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Les désirs sont-ils forcément immoraux ?

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« Analyse • Le désir est un mouvement qui nous porte vers quelque chose dont on pense trouver satisfaction.

Il ne faut pas confondre le désir avec le besoin, ce dernier répondant à une nécessité (pour sa conservation, par exemple : le besoin de manger) et pouvant être assouvi.

Le besoin de manger se traduit par la faim et évite la mort ; le désir de manger ne répond pas nécessairement à un besoin et s'apparente à la gourmandise.

Mais le désir n'est pas non plus la pulsion, et contrairement à elle, il est contrôlable. • Est immoral ce qui s'oppose aux valeurs admises ou posées comme bonnes. • L'adverbe « forcément » implique que les désirs sont également ou peuvent être immoraux.

Ce point doit être discuté : dans quels cas les désirs sont-ils immoraux ? mais tous les désirs le sont-ils, n'y a-t-il pas des désirs moraux ? et des désirs qui, par leur neutralité, échappent aux catégories de moralité ou d'immoralité ? Problématisation Le désir, n'est-ce pas ce qui parfois nous entraîne hors des chemins de la raison et du devoir ? Pourtant, le désir peut également se porter vers des objets auxquels on accorde communément une valeur positive.

L'immoralité ou la moralité réside-t-elle dans le désir lui-même, par nature, ou uniquement dans l'objet du désir et dans l'usage que l'on en fait ? I – L'immoralité des désirs a.

Source et essence du désir • Le désir est provient du manque, c'est un élan qui nous rapproche de ce que nous n'avons pas.

En tant que tel, il manifeste le caractère incomplet de l'homme et l'incapacité de se suffire à soi-même. • Le propre du désir, dont la nature est le manque, est de ne pas pouvoir être satisfait.

Il en résulte une perpétuelle fuite en avant, à la recherche de ce qui est inaccessible b.

Conséquences du désir • Du désir provient la convoitise et d'autres sentiments négatifs, tels que l'envie, la jalousie etc.

Il est à l'origine des luttes, des conflits et des guerres. • Si les religions réprouve généralement les désirs, c'est que le désir n'a pas de finalité autre que lui-même : il est vain et gratuit.

D'où une condamnation classique des désirs physiques, et notamment sexuels : du point de vue de la morale religieuse, l'acte sexuel doit avoir pour but la reproduction ; alors que le désir sexuel n'a pas d'autre but que sa propre réalisation. • Le désir asservit, en ce qu'il peut prendre le pas sur la raison.

Suivre ses désirs, quels qu'ils soient, ce serait ne pas être libre puisque ce n'est plus la volonté ni la raison qui sont à l'origine de nos actions. Transition : Cependant, ne peut-on pas faire une distinction entre plusieurs types de désirs, selon leur objet ? II – Du bon usage des désirs a.

Il y a des bons et des mauvais désirs. »

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