Les actes héroïques sont-ils toujours conformes au Bien ?

« Analyse. · · · · · · · · Le sujet nous pose une double définition : o Ce qu'est un acte héroïque, à savoir s'il s'agit d'un acte que tout homme peut accomplir ou au contraire ceux dont seuls les héros sont capables ; o Ce qui est conforme au bien, c'est-à-dire, ce qui est soit dans un système de valeur autonome, soit qui corresponde aux besoins du sujet. La question concernant les actes héroïques nous mettra donc en demeure de définir qui commet ces actes.

En effet, selon qu'il s'agisse d'un homme quelconque ou d'un héro clairement définit, la valeur de ces actes pourra varier. De même, il faudra pousser la réflexion sur la valeur de l'acte : est-il héroïque parce que celui qui le commet fait ce qu'aucun ne pourrait oser faire ou parce qu'il agit selon un idéal admit par tous ? Un acte héroïque devra donc être défini selon ce double critère de valeur idéal et de rapport au sujet.

De plus, nous ne pourrons éviter de considérer cet acte en rapport à son époque.

L'acte héroïque des temps passé est-il le même que celui que nous connaissons aujourd'hui ? Quand au bien, nous pourrons voir en lui une identité dans le double critère : ce qui est bien peut être ce qui correspond à une valeur universellement acquise, ou ce qui correspond aux besoins du sujet.

Dans les deux cas, nous pouvons voir que les actes héroïques peuvent entrer en conformité. Cependant, le sujet n'interdit pas cette conformité.

Au contraire, il la comprend comme possible, voir probable.

La question est sur la permanence de cette conformité. Si les actes héroïques peuvent ne pas toujours être conformes au bien, cela signifie donc qu'ils peuvent avoir une troisième définition qu'il reste à découvrir. Ainsi, nous devrons ici définir clairement les actes héroïques dans le cadre d'une correspondance aux critères du bien, mais aussi valider ou non leur existence hors de ce s critères. Problématisation. Le héros fait, par nature, des actes héroïques.

Pourtant, il arrive que les hommes, aussi banals soient –ils, puissent un jour commettre ce type d'actes.

Qu'est ce qui fait alors que nous qualifions d'héroïques ces actes accomplis par des hommes « normaux » ? Est-ce que c'est la conformité au bien qui permet de le dire ? Ou doit-on penser que l'acte héroïque ne peut être accomplit que par le héros ? Enfin, qu'il s'agisse d'un héros ou d'un homme, les actes héroïques qu'il accomplit sont-ils toujours conformes au bien ? Proposition de Plan. 1. Pourquoi l'acte héroïque est-il conforme au bien ? · · · · · · 2. L'acte héroïque peut se définir comme étant ce qui est conforme au bien.

Pourquoi ? Parce que le bien est un critère de valeur universellement valable. Ce critère n'est pas seul en cause : l'acte héroïque est difficile d'accomplissement, il n'est pas à la portée de tous, c'est un acte qui nécessite des qualités humaines fortes. Mais cet ensemble de critères ne peut rendre l'acte comme héroïque : c'est la conformité avec la valeur idéal du bien qui fait de lui ce qu'il est. Le fait qu'un acte soit donné comme héroïque ne vient pas non plus de celui qui l'accomplit, mais de ceux qui le juge.

Là se situe toute la définition.

C'est un acte héroïque parce que les hommes le juge ainsi. Ce jugement intervient justement parce que l'acte est compris comme conforme au bien.

Que ce bien soit cette valeur universelle dont nous avons parlé, ou plus simplement une amélioration pour la vie des hommes qui le constatent, il s'agit en tout les cas d'un bien. Aussi l'acte héroïque peut concevoir dans sa définition le bien.

Cependant, nous verrons qu'il ne s'agit peut-être pas d'une définition exhaustive. L'acte héroïque est-il l'attribut du seul héros ? · · · · Pour continuer notre tentative de définition de ce qu'est l'acte héroïque, nous devons aussi nous demander s'il est du fait du héros, ou s'il peut être accomplit par tout homme. Cette question trouve son fondement dans la vision de l'héroïsme telle que le concevais les Anciens, face au monde d'aujourd'hui. Pour les anciens, le héros était celui qui faisait l'acte héroïque.

Il s'agissait pour lui d'accomplir ce qui relevait de l'impossible.

Le Héros était al figure du bien absolu, celui qui est au plus proche de ce qui est bon.

A la fois exemple à suivre et impossible à imiter. De nos jours, cette figure du héros est devenue plus ordinaire.

Chacun peut être un héros, ou faire des actes héroïques. « Il n'y a rien que l'homme désire tant qu'une vie héroïque; il n'y a rien de moins ordinaire à l'homme que l'héroïsme.

» Jacques Maritain, Humanisme intégral. · Selon Maritain, l'héroïsme est tout à fait ordinaire.

Il faut comprendre ici une double forme :. »