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Les Névroses

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« Nous avons tenté la fois dernière de légitimer l'hypothèse de l'inconscient à travers ses différentes manifestations pathologiques ou non.

A savoir, lapsus = « miroir de l'inconscient » et rêve, « voie royale de l'inconscient ». Névrose ? 3 ième partie d' « Introduction à la psychanalyse » (1922) : « La théorie générale des névroses » où Freud étudie les rapports entre névrose, inconscient et sexualité. Les névroses sont des maladies du psychisme.

Leurs manifestations peuvent être physiques, mais elles résistent au traitement médical.

La personne malade obéit à une conduite inadaptée en décalage avec les exigences ordinaires de la vie.

Exemple : phobie = crainte d'une singulière intensité souvent disproportionnée avec la réalité de l'objet ou de la situation qui y donnent lieu. Les symptômes, c'est-à-dire les manifestations extérieures de ces atteintes du psychisme sont fondés sur les mêmes processus inconscientes que les actes manqués ou les rêves. La névrose résulte d'une « altération des rapports existant normalement entre les différentes forces de la vie psychique ». Les symptômes d'une névrose ont un sens.

Ils traduisent la vie sexuelle du malade et confirment l'existence de l'inconscient. Mettre à jour, faire accéder, à la conscience les processus qui cachaient le sens des symptômes équivaut à la guérison.

Autrement dit, l'analyste agit en transformant l'inconscient en conscient. Pourquoi les névroses ? Pour trouver le sens des névroses, il faut remonter jusqu'aux tendances primordiales enfouies dans l'inconscient. Là Freud fait émerger la sexualité de l'enfant si longtemps décriée.

Cela l'amène à distinguer la sexualité de la procréation, et le sexuel du génital.

La libido ou énergie motrice de la sexualité se développe du stade oral à l'anal et au phallique, avec le passage successif des zones érogènes (propres à donner du plaisir) de la bouche, à l'anus et aux organes génitaux.

Elle aboutit à un choix d'objet : l'enfant passe de l'amour tourné vers lui-même, le narcissisme orienté vers son propre corps par l'auto-érotisme, à l'amour sensuel porté aux parents pour se tourner vers l'autre : c'est la libido objective ou d'objet. Parallèlement le moi (la personnalité) se développe aussi.

Il intègre peu à peu les règles sociales, les interdits nécessaires pour que la vie en société soit possible. Alors qu'est-ce qui peut rendre une personne malade ? L'origine des névroses s'explique par plusieurs facteurs.

Lors de son développement, la libido peut se bloquer à une certaine étape de son évolution et se fixer. Elle peut également gravir normalement les degrés de son évolution et exercer un retour en arrière, une régression. Elle reprend, pour se procurer du plaisir, ses premiers objets. On peut devenir également névrosé quand on ne parvient pas à satisfaire sa libido.

Enfin on risque de tomber malade lorsque les désirs sexuels ne conviennent pas au moi.

Il se produit alors une opposition, un conflit entre la poussée exerce par l'énergie sexuelle qu'est la libido et la désapprobation du moi raisonnable, moulé par les principes de l'éducation, qui se traduit par des symptômes. Le symptôme névrotique constitue un compromis entre deux moments contradictoires.

Le premier est un désir inconscient, le second s'oppose à la réalisation de ce désir, ce qui revient à dire que le symptôme névrotique est la résultante consciente d'un conflit intrapsychique inconscient. Le surmoi[1] s'oppose à la réalisation des désirs libidinaux, tandis que le moi peut être défini comme l'activité psychique tendant à la transformation et à la diminution du déplaisir et de l'angoisse engendrés par ce conflit A moins que la privation ne soit sublimée, c'est-à-dire orientée vers des buts reconnus socialement plus nobles. Comment se manifestent les névroses ? Les névroses se manifestent par des symptômes, des actes qui nuisent à la personne dont le psychisme est atteint. Souvent, l'accomplissement de ces actes est réalisé à contrecœur et s'accompagne de souffrances exacerbées. Le malade paraît conscient du caractère pathologique de son trouble, mais cette lucidité et cette critique ne lui servent en rien à se débarrasser des pensées ou des impressions désagréables, qui peuvent dans certains cas le gêner considérablement.

C'est ce qui permet d'opposer les idées obsédantes, les peurs localisées (phobies), l'anxiété immotivée et les autres symptômes névrotiques aux idées délirantes et aux hallucinations auxquelles le malade psychotique semble adhérer sans critique Le symptôme naît du conflit entre la libido et la sévérité du moi.

Il faut que la libido cherche dans d'autres voies les moyens de se satisfaire.

Elle veut échapper aux contraintes exercées par le moi et réduire les tensions, les exigences de réalisation dont elle est l'objet.

La libido se dirige vers des représentations qui résident dans l'inconscient et elle va choisir un mode d'expression acceptable pour le moi.

Ainsi se forment les symptômes, à la manière du rêve, avec condensation et déplacement.

Ils sont les produits ambigus et déformés du désir inconscient. Ils satisfont la censure et le moi ainsi que les pulsions, poussées sexuelles. Parfois certains névrosés trouvent un refuge dans la maladie qui leur permet d'échapper aux difficultés de la vie. Mais la maladie n'en est pas moins pénible pour autant. La névrose est la manifestation du refoulement[2].

Le malade ignore ce qu'il refoule, il ne connaît pas les désirs. »

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