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L'existentialisme sartrien ?

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Un an après la Libération, les Français commencent à découvrir l'existentialisme. Dans cette doctrine, suivant le mot de Sartre, «l'existence précède l'essence», c'est-à-dire que l'homme existe avant d'être. C'est l'homme lui-même qui doit donner un sens à sa propre vie. Etre, c'est se choisir par un libre engagement, d'où l'angoisse métaphysique de l'homme, condamné à être libre, qui ressent à la fois le néant d'où il sort, l' «absurdité» d'exister et son inquiétude pour accéder à l'être. Cette doctrine avait déjà ses lettres de noblesse avec les philosophes Søren Kierkegaard (1813-1855), Karl Jaspers (1883-1969), Gabriel Marcel (1889-1973), alors que Martin Heidegger (1889) a des disciples dans le monde entier. En France, deux penseurs du courant existentialiste athée se sont imposés : Jean-Paul Sartre, avec l'Etre et le Néant (1943), et Maurice Merleau-Ponty avec Phénoménologie de la perception (1945). Mais seule l'audience de Sartre dépasse les limites d'un cercle d'initiés car il s'exprime aussi par la nouvelle ou le roman (la Nausée, 1938) et le théâtre (les Mouches, 1943). Le climat de l'époque était favorable à la diffusion de cette philosophie pessimiste, prise de conscience douloureuse de n'exister que parle devenir, réalisation d'un plus-être nécessitant de chacun le choix et l'engagement dans une totale liberté.  En 1946, Jean-Paul Sartre lance les Temps modernes, revue littéraire politiquement engagée où se retrouvent les premiers disciples, Simone de Beauvoir, Michel Leiris, etc. Nombre d'écrivains sont alors, ou vont être, classés «existentialistes» parmi lesquels Albert Camus (le Mythe de Sisyphe, 1942), Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Jean Genet, qui sont initialement marqués par le thème de l'absurdité de la vie et de l'Histoire. Sartre s'est voulu très proche du parti communiste, mais les théoriciens marxistes coupent les ponts, tenant l'existentialisme pour une philosophie bourgeoise.  Pour les Parisiens, l'existentialisme apparaît surtout comme un style de vie, né dans les caves de Saint-Germain-des-Prés. Si le pape en est Jean-Paul Sartre, trônant au «Flore», les deux vestales se nomment Juliette Greco et Anne-Marie Cazalis, qui officient au «Tabou» ou à la «Rose-Rouge». Jacques Prévert, Raymond Queneau, Boris Vian y côtoient Sidney Bechet et Claude Luter, qui apportent le style New Orléans, des artistes et aussi beaucoup de jeunes, pour qui l'existentialisme est une mode vestimentaire et un comportement délibérément extravagant. Sous bien des aspects ce phénomène social et parisien eut des répercussions importantes sur la vie culturelle des premières années de l'après-guerre. Et l'existentialisme philosophique, aujourd'hui passé de mode, est toujours présent dans la pensée de ceux qui se réclament du structuralisme.

« Doctrine philosophique suivant laquelle l'homme n'est pas déterminé par son essence, mais libre et responsable de son existence. Ce mouvement philosophique qui place l'existence vécue de l'individu au centre de la philosophie a pour précurseurs Kierkegaard et Nietzsche. Elaboré principalement par Heidegger et Jaspers, l'existentialisme trouve notamment chez Sartre et Camus sa formulation moderne : "l'homme est condamné à la liberté, mais cette liberté le rend également responsable." Les fondements de la philosophie existentielle sont posés par Kierkegaard dans la Maladie mortelle ou le Concept du désespoir (1849) : l'être est déterminé par le choix individuel et la liberté existentielle.

Ce que le philosophe caractérise comme la solitude de l'homme face à Dieu devient, avec l'existentialisme, solitude de l'individu face au néant et source de l'angoisse.

