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Les passions sont-elles un lien social ?

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« INTRODUCTION La passion étymologiquement signifie « souffrir » pâtir : la passion est définie communément comme une émotion, un sentiment, un état affectif et intellectuel assez intense pour dominer la vie de l'esprit, par l'intensité de ses effets ou de ses conséquences.

La passion se présente ainsi comme une véritable force qui peut avoir comme finalité l'union ou la destruction, le bien ou le mal.

En quel sens peut-on dire que les passions sont un lien social ? Les passions qui sont des émotions, des emportements puissants peuvent-elles fédérer un groupe d'hommes ? En ce cas il y aurait des passions communes comme la liberté, la victoire ? Ce serait là l'occasion de réhabiliter les passions devenant ainsi un véritable moteur dans l'Histoire.

Or les passions, par leur intensité, leur puissance, peuvent aussi menacer l'union entre les hommes et loin de les unir, elle peut aussi les diviser, les rendre ennemis les uns des autres. PROPOSITION DE PLAN I.

De la définition des Passions 1.

l'opposition Raison et passion Texte Jean-Jacques Rousseau Comment réprimer la passion même la plus faible, quand elle est sans contrepoids ? Voilà l'inconvénient des caractères froids et tranquilles: tout va bien tant que leur froideur les garantit des tentations ; mais s'il en survient une qui les atteigne, ils sont aussitôt vaincus qu'attaqués; et la raison, qui gouverne tandis qu'elle est seule, n'a jamais de force pour résister au moindre effort.

Je n'ai été tenté qu'une fois et j'ai succombé.

Si l'ivresse de quelque autre passion m'eût fait vaciller encore, j'aurais fait autant de chutes que de faux pas.

Il n'y a que des âmes de feu qui sachent combattre et vaincre; tous les grands efforts, toutes les actions sublimes sont leur ouvrage : la froide raison n'a jamais rien fait d'illustre et l'on ne triomphe des passions qu'en les opposant l'une à l'autre.

Quand celle de la vertu vient à s'élever, elle domine seule et tient tout en équilibre.

Voilà comment se forme le vrai sage, qui n'est pas plus qu'un autre à l'abri des passions, mais qui seul sait les vaincre par elles-mêmes, comme un pilote faite route par les mauvais vents 2.

La passion, maladie de l'âme ? Texte Emmanuel KANT, Anthropologie du point de vue pragmatique, Ière partie, III, 81. "On voit facilement que les passions - par le fait qu'elles peuvent se concilier avec la réflexion la plus tranquille et ne doivent pas être inconsidérées comme l'émotion, qu'elles ne sont ni impétueuses ni passagères, mais qu'elles peuvent s'enraciner et se concilier avec le raisonnement - portent la plus grande atteinte à la liberté, et que si l'émotion est une ivresse, la passion est une maladie, qui résiste à tous les moyens thérapeutiques, et qui est pire que tous ces mouvements passagers de l'âme, qui du moins excitent la résolution de l'améliorer, tandis que la passion est un enchantement qui exclut l'amélioration morale.

L'émotion ne porte qu'une atteinte momentanée à la liberté et à l'empire de soi.

La passion l'abandonne et trouve son plaisir et son contentement dans le sentiment de la servitude.

Et, comme la raison ne cesse cependant pas de faire appel à la liberté interne, l'infortuné soupire dans ses fers, sans toutefois pouvoir les briser, parce qu'ils se sont pour ainsi dire soudés avec ses membres". 3.

TRANSITION La passion reste complexe à définir : elle est une force contradictoire car pouvant à la fois vouloir le bien et son contraire.

Comment expliquer que les passions puissent être un lien social ? II.

Comment les passions peuvent-elles unir ou désunir les hommes ? 1.

L'insociable sociabilité de l'homme Texte KANT, Idée d'une histoire universelle, 4e proposition, trad.

S.

Piobetta in Opuscules sur l'histoire, Paris, Garnier-Flammarion, 1990, pp.

74-75.. »

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