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L'homme est-il gouverné par le désir ?

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« Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. DÉSIR : Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir.

Comme objet, c'est ce à quoi nous aspirons; comme acte, c'est cette aspiration même. Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en vue d'une fin.

Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la volonté d'ingurgiter un médicament quand, pourtant, je ne le désire pas). Finalement, on peut dire que vouloir, c'est désirer au point d'agir effectivement pour atteindre ce qu'on désire.

Ce qu'on veut, c'est toujours ce qu'on fait, de même que ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut.

On peut finalement considérer la volonté comme une espèce de désir, c'est-à-dire comme le désir dont la satisfaction dépend de nous. Le désir a souvent été considéré par la philosophie classique comme un problème sans doute parce que sa nature est ambiguë voire contradictoire.

Le désir est défini comme une tendance orientant l'homme vers la possession d'un objet conçu comme source de satisfaction.

Il est donc accompagné d'une souffrance et pourtant, le désir semble refuser la satisfaction puisque à peine assouvi, il s'empresse de renaître.

C'est pour cela que le désir est condamné ou rejeté par beaucoup de philosophes antiques.

Le terme « gouverner » signifie en latin « diriger un navire », gouvernare, c'est-à-dire organiser, administrer.

Si beaucoup rejettent le désir, n'est-ce pas parce qu'il prend possession de l'homme ? Mais l'homme pour être authentiquement homme ne doit-il pas agir seulement par la raison ? L'homme est par essence un être de désir - le désir est souvent considéré comme l'essence de l'homme par les philosophes tels Schopenhauer ou Spinoza.

Pour Schopenhauer, le désir est le fond de toute vie humaine.

L'homme est volonté de part en part et il est donc poussé à vouloir ceci ou cela.

L'intelligence et la raison n'ont aucun poids face au désir.

Elles sont des subordonnées qui indiquent les moyens de satisfaction. - De plus, le désir est permanent, il refuse la satisfaction et mène l'homme à toujours désirer sans répit.

"Tout désir naît d'un manque, d'un état qui ne nous satisfait pas ; donc il est souffrance, tant qu'il n'est pas satisfait.

Or, nulle satisfaction n'est de durée ; elle n'est que le point de départ d'un désir nouveau.

"Schopenhauer, Le monde comme représentation et comme volonté - Pour la psychanalyse, c'est le principe de plaisir qui dicte les actions de l'individu.

Les désirs inconscients interviennent dans notre conscience éveillée pour pousser l'individu à les satisfaire sans en avoir connaissance.

Pour Freud, tout désir est une pulsion irrépressible.

Il nous gouverne justement parce que nous n'y avons pas d'accès. Platon dénonce aussi la tyrannie des désirs « Le corps nous remplit d'amour, de désirs[…] si bien, que comme on dit, il nous ôte vraiment et réellement toute possibilité de penser » (Le Phédon) L'homme doit être gouverné par sa raison - Pourtant, il est reconnu par les philosophes traditionnels que l'homme pour devenir réellement un homme doit être gouverné par la raison.

Pour Platon et Aristote, la raison est la partie divine de l'homme qu'il s'agit d'entretenir.

Pour Aristote, l'activité spécifique de l'homme est la contemplation, activité de la raison. - Celui qui est gouverné par ses désirs n'est donc pas véritablement un homme puisqu'il entretient sa part d'animalité.

Le désir est lié au corps et le corps représente la vie sensible, animale de laquelle on doit se détacher.

C'est en effet la raison qui différencie l'homme de l'animal et seule, la culture de celle-ci peut caractérise un homme. Ce travail de la raison est donc résistance face aux pulsions passionnelles du corps. - Pour les Stoïciens, il s'agit donc de régler nos désirs sur la raison et d'accorder ainsi notre vouloir à notre pouvoir. Les désirs ne sont qu'agitations qui empêche l'homme d'être heureux.

Pour eux les hommes qui sont en proie au désir. »

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