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L'art a-t-il pour origine et fin le plaisir?

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« Analyse du sujet : Art : en latin, le terme ars traduit le mot grec technê.

L'art est avant tout une aptitude à faire quelque chose. Il désigne aussi bien la technique, le savoir-faire que la création artistique.

Ainsi, il désigne autant l'œuvre de l'artisan qui maîtrise un art, que l'œuvre de l'artiste dont le talent lui permet de créer.

Dans son sens esthétique, l'art est l'expression créatrice et désintéressée du beau.

La création artistique s'affranchit de l'utile et n'a pas de finalité déterminée à l'avance. Origine : du latin originis, « apparition », « naissance ».

L'origine est à la fois la première manifestation de quelque chose dans le temps et ce qui explique l'avènement ou le développement d'un phénomène, la cause. Ainsi l'origine peut être tout autant le commencement que le fondement d'une chose, ce qui explique son commencement et sa provenance. Fin : Dans son sens le plus commun, la fin marque l'achèvement, le terme, la limite extrême.

D'autre part, la fin marque l'objectif vers lequel tend quelque chose dans le souci de réaliser quelque chose.

Cependant, la fin n'implique pas nécessairement une intention contrairement au but.

Parler de la fin de l'art c'est inscrire l'art dans un projet, dans une progression qui vise un but particulier.

Il s'oriente vers quelque chose, une fin qu'il poursuit. Plaisir : du latin placere, « plaire », « être agréable ».

Communément, le plaisir désigne une satisfaction physique ou morale.

D'un point de vue psychanalytique, le plaisir naît du désir et du manque.

D'un point de vue esthétique enfin, le plaisir est un sentiment de satisfaction désintéressé, éprouvé en présence de la beauté, qu'elle soit naturelle ou artistique. Problématique : Il s'agit de s'interroger sur ce qui motive la création artistique afin savoir si c'est le plaisir qui en est la source et si c'est en vue de provoquer une réaction de plaisir que l'artiste crée.

Ainsi, le problème principal posé par ce sujet repose sur la définition même de la notion de plaisir, qui en soi est déjà problématique.

Le plaisir peut être défini comme une sensation agréable, un sentiment de satisfaction face à quelque chose qui stimule de façon à combler nos sens et à nous réjouir.

De ce point de vue, on peut se demander si l'art peut être réduit à une fonction productrice de plaisir.

L'art se donne t-il pour objectif de simplement flatter nos sens ? L'art est-il par nature une simple séduction ? De plus, l'existence de l'art peut-elle se limiter au plaisir qu'il procure et par ailleurs, le plaisir suffit-il à justifier la pratique artistique ? S'interroger sur l'origine et la fin de l'art à partir de la notion de plaisir renvoie aux concepts du beau, du goût et du jugement esthétique.

Il sera nécessaire tout au long de l'analyse d'établir une distinction entre le plaisir commun, qui relève du désir, d'un besoin, qui est un plaisir-consommation, et le plaisir purement esthétique qui se détache de toute finalité autre que lui-même.

Cette évolution du terme nous permettra de cerner si oui ou non le plaisir est à la fois cause et conséquence de l'art.

Enfin, la réflexion sera portée par ce questionnement de fond : l'art vise t-il nécessairement l'agréable, ce qui plait, ou dépasse t-il ce stade ? Peut-il dépasser la dimension sensible du plaisir pour accéder à celle plus intellectuelle du sens et de la signification ? L'expérience artistique est-elle toujours nécessairement agréable ? Proposition de plan : 1- Avant tout, l'art est intimement lié à la notion de plaisir. · · · · · L'art peut être considéré comme un outil de distraction, d'amusement et de divertissement qui détourne de nos soucis.

Il représente un plaisir spontané qui ne porte pas à conséquence.

Ex : on assiste à une pièce de théâtre pour se détendre, pour se faire plaisir. L'art est lié au plaisir des sens.

Il suscite une impression chez le spectateur auquel il s'adresse.

Il s'offre aux regards. Aristote : plaisir des sens, de la vision, le plaisir de voir est un plaisir esthétique. L'art procure un sentiment de plaisir face au beau.

On contemple un tableau dont on admire la beauté, liée à la maîtrise de l'artiste et à l'impression que cette œuvre nous procure. Kant, Critique de la Faculté de juger.

Paradoxalement, le jugement de goût est subjectif et prétend à l'universalité.

Ce jugement de goût montre le lien entre l'art et le plaisir qu'il provoque.. »

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