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Le travail travaille a faire un homme autant qu'une chose. ?

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« Termes du sujet: CHOSE (n.

f.) 1.

— Désigne la réalité (res en latin : chose) en gén.

; cf.

DESCARTES : « chose pensante » (âme), « chose étendue » (matière). 2.

— Désigne la réalité, envisagée comme déterminée et statique, existant hors de la représentation ; en ce sens, KANT utilise l'expression « chose en soi ». 3.

— (Par ext.) À partir du sens 2, désigne la réalité inanimée, hors de son rapport à la pensée (le monde des choses).

Rem.

: la chose se distingue de l'objet en ce que ce dernier est construit ; cela n'implique pas que la chose soit chose en soi ; ce qui est chose se constitue comme ce qui est maniable, ce qui est disponible ; autrement dit, l'objet se réfère à la pensée, la chose à l'action ; le monde des choses, c'est le monde qui se détermine dans la pratique, et y résiste ; à partir du sens 3, le réaliste confond volontiers la chose et l'objet (cf.

DURKHEIM : « Il faut considérer les faits sociaux comme des choses »).

4.

— Chosisme : attitude qui consiste à considérer la réalité comme une chose au sens 2. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.

Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. • Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.

Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». • Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.

En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser.

« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

» • Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ». ANALYSE DU SUJET • L'énoncé demande de mettre en évidence la double fonction du travail.

Nous avons à nous interroger sur la première partie de l'énoncé : « tout travail travaille à faire un homme.

» • Que devons-nous entendre ici par « faire un homme ». • Le travail est de part en part une activité naturelle : « L'ouvrier ne peut rien créer sans la nature, sans le monde extérieur sensible.

Elle est la matière dans laquelle son travail se réalise, au sein de laquelle il s'exerce, à partir de laquelle et au moyen de laquelle il produit.

» Marx.

Manuscrits de 1844. • Le travail comme critère qui permet de distinguer l'homme de l'animal.

Qu'est-ce qui fait la spécificité du travail humain ? Analysez le mythe de Prométhée dans Platon — Protagoras 320 d.t et le célèbre texte de Marx sur le travail de l'architecte et le travail de l'abeille Capital, Livre I, section 3, chap.

VII, Éd.

Sociales, p.

180. • Le travail comme activité codifiée qui transforme la nature, et, en l'homme, l'homme naturel.

Par le travail, l'homme se libère de la nature et de sa propre nature. — Dans sa consommation, l'homme rencontre surtout des productions humaines. — Dans sa production, il est amené à produire et à utiliser des outils et des règles d'utilisation de ces outils. « Dans la diversité des conditions et des objets qui interviennent, se développe la culture théorique.

C'est non seulement un ensemble varié de représentations et de connaissances, mais aussi une mobilité et une rapidité des représentations et de leur enchaînement, la compréhension des relations compliquées et universelles.

C'est la culture de l'esprit en général et aussi du langage.

La culture pratique par le travail consiste dans le besoin qui se reproduit lui-même et dans l'habitude de l'occupation en général.

Elle consiste aussi dans la limitation de l'activité par la nature de la matière, par la volonté des autres, ce dressage faisant gagner l'habitude d'une activité objective et de qualités universelles ». Hegel : Principes de la philosophie du droit.

Troisième partie, article 197. • Le travail comme origine de la cité, de l'échange et de l'homme comme « animal politique » — Platon : La République.

Livre II.

— Cf.

aussi Rousseau : Origine de l'inégalité. • Le travail comme satisfaction retardée, désir refréné et agent de moralisation. « Le travail, au contraire, est désir refréné, disparition retardée: le travail forme.

Le rapport négatif à l'objet devient forme de cet objet même il devient quelque chose de permanent, puisque justement, à 1 égard du travailleur, l'objet a une indépendance.

» Hegel.

Phénoménologie de l'esprit.

Aubier.

T.

1, p.

164-165.

Et ce texte de Freud : «. »

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