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L'echec et la faute

Extrait du document

« I.

L'échec et la faute. A.

— L'échec se situe sur le plan purement empirique et « pragmatique » (au sens kantien).

Il résulte le plus souvent d'un mauvais calcul sur les moyens employés pour atteindre le but.

— La faute se situe, au contraire, sur le plan « pratique », c'est-à-dire sur le plan de l'action morale.

Elle implique la notion d'une valeur que nous avons méconnue, d'un devoir auquel nous n'avons pas satisfait, etc. B.

— L'échec peut parfois tenir à des circonstances purement extérieures.

Pour reprendre la classification stoïcienne, il fait alors partie des choses qui « ne dépendent pas de nous ».

— La faute, au contraire, dépend de nous.

Elle engage toujours plus ou moins notre volonté et, à vrai dire, notre âme tout entière.

C'est pourquoi elle engendre des sentiments sui generis tels que le remords et le repentir ou le sentiment de culpabilité, tandis que l'échec ne suscite que le regret. II.

Leur rôle dans la vie morale. A.

— L'échec peut dépendre cependant, en certains cas, non plus de circonstances extérieures, mais de notre volonté.

Ainsi, le candidat qui échoue à un examen se rend compte qu'il n'a pas suffisamment travaillé et prend la résolution de mieux travailler désormais.

Dans d'autres cas, l'échec rabat notre orgueil : il nous montre que nous avons visé trop haut et nous apprend à mieux apprécier ce dont nous sommes capables.

Ainsi, l'échec lui-même peut jouer un rôle dans notre vie morale. B.

— Mais c'est qu'alors l'échec est, au moins en partie, une faute.

L'expérience de la faute, quand elle se prolonge en repentir, est toujours salutaire parce qu'elle nous montre, en face de notre déchéance, la dignité de notre être véritable, auquel nous avons été infidèles.. »

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