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L'homosexualité est-elle une déviation sexuelle ?

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« [L'homosexualité n'est pas conforme aux desseins, aux finalités de la nature, qui a voulu l'union de deux sexes différents en vue de la procréation.

L'amour est au service de la nature, dont le projet est la perpétuation de l'espèce.] Les homosexuels sont des infantiles Selon Freud, l'homosexualité s'enracine dans la prime enfance, à l'époque où ni le petit garçon, ni la petite fille, n'ont encore conscience de leurs différences morphologiques.

Un développement psychoaffectif normal doit conduire à une sexualité génitale hétérosexuelle.

Partant de là, tout désir homosexuel qui est dévié quant à son but — c'est-à-dire cette sexualité génitale — est, pour Freud, pervers.

L'enfant étant lui-même un pervers polymorphe.

L'homosexuel est celui qui n'a pas surmonté son Oedipe.

De fait, il en est resté à un stade infantile, pré-génétal. La sexualité infantile La sexualité ne surgit pas dans la vie du sujet lorsqu'il est en âge de procréer.

Les manifestations sexuelles infantiles, qui ont déjà été pointées bien avant Freud, ne doivent plus être regardées comme des phénomènes exceptionnels ou des exemples effrayants de dépravation précoce.

Il y a bien une sexualité infantile à l'oeuvre dès le début de la vie : «La sexualité infantile apparaît par étayage sur une des fonctions vitales du corps, elle ne connaît encore aucun objet sexuel, est autoérotique et son but sexuel est sous la domination d'une zone érogène.

» Sa négation est une erreur lourde de conséquences puisque c'est à elle, selon Freud, que nous devons notre ignorance actuelle de la vie sexuelle.

La sexualité de l'adulte est en effet de caractère infantile. Par ce deuxième essai, nous entrons dans un processus régressif.

Les trois caractères dégagés par Freud (étayage, autoérotisme, zone érogène) viennent non seulement spécifier la sexualité infantile mais éclairent les perversions adultes et marquent définitivement la sexualité humaine en exigeant un élargissement du champ de la sexualité. L'activité psychosexuelle de l'enfant passe donc par des étapes liées aux zones érogènes sollicitées.

Ce sont les stades qui se caractérisent par la domination de « pulsions partielles » (orale, anale, phallique) qui se manifestent par exemple par le fait de tout porter à la bouche, puis par un rapport de jouissance lié à la selle, enfin par la masturbation. Le suçotement pris comme exemple de la sexualité orale est éclairant : ainsi, sur une fonction essentielle à la vie, la fonction alimentaire, vient s'étayer, s'appuyer un mouvement rythmique et répété des lèvres jouant le rôle de zone érogène, mouvement qui n'a pas pour but l'absorption des aliments mais un plaisir autoérotique qui cherche à se répéter avant même que la faim ne renaisse.

Si cette signification érogène de la zone labiale subsiste, ces enfants, une fois adultes, deviendront, selon Freud, de friands amateurs de baisers, développeront un penchant pour les baisers pervers ou auront un sérieux motif pour boire et pour fumer.

Mais si, par contre, le refoulement intervient, ils ressentiront alors du dégoût pour la nourriture et produiront des vomissements hystériques. Pour Freud, il semble finalement que l'enfant peut faire un usage sexuel de tout : les activités musculaires, les excitations mécaniques comme la balançoire ou le bercement, parler, penser, chercher...: « Il se peut en effet que rien d'un peu important ne se passe dans l'organisme sans fournir sa contribution à l'excitation de la pulsion sexuelle.

» Les recherches sexuelles infantiles sur l'origine des enfants (« D'où je viens ? »), que Freud reprend précisément, viennent témoigner que l'enfant est aussi un chercheur qui élabore ses propres théories sexuelles. Dans la perspective des théories scientifiques exactes sur la procréation, ces réponses forgées par l'enfant sont toutes fausses.

Elles n'en sont pas moins, selon Freud, géniales.

Leur intérêt est de nous indiquer un rapport nouveau au savoir tel qu'il se déchiffre de l'inconscient, rapport qui a un caractère de vérité. Après cette période d'activité sexuelle intense durant laquelle l'enfant élabore énormément de choses (y compris donc pour sa vie intellectuelle), il entre, sous la pression de sentiments qui viennent contredire la pulsion (pudeur notamment, dégoût, aspirations esthétiques et morales), dans une « période de latence » qui se caractérise par l' « amnésie infantile », par un refoulement du sexuel infantile, mais où se joue également la sublimation de la sexualité.

Dans ce deuxième essai, l'enfant est bien, comme le dit le poète, « le père de l'homme ».. »

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