison, emprisonnées dans des corps.

Mais, comme chez Platon, le salut demeure possible, car l'homme, malgré sa chute, est un esprit libre ; par la réflexion, l'ascèse et la purification, l'âme humaine redeviendra semblable à Dieu.

En ce point précis, se greffe l'apport spécifiquement chrétien, car Origène couronne cette élévation de l'âme vers Dieu par l'intervention de la Grâce divine, telle qu'elle est médiatisée par le Christ.

Cependant, la philosophie d'Origène se distingue nettement des autres philosophies grecques par son optimisme.

Dieu a créé le monde essentiellement par bonté ; aussi quand le mal aura été réduit par le bien (sans doute après qu'auront existé successivement plusieurs mondes semblables au nôtre), le Christ régnera sans partage, et l'ordre primitif de la création sera rétabli.. »

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