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Le développement des techniques nous donne-t-il plus de liberté ?

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« Définition des termes du sujet: LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. TECHNIQUE Tout ensemble de procédés pour produire un résultat utile.

La technique moderne s'appuie sur la science; mais elle s'en distingue puisque la science est un effort pour expliquer ce qui existe tandis que la technique cherche à produire ce qu'on souhaite qui soit — qui n'est pas.

La technique peut se définir comme un vouloir, incarné en un pouvoir par l'intermédiaire d'un savoir. Comme adjectif: par opposition à esthétique, qui concerne des procédés susceptibles d'être développés et transmis, et non des dons ou capacités innées. Développement: extension, progrès, croissance. Problématique: L'accroissement des moyens et procédés résultant des applications de la connaissance scientifique fait-il également croître nos possibilités de choisir et d'agir de façon indépendante ? N'aboutit-il pas plutôt au développement des contraintes qui pèsent sur nous et à l'aliénation de la liberté humaine ? Prenez bien en compte les pouvoirs liés à la technique, mais aussi les servitudes ou maux qu'elle entraîne. Réfléchissez sur la responsabilité lointaine de nos actes techniques, sur la perte possible de la liberté (dans un futur plus ou moins proche). Il est courant d'entendre dire que les développements de la technique, en somme ses progrès nous ont permis d'être plus libres, c'est-à-dire moins esclaves du travail et des tâches peu nobles que l'on doit accomplir pour survivre.

Or ce que la technique nous a donné comme temps libres, comme fatigue corporelle en moins, elle nous a contrepartie aliéné à elle, elle nous a rendu dépendant, comme incapable de vivre sans technique et peut être d'agir et de penser par nous-mêmes.

Aussi faut-il se demander si la techniques est-elle forcément un facteur de libération ou bien plutôt un facteur d'aliénation ? 1) Sans la technique, tous les hommes seraient esclaves. Aristote a conscience du rôle des machines quand il écrit, dans la Politique (I, 4) que, « si les navettes tissaient d'elles-mêmes et si les plectres pinçaient tout seuls la cithare, alors ni les chefs d'artisans n'auraient besoin d'ouvriers, ni les maîtres d'esclaves ».

L'absence de machines justifie l'esclavage, par ailleurs fondé en nature selon Aristote, et vice versa l'existence de cette main-d'œuvre abondante et bon marché explique la stagnation du machinisme dans l'Antiquité, phénomène dont rendent compte aussi certains traits caractéristiques de la mentalité hellénique, si l'on se réfère aux textes philosophiques : valorisation suprême de la contemplation par rapport à toute autre forme d'activité et mépris du travail manuel, supériorité affirmée du naturel sur l'artificiel.

Cet ordre de valeurs va peu à peu s'inverser au cours des siècles suivants, qui voient s'opérer la réhabilitation progressive de tout ce qui est mécanique.

L'utilisation des machines, et notamment de la force hydraulique, connaît un essor important à partir des XVIe et XVIIe siècles.

C'est avec Bacon et Descartes que la machine sera considérée essentiellement comme un moyen de libérer l'homme des forces de la nature ; la clef de l'amélioration des conditions de l'existence humaine est à chercher dans le développement des techniques, grâce auxquelles nous pouvons « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » (Descartes, Discours de la méthode, 5e partie). Ce mouvement se précise au XVIIIe siècle avec la construction des automates (Vaucanson), le perfectionnement des fileuses mécaniques et, surtout, la création et la mise au point de la machine à vapeur (Papin, 1690 ; Savery, 1698 ; Newcomen, 1712 ; Watt, 1763), source d'énergie motrice applicable à tous les travaux industriels et autonome par rapport aux phénomènes naturels, limitant l'intervention humaine à un simple contrôle.

Le progrès technique apparaît dans cette perspective comme un élément qui a permis à l'homme de se dégager des travaux pénibles, et avoir de meilleures conditions de vie.

La technique simplifie la vie car elle permet de se surcharger d'efforts qui pourraient être inutiles. 2) Les techniques ont facilité la vie.. »

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