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L'homme peut-il être inhumain ?

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« Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. Analyse du sujet • L'homme désigne ici l'idée d'humanité, le fait d'être homme, ce qui spécifie notre nature (l'homme comme « animal raisonnable »). • Peut-il désigne la capacité (est-il possible que...), mais aussi l'occurrence (arrive-t-il que...). • Inhumain : ce terme exprime la négation de l'humanité, en moi-même et dans l'autre.

Il qualifie des actes ou des comportements barbares, dégradants, d'une cruauté insupportable ou gratuite. Identification de la problématique Est-il possible à l'homme d'agir de façon inhumaine ? La question apparaît contradictoire.

Comment l'homme pourraitil commettre des actes qui nient son appartenance à l'espèce humaine ? Des actes qui nierait son essence même ? Par ailleurs, pour évaluer l'inhumanité d'un acte, il faudrait être capable de préciser les critères mêmes de l'humanité, qui semblent être fondés sur la raison.

Mais la raison suffit-elle à définir notre humanité ? Celle-ci peut en effet devenir froide, calculatrice et, paradoxalement, servir la négation organisée de l'humanité dans les autres hommes (génocide). Proposition de plan I.

Que veut dire : « être homme » ? a.

L'humanité consiste dans la réalisation (en moi) et dans le respect (dans l'autre) d'une nature raisonnable (Kant). b.

La raison est au fondement de la dignité humaine en tant qu'elle permet l'exercice de la liberté. KANT : RESPECTER LA PERSONNE La seconde formulation du Devoir moral, selon Kant, s'énonce ainsi : « Agis toujours de telle sorte que tu traites l'humanité, soit dans ta personne, soit dans la personne d'autrui, toujours en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen ».

Tout homme en effet est une personne, sa valeur est absolue.

Elle tient sa dignité inconditionnelle de son autonomie, du pouvoir qu'elle a d'obéir à la loi que lui impose sa nature raisonnable. « Tout homme a le droit de prétendre au respect de ses semblables et réciproquement il est obligé au respect envers chacun d'entre eux. L'humanité elle-même est une dignité ; en effet l'homme ne peut jamais être utilisé simplement comme moyen par aucun homme (ni par un autre, ni même par lui-même), mais toujours en même temps aussi comme une fin, et c'est en ceci précisément que consiste sa dignité (la personnalité), grâce à laquelle il s'élève au-dessus des autres êtres du monde, qui ne sont point des hommes et peuvent lui servir d'instruments, c'est-à-dire au-dessus de toutes les choses.

Tout de même qu'il ne peut s'aliéner lui-même pour aucun prix (ce qui contredirait le devoir de l'estime de soi), de même il ne peut agir contrairement à la nécessaire estime de soi que d'autres se portent à eux-mêmes en tant qu'hommes, c'est-à-dire qu'il est obligé de reconnaître pratiquement la dignité de l'humanité en tout autre homme, et par conséquent sur lui repose un devoir qui se rapporte au respect qui doit être témoigné à tout autre homme.

» ordre des idées 1) Formulation des deux formes de l'impératif moral : respecter la personne d'autrui : — sous la forme d'un droit : tout personne humain peut exiger d'être respecté par les autres; — sous la forme (corrélative) d'un devoir : chaque personne doit respecter les autres. 2) Justification .

Ces droit et devoirs reposent sur la nature même de l'humanité. — Être un homme est une dignité : une valeur absolue, donc supérieure à toute autre valeur ; l'homme est une. »

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