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Le désir est-il un bon guide ?

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« Discussion : On entend immédiatement dans cet intitulé l'alliance de mots que constitue le rapprochement entre la notion de désir et celle de guide.

En effet, le désir va vient à sa guise tandis que l'idée de guide suppose une direction arrêtée, concertée, un plan, un projet.

On ne voit pas a priori ce que ces deux idées ont en commun. Suggestion de plan : Première partie : Le désir comme impulsion Si l'on tient compte du fait que le désir est l'objet d'une volonté et que la volonté est pour la plupart du temps incontrôlée et surtout irraisonnée, le désir, loin d'être un guide est plutôt à la source de désagréments.

Car un des principes du désir est de ne se laisser guider que par une envie impulsive et non raisonnable, par conséquent, s'il échappe à la raison, il ne peut pas agir sagement et ne peut pas être un guide.

Le désir est souvent la voie de la perte.

"Quelle est la force par laquelle Don Juan séduit ? C'est celle du désir : l'énergie du désir sensuel.

Dans chaque femme il désire la féminité tout entière, et c'est en cela que se trouve la puissance, sensuellement idéalisante, avec laquelle il embellit et vainc sa proie en même temps." Kierkegaard, Ou-bien ...

ou-bien. Le cas de Don Juan est celui du désir sans cesse renouvelé et qui se porte toujours sur un nouvel objet sans comprendre nécessairement ce qui le détermine. Deuxième partie : Le désir vain Épicure dans la Lettre à Ménécée établit une classification des désirs : les désirs vains et non naturels d'un côté puis de l'autre les désirs nécessaires et naturels.

Il écrit qu'il faut impérativement se libérer de la première catégorie de désirs qui ne peut conduire qu'à de la frustration. Car on sait que l'homme est perpétuellement insatisfait et aussitôt un désir réalisé, un autre réapparaît.

Épicure, Sentences vaticanes : « Il ne faut pas gâter les choses présentes par le désir des absentes, mais réfléchir au fait que celles-là mêmes ont fait partie des choses souhaitables.

» Cela tend bien à prouver que les désirs de l'homme sont infinis et illimités.

Le désir n'est donc pas quelque chose de maîtrisable par la raison. La psychanalyse reprend à son compte l'idée que le désir est pulsionnel donc par définition incontrôlable ; en revanche, elle accorde une signification importante à son contenu profond ou caché et contrairement à ce que disait la philosophie classique n'aboutit pas à la conclusion que le désir doit être mis à l'écart comme perturbateur mais qu'il doit être entendu dans sa vérité.. »

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