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Le siècle des lumières

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Siècle des Lumières, Age of Enlightenment, Aufklärungzeit..., est-ce un hasard si ce beau nom se répercute comme un écho à travers l'Europe pensante ? On l'a raillé parfois, bien à tort, car il recouvre une réalité, il explique une époque et son rayonnement. Dès le XVIIIe siècle, il est un vivant symbole : " A quoi nous servent nos lumières, si nous conservons toujours nos abus ? " demande Voltaire, qui déclare : " je vois avec plaisir qu'il se forme dans l'Europe une république immense d'esprits cultivés ; la lumière se communique de tous côtés. " Michelet lui fait écho : " Les couches supérieures, au XVIIIe siècle, sont civilisées, éclairées, inondées de lumière. " Le despotisme même d'un Frédéric II, d'un Joseph II, d'une Marie-Thérèse, d'une Catherine de Russie est éclairé. Eclairés, les savants et les philosophes du " Grand Siècle " le sont ; et comme tous prétendent également à la philosophie et à la science, tous le sont également Lumière, " mot-clef ", dit V.-L. Saulaier, puisque " le XVIIIe siècle oppose sa lumière au dogmatisme classique ". Les récents travaux de D. Mornet, de P. Hazard, entre tant d'autres, le confirment avec éclat.       Mais le mot ne s'applique ni au domaine littéraire ni au domaine artistique. Sans doute le XVIIIe siècle prétend rénover le roman, le théâtre et la critique, sinon la poésie, et il apporte en pein-ture, en sculpture, en architecture et en musique des conceptions neuves. Toutefois, il ne parle pas des lumières d'un Richardson ou d'un Goldoni, d'un Lesage ou d'un PrévostL1727, non plus que des lumières d'un Marivaux ou d'un Beaumarchais, moins encore d'un Watteau ou d'un Couperin. Tel chef-d'oeuvre, Manon Lescaut, le Neveu de RameauL060M4, le Jeu de l'Amour et du Hasard, ne pose que des problèmes d'esthétique. Sans doute tel autre, Candide, le Mariage de Figaro... est une arme. La littérature, agressive, tantôt se livre à un travail de taupe, tantôt tire ses griffes. Mais le pouvoir central la surveille, la contrôle, la réprime, sans lui faire trop de mal, gentiment parfois. Lutte ouverte ou sournoise, à qui perd gagne. L'édifice social, vermoulu, résiste. Ce ne sont pas les écrivains, même quand Jean-Jacques s'en mêle, qui le jettent bas.

« Siècle des lumières (en allemand "Aufklärung", en anglais "Enlightment") Mouvement intellectuel du XVIIIe siècle en Europe, qui met en avant l'usage de la raison au détriment de la foi.

L'homme est défini comme un être doué de raison et la raison est désignée comme seule et dernière instance conditionnant l'accès à la connaissance et les actes de l'homme.

Les Lumières remettent ainsi durablement en question la conception de l'homme et du monde fortement empreinte de religion et de théologie qui prévaut à cette époque et qui repose sur la croyance dans la révélation divine.

Cette remise en question a des conséquences considérables dans presque tous les domaines de l'existence, créant un nouveau mode de pensée dont l'influence se prolonge de nos jours. Les origines Les mouvements précurseurs du Siècle des lumières sont l'humanisme, la Réforme, la philosophie rationaliste (principalement le cartésianisme) et l'avènement des sciences modernes.

L'accès à la connaissance par l'expérimentation et l'observation de la nature favorise l'émergence d'une vision mécanique du monde et de la croyance dans la capacité de l'homme à dominer les forces de la nature. Cette conception, liée à la croyance que l'homme est naturellement raisonnable et bon, est à l'origine de la vision progressiste et optimiste des Lumières. L'avènement de la raison Les Lumières lancent à chaque être humain le défi de se libérer des croyances traditionnelles et des superstitions : dans son texte Qu'est-ce que les Lumières ?, Kant définit les Lumières comme "la sortie de l'homme de son état de tutelle dont il est lui-même responsable" et ajoute : "Aie le courage de te servir de ta propre raison." L'éducation L'homme doit enfin s'émanciper.

C'est pourquoi les Lumières attachent une grande importance à la diffusion de la connaissance et à l'éducation.

Un groupe de philosophes français des Lumières (les Encyclopédistes), sous la direction de Denis Diderot, travaillent pendant plusieurs dizaines d'années à l'élaboration d'une encyclopédie, qui doit compiler l'ensemble des connaissances disponibles. L'ordre étatique et le contrat social L'ordre étatique et social est lui aussi soumis à l'examen de la raison.

La souveraineté étatique ne peut plus être justifiée par le droit divin, mais doit reposer sur un contrat social par lequel tous les membres de la société transmettent leur pouvoir à un ou plusieurs dirigeants.

Aux termes de ce contrat, les souverains ont, non plus seulement des droits, mais également des devoirs vis-à-vis de leurs sujets.

Ces idées sont développées par les philosophes anglais Thomas Hobbes et John Locke, mais surtout par les penseurs français Voltaire, Charles de Montesquieu et Jean-Jacques Rousseau.

Plusieurs idées sont communes à tous ces auteurs, mais leurs conceptions divergent quant à la forme à donner au nouvel ordre étatique (monarchie constitutionnelle, république, séparation des pouvoirs, souveraineté populaire).

Le dénominateur commun à ces penseurs reste toutefois que le nouveau système doit être issu de la raison et non d'une évolution historique, et doit de préférence être fixé par écrit.

Cette conception se réalise avec l'élaboration de constitutions écrites, notamment aux Etats-Unis après la guerre d'Indépendance et en France après la Révolution, ainsi que la mise en place d'appareils législatifs de portée étendue en Prusse, en Autriche et en Russie (voir article despotisme éclairé). Les droits de l'homme On reconnaît à l'homme un certain nombre de droits naturels et inaliénables : droit à la vie, à la liberté, à la propriété et à la quête du bonheur.

Toute instance étatique doit respecter ces droits.

Ces droits de l'homme sont expressément consignés pour la première fois dans la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique de 1776, la Constitution américaine de 1787, et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. La liberté de pensée et la tolérance religieuse Pour que chacun soit en mesure d'agir uniquement selon sa raison, il doit être libre de toute autorité religieuse.

Aussi la liberté de pensée et la tolérance religieuse sont-elles au centre des revendications des Lumières.

Si la pensée des Lumières entre à cet égard en conflit avec la prétention d'infaillibilité des religions, et en particulier de la religion catholique, la plupart des philosophes des Lumières restent attachés à la conception d'un Dieu, être supérieur, créateur et garant de la raison et de la bonté de l'homme.

Les différentes religions ne sont considérées que comme autant d'expressions, conditionnées par des époques et des cultures diverses, d'une seule religion naturelle et originelle.

Cette conception est illustrée dans la pièce Nathan le Sage (1779) de Gotthold Ephraim Lessing. La connaissance humaine Outre la religion naturelle, la philosophie des Lumières se penche avant tout sur les possibilités, les conditions et les limites de la connaissance humaine.

Introduite par les philosophes David Hume, Gottfried Wilhelm von Leibniz et les rationalistes français, cette pensée culmine avec l'idéalisme allemand et les oeuvres d'Emmanuel Kant et de Friedrich Hegel.. »

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