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Les droits de l'homme ne sont-ils que des principes moraux ?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition Droits de l'homme = Différents du droit du citoyen qui a d'abord été une règle de proportion juste mesurant le rapport des échanges.

Aristote montre ainsi que le droit est dans les choses, il suppose une rétribution, un équilibre, une répartition juste entre des biens, des honneurs sociaux, entre un délit et sa sanction pénale.

L'homme juste, c'est celui qui donne à chacun ce qui lui revient.

Il ne donnera pas plus à l'un ni moins à l'autre, pas plus dans un bénéfice que dans une sanction pénale.

Le droit définit alors la règle qui sert de référence selon le code de loi. Cependant, nous savons aussi que l'administration mécanique de la loi n'est pas vraie justice.

Le droit a nécessairement un fondement moral. Le citoyen dans l'Etat est supposé passer un contrat moral par lesquels ses droits lui imposent en même temps des devoirs.

Depuis la déclaration universelle des droits de l'homme, l'idée a fait son chemin, selon laquelle le droit ne peut pas être défini seulement dans une répartition, mais essentiellement dans le souci du respect de la personne humaine et de ses droits fondamentaux. Moral = Adj.

qui est relatif à la morale dans ses diverses acceptions. Adj.

au sens large, qui est relatif à un jugement portant sur le bien et le mal, et plus largement encore à une évaluation normative que l'on oppose alors à un jugement de réalité. 3Adj.

et substantif : qui concerne l'esprit ou les phénomènes de la vie mentale, par opposition au corps ou aux réalités physiques.

Cette distinction entre l'ordre spirituel et l'ordre matériel reste un usage aujourd'hui. 12- Principe = Ce qui est premier, du point de vue de l'existence ou du mode d'être, soit à titre d'élément constitutif, soit à titre de cause ou de raison originaire. 2Proposition énonçant une règle d'action et une norme pour les jugements pratiques (Kant, Critique de la raison pratique, Livre I, ch.

1). 1- · Angles d'analyse Les droits de l'homme, en cette fin de siècle, se trouvent dans une situation paradoxale: d'un côté, sont proclamés dans divers textes légaux un nombre croissant de droits civils, politiques, sociaux, économiques et culturels, qui constituent, dans l'histoire du droit, l'affirmation la plus achevée de la croyance de l'homme en sa propre dignité; d'un autre côté, toutefois, ces mêmes droits deviennent des idéaux utopiques dans la mesure où ils sont systématiquement enfreints par des groupes sociaux et des gouvernements.

Les gouvernements autoritaires contribuent eux-mêmes à l'idéalisation de ces droits, car ils tiennent à affirmer leur allégeance à ces droits, mais prennent, toutefois, la précaution de défendre des interprétations particulières en ce qui concerne l'étendue, le système de protection et le propre fondement des droits de l'homme. Ce conflit entre valeurs universelles, textes légaux et pratiques politico-juridiques a fini par faire considérer que les droits de l'homme ne sont qu'une promesse utopique, vouée à la disparition dans le monde éthéré des idéaux non réalisés.

Le débat académique sur ce thème n'a fait apparaître, jusqu'à récemment, qu'une forte incrédulité quant aux possibilités de constituer un ordre politique et juridique au coeur duquel se trouveraient les droits de l'homme et qui serait en mesure d'empêcher les violations des droits fondamentaux de la personne. Cette incrédulité intellectuelle ne s'est pas étendue, toutefois, au sentiment de révolte qui s'empare de l'homme ordinaire, car celui-ci dans beaucoup de pays exprime fortement sa répulsion envers les politiques publiques et les situations sociales qui violent ces droits.

La question des droits de l'homme a fini, ainsi, par s'imposer au juriste et au législateur en raison de la prise de conscience de la société.

La volumineuse législation internationale et nationale sur ce thème a élargi le domaine des droits de l'homme qui désormais ne sont plus exclusivement une forme de droit personnel, mais qui expriment maintenant des droits sociaux, économiques, culturels et politiques qui s'affirment dans le processus de libéralisation et de démocratisation de la majorité des sociétés et des états contemporains.

C'est donc bien ici la définition de l'essence même des droits de l'homme ainsi que leur statut qui sont ici mis à la question. Problématique Est-il légitime de dire que les droits de l'homme ne peuvent, et ne doivent, être définis que comme des. »

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