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L'imagination nous rend-elle malheureux ?

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Analyse du sujet
 
  • BIEN LIRE LA QUESTION
 
La formulation de la question ne pose pas de problème majeur. Elle se présente en effet sous la forme : A est-il B ? Le seul présupposé de la question pourrait résider dans l'expression “ notre malheur ”, qui peut se comprendre en deux sens.
*Soit elle paraît supposer un malheur inhérent à la condition de l'homme (et alors elle admet un présupposé qu'il faudra établir).
*Soit elle sous-entend l'expression “ lorsque ce malheur arrive ”, auquel cas le malheur n'est qu'occasionnel. Nous envisagerons les deux cas dans notre corrigé.
D'autre part, le sujet emploie le pronom possessif “ notre ”. À quoi renvoie-t-il ? Lorsqu'une question implique un “ nous ”, il s'agit toujours d'un collectif, donc de l'humanité en général. Quant aux questions avec “ je ”, elles renvoient à la présence d'un sujet pensant.
 
  • DES TERMES AUX NOTIONS
 
*L'imagination est une notion vaste : elle comprend aussi bien le rêve, le fantasme, le délire, bref, la fantaisie que la mémoire. Mais cette pluralité des sens de l'imagination fait la richesse du sujet, et permettra les divers développements du devoir. On peut cependant, à titre de point de départ, définir l'imagination en l'opposant à la réalité : l'imagination dépasse toujours la réalité, et va au-delà.
*Il faut bien distinguer un malheur et le malheur. Dans le premier cas, un malheur est localisé à un moment donné du temps, une circonstance singulière : il est réparable et provisoire. Dans le second cas, le malheur est perpétuel, irréparable : il s'impose comme un caractère essentiel de la condition humaine. Dans la religion chrétienne, le péché originel est le malheur de l'humanité.
*La question mentionne l'imagination comme la cause du malheur. Cela implique que l'imagination soit la seule cause du malheur. Il faudra donc se demander comment l'imagination peut être envisagée comme cause unique d'une condition humaine malheureuse.
 


« Analyse du sujet BIEN LIRE LA QUESTION La formulation de la question ne pose pas de problème majeur.

Elle se présente en effet sous la forme : A est-il B ? Le seul présupposé de la question pourrait résider dans l'expression “ notre malheur ”, qui peut se comprendre en deux sens. *Soit elle paraît supposer un malheur inhérent à la condition de l'homme (et alors elle admet un présupposé qu'il faudra établir). *Soit elle sous-entend l'expression “ lorsque ce malheur arrive ”, auquel cas le malheur n'est qu'occasionnel.

Nous envisagerons les deux cas dans notre corrigé. D'autre part, le sujet emploie le pronom possessif “ notre ”.

À quoi renvoie-t-il ? Lorsqu'une question implique un “ nous ”, il s'agit toujours d'un collectif, donc de l'humanité en général.

Quant aux questions avec “ je ”, elles renvoient à la présence d'un sujet pensant. DES TERMES AUX NOTIONS *L'imagination est une notion vaste : elle comprend aussi bien le rêve, le fantasme, le délire, bref, la fantaisie que la mémoire.

Mais cette pluralité des sens de l'imagination fait la richesse du sujet, et permettra les divers développements du devoir.

On peut cependant, à titre de point de départ, définir l'imagination en l'opposant à la réalité : l'imagination dépasse toujours la réalité, et va au-delà. *Il faut bien distinguer un malheur et le malheur.

Dans le premier cas, un malheur est localisé à un moment donné du temps, une circonstance singulière : il est réparable et provisoire.

Dans le second cas, le malheur est perpétuel, irréparable : il s'impose comme un caractère essentiel de la condition humaine.

Dans la religion chrétienne, le péché originel est le malheur de l'humanité. *La question mentionne l'imagination comme la cause du malheur.

Cela implique que l'imagination soit la seule cause du malheur.

Il faudra donc se demander comment l'imagination peut être envisagée comme cause unique d'une condition humaine malheureuse. DES NOTIONS AU PROBLEME *Contrairement à d'autres sujets (ex.

: Toute passion est-elle déraisonnable ?), la question ne soulève pas immédiatement un problème : la notion d'imagination n'implique pas immédiatement le malheur (au contraire de la notion de passion, qui se définissait par opposition à la raison).

C'est pourquoi il faut construire, en introduction, la thèse suivante comme thèse directrice du sujet : l'imagination peut être envisagée comme la cause d'un (supposé) malheur de l'homme.

Nous nous fonderons sur l'idée que l'imagination éloigne du réel. *Cette thèse peut être remise en question à la fin de l'introduction et dans le courant du devoir, si l'on introduit par exemple l'idée d'une imagination créatrice, qui apporte quelque chose de nouveau à la réalité, mais sans la contredire ni l'abandonner. PLAN Introduction 1.

L'imagination comme malheur de l'homme (Pascal) A -L'imagination comme source d'illusions B -L'imagination et le pouvoir 2.

L'imagination comme remède au malheur (Freud, Épicure) A -La satisfaction imaginaire B -L'imagination comme consolation 3.

L'imagination créatrice comme condition du bonheur (Sartre, Bergson) A -Imagination et projet B -L'imagination créatrice Conclusion LECTURES Bergson, L'Énergie spirituelle, PUF, coll.

“ Quadrige ”. Épicure, Lettre à Ménécée, Hatier, coll.

“ Profil philosophie ”, n° 711. Freud, Cinq Leçons sur la psychanalyse, Payot. Pascal, Pensées, Le Livre de poche. Sartre, L'Imaginaire, Gallimard, coll.

“ Folio-essais ”. Corrigé (plan détaillé avec introduction et conclusion rédigées) Introduction PRIVATE MACROBUTTON HtmlDirect On peut définir l'imagination en l'opposant à la fois au réel et à la raison.

L'imagination s'oppose au réel : elle nous. »

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