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Le colisée de Camille COROT

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Exécuté peu après l'arrivée à Rome en 1825 de Jean-Baptiste-Camille Corot, ce petit tableau fait partie d'un groupe d'études de paysage qu'il a réalisées devant les monuments de la Rome antique, sujet préféré de nombreux peintres étrangers en voyage en Italie. Les arcades de la basilique de Constantin occupent tout le premier plan, formant un diaphragme au-delà duquel se profile la masse du Colisée.

« Le colisée de Camille COROT Exécuté peu après l'arrivée à Rome en 1825 de Jean-Baptiste-Camille Corot, ce petit tableau fait partie d'un groupe d'études de paysage qu'il a réalisées devant les monuments de la Rome antique, sujet préféré de nombreux peintres étrangers en voyage en Italie.

Les arcades de la basilique de Constantin occupent tout le premier plan, formant un diaphragme au-delà duquel se profile la masse du Colisée.

L'attention de Corot est concentrée sur le rendu des contrastes d'ombre et de lumière et sur la recherche d'un agencement de l'espace en deux plans nettement distincts.

Les couleurs, appliquées au couteau en masse larges et plates, sont sablonneuses et jouent sur les différents tons d'ocre, de marron et de gris.

C'est précisément la simplicité de la palette qui met en valeur avec une évidence particulière la capacité du peintre de moduler par gradations de tons une matière extrêmement sensible à la lumière. Corot Jean-Baptiste-Camille (Paris 1796-1875) peintre français.

Ayant grandi dans une famille de marchands aisés, Jean-Baptiste-Camille Corot commence ensuite son apprentissage comme élève de Michallon et ensuite de Bertin, paysagistes de goût néoclassique, qui l'initient à la peinture d'après nature.

En 1825, il part pour l'Italie où il restera trois ans.

A l'occasion de ce premier voyage en Italie, le peintre ne se consacre pas à l'étude des grands artistes du passé, préférant peindre sur le vif des vues de Rome avec une spontanéité moderne.

L'enthousiasme pour la clarté de la lumière méditerranéenne suggère à l'artiste une recherche sur les valeurs de la lumière et des couleurs, rendues par un coup de pinceau dense et chargé et une palette très claire (Le Colisée, 1825, Paris, Louvre ; Château Saint-Ange à Rome, 1826-28, Paris, Louvre ; Le Pont de Narni, 1827, Paris, Louvre).

Pourtant, à son retour à Paris, ces tableaux ne sont pas exposés au public : Corot commence ainsi cette "double vie" qui caractérisera tout son travail futur, séparant la production officielle, formée de paysages de goût classique animés par des nymphes et des bergers (La danse des nymphes, 1850 env., Paris, Louvre), de la production intime et privée, faite de vues et de paysages libérés de toute référence à la tradition ou aux règles académiques.

Après quelques années passées entre Paris, la forêt de Fontainebleau, où il travaille en contact avec les peintres de l'école de Barbizon, et de fréquentes excursions dans la province française (La cathédrale de Chartres, 1830, Paris, Louvre), il retourne en Italie en 1834, rapportant ensuite de lumineuses impressions de ses voyages à Florence, Gênes, Venise et sur les lacs lombards (Le Grand Canal vu du Campo della Carità, 1834.

Paris, collection privée ; La ville et le lac de Côme, 1834, Paris, collection privée).

En 1843, son troisième séjour en Italie, à Turin, Gênes, Rome et ses alentours, suscitera d'autres intuitions picturales surprenantes (Tivoli : les jardins de la Villa d'Este, 1843, Paris, Louvre ; Odalisque romaine, 1843, Paris, Petit Palais).

Entre-temps la notoriété publique commence : Corot obtient les premières reconnaissances officielles qui culminent en 1855 quand, à l'Exposition universelle de Paris, Napoléon III achète l'un de ses tableaux.

L'artiste poursuivra jusqu'à sa mort ses vagabondages picturaux, continuant à peindre avec la même désinvolture formelle paysages et figures (La femme en bleu, 1874, Paris, Louvre), brisant les cadres du goût de ses contemporains en peinture, et créant une manière libérée des contraintes, fondée sur une recherche inlassable des valeurs de couleurs comme valeurs de lumière.

C'est cette nouvelle sensibilité aux valeurs qui, avec la fraîcheur de sa palette, font de la peinture de Corot le précurseur des recherches de l'impressionnisme.. »

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