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Le problème politique

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« Analyse du sujet : Le sujet prend la forme d'une question qui nous invite à produire une définition : celle du concept de problème politique.

Il ne s'agit donc pas de définir la politique en général ni d'établir une liste des problèmes politiques. Un problème est d'une manière générale ce qui fait obstacle à quelque chose : un arbre sur la route fait obstacle à notre progression sur celle-ci.

Un problème philosophique est, par exemple, ce qui empêche d'affirmer telle ou telle proposition.

Poser un problème, c'est mettre au jour le fait qu'il fasse obstacle, montrer en quoi l'obstacle est un obstacle. Les solutions d'un problème sont ce qui annihile le problème.

Elles sont donc des ensembles d'opérations que l'on peut réaliser pour que l'obstacle ne fasse plus obstacle.

Il peut y avoir plusieurs solutions à un unique problème. La résolution d'un problème, c'est la détermination de sa solution. Se pose alors la question de la manière de résoudre un problème.

La résolution peut en effet suivre une méthode comme pour certains problèmes mathématiques.

S'il n'y a pas de méthode, la résolution peut être un art. La politique est ce qui a trait à la cité (étymologiquement) et à l'Etat. Problématisation : Notre sujet demande que l'on définisse la notion de problème politique.

D'après l'esquisse de définition que notre analyse a fourni de la notion de problème en général, se posent les questions suivantes : Nous avons dit qu'un problème faisait obstacle à quelque chose.

Il faut donc déterminer ce à quoi un problème politique fait obstacle, et, pour cela, se demander à quoi sert la politique. I – Quelles sont les fonctions de la politique ? Notre second angle d'approche envisagera le rapport des problèmes politiques aux solutions qui leur sont apportées. Il s'agit de déterminer comment se résout un problème politique.

Autrement dit : II – La politique est-elle un art ou une science ? Proposition de plan : I – Quelles sont les fonctions de la politique ? Référence : Aristote, Ethique à Nicomaque « S'il en est ainsi, nous devons essayer d'embrasser, tout au moins dans ses grandes lignes, la nature du souverain Bien, et dire de quelle nature particulière ou de quelle potentialité il relève.

On sera d'avis qu'il dépend de la science suprême et architectonique par excellence.

Or, une telle science est manifestement la politique, car c'est elle qui dispose quelles sont parmi les sciences celles qui sont nécessaires dans les cités et quelles sortes de sciences chaque classe de citoyens doit apprendre et jusqu'à quel point l'étude en sera poussée ; et nous voyons encore que même les potentialités les plus appréciées sont subordonnées à la politique : par exemple, la stratégie, l'économique, la rhétorique.

Et puisque la politique se sert des autres sciences pratiques et qu'en outre, elle légifère sur ce qu'il faut faire et sur ce dont il faut s'abstenir, la fin de cette science englobera les fins des autres sciences ; d'où il résulte que la fin de la politique sera le bien proprement humain.

Même si en effet, il y a identité entre le bien de l'individu et celui de la cité, de toute façon, c'est une tâche manifestement plus parfaite d'appréhender et de sauvegarder le bien de la cité : car le bien est assurément aimable même pour un individu isolé, mais il est plus beau et plus divin appliqué à une nation ou à des cités.

» Aristote définit la politique comme la science qui détermine quelles sciences « sont nécessaires dans les cités et quelles sortes de sciences chaque classe de citoyens doit apprendre et jusqu'à quel point l'étude en sera poussée ». Elle a donc en premier lieu une fonction organisatrice de toutes les activités de la cité.

Dans quel but ? « La fin de la politique sera le bien proprement humain ».

La politique organise donc les activités de la cité, c'est-àdire de l'homme dans une communauté en vue du bien de celle-ci, identique au bien individuel. Un problème politique est donc ce qui fait obstacle à cette organisation.

Puisque la politique vise le bien de la cité, les problèmes politiques sont tout ce qui fait obstacle au bien individuel et collectif.

Ce que nous pourrions appeler le champ problématique, c'est-à-dire, l'ensemble de ce qui fait problème, recoupe donc aussi bien le domaine de. »

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