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Le travail peut-il légitimer la richesse ?

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« INTRODUCTION En travaillant l'homme gagne de l'argent : cette rémunération lui permet de gagner son autonomie, en ce sens il ne dépend plus que de lui.

Mais dans le monde du travail, les rémunérations et les travaux diffèrent.

Le travail peut-il légitimer la richesse? Est-ce en travaillant que les richesses acquises deviennent "normales" au sens où elles ont été gagnées à la sueur de notre front ? Que signifie être riche? Que représentent ces richesses ? S'interroger sur la légitimité des richesses gagnées par le travail signifie alors que l'argent est essentiel et joue un rôle fondamental dans notre vie: le travail ne fait-il que légitimer les richesses ? Pourquoi les hommes ne sont-ils pas tous riches ? Le travail loin de légitimer les richesses ne fait-il que les accentuer ? Le travail ne dénonce t-il pas justement cette accumulation de richesses ? Les richesses ne fondent-elles pas les inégalités parmi les hommes ? PROPOSITION DE PLAN I.

Origine du travail et des richesses 1.

L'homme et son rapport au travail Texte Le mythe de Prométhée selon Platon PLATON, Protagoras, 320 d sqq. "C'était au temps où les Dieux existaient, mais où n'existaient pas les races mortelles.

Or, quand est arrivé pour celles-ci le temps où la destinée les appelait aussi à l'existence, à ce moment les Dieux les modèlent en dedans de la terre, en faisant un mélange de terre, de feu et de tout ce qui encore peut se combiner avec le feu et la terre. Puis, quand ils voulurent les produire à la lumière, ils prescrivirent à Prométhée et à Épiméthée de les doter de qualités, en distribuant ces qualités à chacune de la façon convenable.

Mais Épiméthée demande alors à Prométhée de lui laisser faire tout seul cette distribution : "Une fois la distribution faite par moi, dit-il, à toi de contrôler !" Làdessus, ayant convaincu l'autre, le distributeur se met à l'oeuvre. En distribuant les qualités, il donnait à certaines races la force sans la vélocité ; d'autres, étant plus faibles étaient par lui dotées de vélocité ; il armait les unes, et, pour celles auxquelles il donnait une nature désarmée, il imaginait en vue de leur sauvegarde quelque autre qualité : aux races, en effet, qu'il habillait en petite taille, c'était une fuite ailée ou un habitat souterrain qu'il distribuait ; celles dont il avait grandi la taille, c'était par cela même aussi qu'il les sauvegardait.

De même, en tout, la distribution consistait de sa part à égaliser les chances, et, dans tout ce qu'il imaginait, il prenait ses précautions pour éviter qu'aucune race ne s'éteignit. Mais, une fois qu'il leur eut donné le moyen d'échapper à de mutuelles destructions, voilà qu'il imaginait pour elles une défense commode à l'égard des variations de température qui viennent de Zeus: il les habillait d'une épaisse fourrure aussi bien que de solides carapaces, propres à les protéger contre le froid, mais capables d'en faire autant contre les brûlantes chaleurs ; sans compter que, quand ils iraient se coucher, cela constituerait aussi une couverture, qui pour chacun serait la sienne et qui ferait naturellement partie de lui-même ; il chaussait telle race de sabots de corne, telle autre de griffes solides et dépourvues de sang.

En suite de quoi, ce sont les aliments qu'il leur procurait, différents pour les différentes races pour certaines l'herbe qui pousse de la terre, pour d'autres, les fruits des arbres, pour d'autres, des racines ; il y en a auxquelles il a accordé que leur aliment fût la chair des autres animaux, et il leur attribua une fécondité restreinte, tandis qu'il attribuait une abondante fécondité à celles qui se dépeuplaient ainsi, et que, par là, il assurait une sauvegarde à leur espèce. Mais, comme (chacun sait cela) Épiméthée n'était pas extrêmement avisé, il ne se rendit pas compte que, après avoir ainsi gaspillé le trésor des qualités au profit des êtres privés de raison, il lui restait encore la race humaine qui n'était point dotée ; et il était embarrassé de savoir qu'en faire.

Or, tandis qu'il est dans cet embarras, arrive Prométhée pour contrôler la distribution ; il voit les autres animaux convenablement pourvus sous tous les rapports, tandis que l'homme est tout nu, pas chaussé, dénué de couvertures, désarmé.

Déjà, était même arrivé cependant le jour où ce devait être le destin de l'homme, de sortir à son tour de la terre pour s'élever à la lumière.

Alors Prométhée, en proie à l'embarras de savoir quel moyen il trouverait pour sauvegarder l'homme, dérobe à Héphaïstos et à Athéna le génie créateur des arts, en dérobant le feu (car, sans le feu, il n'y aurait moyen pour personne d'acquérir ce génie ou de l'utiliser) ; et c'est en procédant ainsi qu'il fait à l'homme son cadeau.

Voilà donc comment l'homme acquit l'intelligence qui s'applique aux besoins de la vie. 2.

Origine des richesses : la propriété privée Texte J.-J.

ROUSSEAU, Discours sur les origines et les fondements de l'inégalité parmi les hommes Consultez le texte intégral du Second Discours sur la bibliothèque Athena de l'Université de Genève "Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire: Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile.

Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables: Gardez-vous d'écouter cet imposteur; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne.

Mais il y a grande apparence, qu'alors les choses en étaient déjà. »

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