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Ne désire-t-on que ce dont on a besoin ?

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« Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. BESOIN: Ce qui est nécessaire à l'existence, à la conservation ou au développement d'un être vivant. En dehors des besoins strictement vitaux (boire, manger, dormir), on peut identifier chez l'homme des besoins spirituels et moraux (aimer, être aimé, être reconnu, etc.) dont semble dépendre son épanouissement. DÉSIR : Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir.

Comme objet, c'est ce à quoi nous aspirons; comme acte, c'est cette aspiration même. Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en vue d'une fin.

Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la volonté d'ingurgiter un médicament quand, pourtant, je ne le désire pas). Finalement, on peut dire que vouloir, c'est désirer au point d'agir effectivement pour atteindre ce qu'on désire.

Ce qu'on veut, c'est toujours ce qu'on fait, de même que ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut.

On peut finalement considérer la volonté comme une espèce de désir, c'est-à-dire comme le désir dont la satisfaction dépend de nous. Il s'agit de réfléchir sur la nature du besoin et des désirs.

Sont-ils compatibles ? Ne s'excluent-ils pas d'une certaine manière ? Le désir ne crée-t-il pas un besoin artificiel, au lieu d'être créé par le besoin ? Le désir donne l'illusion du besoin.

Ce qui n'était qu'un manque devient par l'impulsion du désir ce qui est nécessaire ou indispensable.

À quel moment est-ce que je deviens prisonnier, esclave de mes désirs, par cet alibi du besoin ? Dans une société consumériste, le besoin n'est-il pas créé par la publicité ? Désire-t-on toujours ce dont on a besoin ? Le besoin engendré par le désir n'est-il pas superflu, contraire à la nécessité naturelle ? Le besoin paraît plus maîtrisable que le désir.

En quoi la restriction de l'intitulé (ne que) est-elle nécessaire ? Comment restreindre le désir au besoin (stoïcisme) ? Quelle est la nécessité du désir (épicurisme) ? Malgré ses risques, n'est-il pas préférable à une vie faite de besoins parfaitement maîtrisés ? Références utiles : Platon, Gorgias ; Spinoza, Éthique (livre 3). Toutefois, soutenir que nous ne désirons que ce dont nous avons besoin, c'est peut-être se laisser abuser par la ressemblance structurelle que l'on peut observer entre l'état de besoin et celui de désir : s'il faut bien d'une part remarquer que l'état de besoin comme le désir s'apparentent en cela qu'ils sont tous les deux l'effet d'un manque par rapport à une fin, rien n'indique d'autre part que l'apparentement soit total, rien n'assure que par-delà cette ressemblance, les fins propres à l'état de besoin coïncident avec celles propres au désir.

Ce pour quoi je désire estce aussi ce pour quoi je suis dans l'état de besoin? Ce qui me manque et provoque en moi l'état de besoin, est-ce aussi ce qui me manque en déterminant mon désir? J'ai soif, j'éprouve le besoin de boire, mon corps me dicte cette nécessité impérieuse.

En revanche, pour étancher cette soif, si je commande une bière plutôt qu'un jus d'orange (ou l'inverse !...), ce choix ne m'a pas été dicté par mon corps, car l'eau aurait pu tout aussi bien faire l'affaire.

Boire lorsqu'on a soif répond à un besoin, mais boire quelque chose d'agréable qu'on préfère à tout autre chose répond à un désir.

La distinction entre le besoin et le désir est d'abord celle de la nécessité et de la contingence. [Le désir est une manière idéalisée d'appeler les instincts.

Le besoin ne se réduit pas aux besoins naturels, mais recouvre tout ce qui nous est nécessaire pour être heureux.

En ce sens, nous ne désirons que ce dont nous avons besoin.] Le désir est un besoin caché Le désir est un instinct qui ne dépend pas de notre volonté.

Or, le propre de l'instinct, c'est de suivre les lois de la vie et de la nature.

Ainsi, sans en être conscient, je désire ce qui est nécessaire à ma conservation, donc ce dont j'ai besoin.

La Nature n'a d'autre sens que sa perpétuation, ce qui se traduit chez les espèces animales par le mécanisme de la reproduction.

Belle raison de vivre pour la belle âme humaine ! Si l'on savait la vérité, l'espèce humaine s'éteindrait en peu de temps.

La volonté de la Nature est donc que l'individu soit la due de l'espèce.

D'où les illusions : le noble sentiment amoureux n'est qu'une ruse de l'instinct de. »

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