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Le Refoulement

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« 1 Le refoulement comme «une fuite devant la douleur» Pourquoi le sujet refoule-t-il et sur quoi porte le refoulement ? La réponse, Freud la trouve dans son expérience de thérapeute.

Dans tous les cas observés, il a pu constater que le sujet a eu à se défendre contre un danger interne, un danger dû à la présence en lui d'un désir violent en complète opposition avec ses aspirations morales et esthétiques.

Un bref conflit s'en est suivi à l'issue duquel «le désir inconciliable est devenu l'objet du refoulement», «a été chassé hors de la conscience» et «oublié».

Le refoulement porte donc sur des représentations douloureuses ou susceptibles d'éveiller du déplaisir parce qu'elles sont en contradiction avec le sentiment de dignité personnelle du sujet. 2 Censure et refoulement La notion de censure apparaît dès le début de la psychanalyse et elle est développée selon deux métaphores : celle de la censure des journaux étrangers qui parvenaient en Russie avec des lignes ou des paragraphes recouverts de noir (« caviardés »), ce qui rendait souvent les articles incompréhensibles.

L'autre image est celle des gardiens qui, à la porte d'une salle de réunion, repoussent les perturbateurs qui tentaient d'entrer, mais qui cependant même repoussés, parviennent encore à se faire entendre de façon détournée.

Ce qui est décrit ici comme censure est expliqué par ce que Freud appelle dans la métapsychologie le « mécanisme » du refoulement : « Son essence ne consiste que dans le fait d'écarter et de maintenir à distance du conscient ».

Même prise dans ce sens très général, la notion de refoulement ne doit pas être confondue avec celle, plus générale encore de défense.

Mais surtout la notion a été très vite vulgarisée et faussée, « refoulé » devenant synonyme de névrosé.

Or le refoulement n'est nullement un processus en lui-même pathologique.

Refoulé apparaît même dans plus d'un texte freudien comme synonyme d'inconscient.

Il faut d'autre part éviter de confondre le refoulement avec une « répression » d'origine externe en particulier sociale.

Freud lui-même parle de répression lorsqu'une censure consciente écarte une représentation pour des raisons morales ou de convenance.

Mais les deux termes ne peuvent être pris l'un pour l'autre.

La répression provoque diverses réponses telles que la fuite.

« Dans le cas de la pulsion, la fuite ne peut servir de rien, car le moi ne peut se fuir lui-même ».

Freud fait même l'hypothèse de formations inconscientes très archaïques, capables d'attirer et de maintenir dans l'inconscient des contenus refoulés.

Le refoulement proprement dit supposerait donc un « refoulement originaire » indépendant du monde extérieur. 3 Le symptôme ou l'échec du refoulement Tout psychisme étant scindé et travaillé par des conflits, le refoulement est un processus normal, universel.

S'il y a névrose ou hystérie, c'est qu'il y a échec du refoulement.

Le malade a bien chassé de sa mémoire l'idée à laquelle est liée le désir insupportable, mais la force de refoulement n'a pas été suffisante pour repousser définitivement le désir qui a été réactivé.

Le symptôme n'est jamais qu'un «substitut», un «ersatz» de l'idée refoulée.

La maladie apparaît donc comme une satisfaction détournée du désir, sous une forme qui puisse être acceptée par le «moi».. »

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