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L'inconscient et le psychisme

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« Définition des termes du sujet: INCONSCIENT Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient ». a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience.

b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf.

les « petites perceptions » de Leibniz).

Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs.

c) Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts fondamentaux de l'homme. • La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient.

• Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient.

Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi. 1 Les ambiguïtés de la notion d'inconscient La notion d'inconscient prend, chez Freud, un sens radicalement nouveau.

Fallait-il, dès lors, forger un nouveau terme pour éviter toute confusion? Le psychanalyste français contemporain Jacques Lacan affirme qu'il n'y en a pas de meilleur et qu'il n'y a pas à y revenir.

Il reconnaît, cependant, que ce mot a l'inconvénient d'être négatif, «ce qui permet d'y supposer n'importe quoi au monde, sans compter le reste». L'inconscient au sens descriptif En un premier sens, «inconscient» est surtout utilisé comme adjectif et sert à qualifier ce qui n'est pas actuellement à la conscience, ce qui est «temporairement inconscient».

Ces contenus (pensées, souvenirs, sentiments), qui sont à l'état latent et en ce sens inconscients, peuvent, à tout moment, devenir conscients et, rien ne les distinguant des contenus actuellement conscients, leur passage d'un état à un autre ne les modifie en rien.

Ainsi, tel poème de Baudelaire, dont j'ai souvenance, se présente à nouveau à ma conscience et les mots pour le dire arrivent aisément. Freud qualifie ces contenus de «préconscients'» pour les distinguer de ceux qui ne peuvent revenir facilement à la conscience, qui en sont exclus (refoulement) et qui sont, à proprement parler, «inconscients». L'inconscient au sens topique Dans le sens topique (topos signifie en grec lieu), l'inconscient ne se conçoit plus seulement de manière négative, c'est-à-dire comme ce qui est nonconscient, mais prend un sens positif.

Il désigne un lieu psychique qui a ses contenus représentatifs spécifiques, une énergie et un fonctionnement propres.

En ce sens, l'inconscient est un domaine «qui peut-être conservera toujours un fond qui ne pourra être ramené à la conscience, mais sera tout au plus reconstruit'». 2 La première topique : l'inconscient comme système L'affirmation de l'existence de l'inconscient amène Freud à comparer le psychisme à des appareils optiques tels que le télescope ou l'appareil photographique.

Comme tout appareil, le psychisme est composé de «parties» différentes ayant chacune leurs particularités.

Entre 1900 et 1920, Freud affirme la division de l'appareil psychique en deux systèmes radicalement distincts : l'inconscient et le préconscient-conscient (Ics, Pcs-cs). Les contenus de l'inconscient L'inconscient est constitué de contenus refoulés n'ayant pu accéder au système préconscient-conscient.

Quels sont ces contenus? Freud parle toujours de représentations refoulées et jamais de pulsions refoulées.

Une pulsion est une poussée qui «a sa source dans une excitation corporelle» et dont le but est «de supprimer l'état de tension qui règne à la source pulsionnelle»».

A la limite du psychique et de l'organique, une pulsion ne peut jamais devenir consciente mais peut, en revanche, se faire représenter.

Les contenus refoulés sont donc des «représentantsreprésentations» ou «représentations psychiques» de pulsions (souvent sexuelles ou agressives) — c'est-à-dire des pensées, des images, des souvenirs sur lesquels se fixent les pulsions. Les mécanismes propres au système inconscient Les contenus inconscients, investis de l'énergie pulsionnelle, sont régis par des mécanismes propres au système inconscient.

Il convient d'en noter deux que l'étude du rêve a permis à Freud de mettre en évidence: – le déplacement, par lequel une énergie d'investissement est susceptible de se détacher d'une représentation à l'origine fortement investie et donc refoulée, et de glisser le long de voies associatives vers d'autres représentations. »

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