L'existence de l'individu "jeté" dans un monde qui le domine se caractérise, selon Heidegger, par la peur et la menace (Etre et temps, 1927).

Le mode de pensée de la philosophie bourgeoise, le dualisme du sujet et de l'objet, sont rejetés, tout comme la philosophie marxiste.

La priorité absolue est accordée à l'individu.

Sartre radicalisera cette position dans l'Etre et le Néant (1943) et l'Existentialisme est un humanisme (1946), condamnant l'homme à la liberté absolue.

L'homme est un être en devenir ("L'existence précède l'essence"), responsable de ses choix devant lui-même et devant les autres.

Camus remet en cause l'existentialisme sartrien et développe une oeuvre dans laquelle le non-sens du monde, l'absurde, conduit à la révolte permanente de l'individu, lui assurant ainsi une existence (le Mythe de Sisyphe, 1942 ; l'Homme révolté, 1951). Un an après la Libération, les Français commencent à découvrir l'existentialisme.

Dans cette doctrine, suivant le mot de Sartre, «l'existence précède l'essence», c'est-à-dire que l'homme existe avant d'être.

C'est l'homme lui-même qui doit donner un sens à sa propre vie.

Etre, c'est se choisir par un libre engagement, d'où l'angoisse métaphysique de l'homme, condamné à être libre, qui ressent à la fois le néant d'où il sort, l' «absurdité» d'exister et son inquiétude pour accéder à l'être.

Cette doctrine avait déjà ses lettres de noblesse avec les philosophes Søren Kierkegaard (1813-1855), Karl Jaspers (1883-1969), Gabriel Marcel (1889-1973), alors que Martin Heidegger (1889) a des disciples dans le monde entier.

En France, deux penseurs du courant existentialiste athée se sont imposés : JeanPaul Sartre, avec l'Etre et le Néant (1943), et Maurice Merleau-Ponty avec Phénoménologie de la perception (1945). Mais seule l'audience de Sartre dépasse les limites d'un cercle d'initiés car il s'exprime aussi par la nouvelle ou le roman (la Nausée, 1938) et le théâtre (les Mouches, 1943).

Le climat de l'époque était favorable à la diffusion de cette philosophie pessimiste, prise de conscience douloureuse de n'exister que parle devenir, réalisation d'un plusêtre nécessitant de chacun le choix et l'engagement dans une totale liberté. En 1946, Jean-Paul Sartre lance les Temps modernes, revue littéraire politiquement engagée où se retrouvent les premiers disciples, Simone de Beauvoir, Michel Leiris, etc.

Nombre d'écrivains sont alors, ou vont être, classés «existentialistes» parmi lesquels Albert Camus (le Mythe de Sisyphe, 1942), Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Jean Genet, qui sont initialement marqués par le thème de l'absurdité de la vie et de l'Histoire.

Sartre s'est voulu très proche du parti communiste, mais les théoriciens marxistes coupent les ponts, tenant l'existentialisme pour une philosophie bourgeoise. Pour les Parisiens, l'existentialisme apparaît surtout comme un style de vie, né dans les caves de Saint-Germaindes-Prés.

Si le pape en est Jean-Paul Sartre, trônant au «Flore», les deux vestales se nomment Juliette Greco et Anne-Marie Cazalis, qui officient au «Tabou» ou à la «Rose-Rouge».

Jacques Prévert, Raymond Queneau, Boris Vian y côtoient Sidney Bechet et Claude Luter, qui apportent le style New Orléans, des artistes et aussi beaucoup de jeunes, pour qui l'existentialisme est une mode vestimentaire et un comportement délibérément extravagant.

Sous bien des aspects ce phénomène social et parisien eut des répercussions importantes sur la vie culturelle des premières années de l'après-guerre.

Et l'existentialisme philosophique, aujourd'hui passé de mode, est toujours présent dans la pensée de ceux qui se réclament du structuralisme.. »

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