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La superstition comme phénomène collectif ?

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« Termes du sujet: COLLECTIF (adj., et n.

m.) 1.

— Qui concerne une pluralité envisagée comme une unité (des individus en tant qu'ils forment un groupe).

2.

— Terme collectif : se dit des universaux chez les nominalistes parce qu'ils ne sont qu'une collection d'individus (opposé à distributif).

3.

— Conscience collective : pour DURKHEIM, terme employé pour désigner l'instance correspondant, dans un groupe, à l'élaboration de représentations communes à chacun des membres, ou concernant plus particulièrement le groupe lui-même.

4.

— Collectivisme : doctrine préconisant la suppression de la propriété privée ; en gén., désigne le socialisme d'État. PHÉNOMÈNE: Du grec phainomenon, « ce qui apparaît » (de phainestai, « être visible », « apparaître »). Tout fait qui se manifeste aux sens ou à la conscience.

En sciences, réalité susceptible d'être observée et d'être étudiée isolément (exemple : un phénomène biologique).

Chez Kant (par opposition à noumène), tout ce qui est l'objet d'une expérience sensible, donc le réel tel que nous pouvons l'appréhender à travers les formes a priori de l'espace et du temps. COLLECTIF (adj., et n.

m.) 1.

— Qui concerne une pluralité envisagée comme une unité (des individus en tant qu'ils forment un groupe).

2.

— Terme collectif : se dit des universaux chez les nominalistes parce qu'ils ne sont qu'une collection d'individus (opposé à distributif).

3.

— Conscience collective : pour DURKHEIM, terme employé pour désigner l'instance correspondant, dans un groupe, à l'élaboration de représentations communes à chacun des membres, ou concernant plus particulièrement le groupe lui-même.

4.

— Collectivisme : doctrine préconisant la suppression de la propriété privée ; en gén., désigne le socialisme d'État . La foule et le sage • Une longue tradition philosophique s'est posée en critique de la superstition et des préjugés du plus grand nombre. Elle trouve un de ses premiers représentants en Épicure.

Celui-ci, dans la Lettre à Ménécée, oppose le sage qui vit « comme un dieu parmi les hommes », et la foule prisonnière des préjugés*.

La foule admet que la définition d'un dieu est « un être éternel et bienheureux » (sinon, ce ne serait pas un dieu, et donc on ne saurait pas de quoi on parle en employant ce mot) mais elle ne sait pas se tenir à cette définition et en tirer toutes les conséquences.

Le sage, lui, en déduit qu'un dieu, ayant tout ce qui lui faut, ne peut se soucier des hommes.

Ceux-ci n'ont donc rien à craindre des dieux car ils n'interviennent pas dans le monde des hommes. Une fiction collective • Cependant, la foule a forgé une fiction : la notion de providence, les récompenses et châtiments des dieux envers les hommes.

Comment le comprendre ? D'une part du fait de l'inconséquence logique donc d'une faiblesse de la pensée.

D'autre part, du fait de la force des passions : en effet, possédant des désirs illimités, les hommes n'ont aucune prise sur les objets de ces désirs.

Ils deviennent le jouet des circonstances.

Celui qui espère qu'il fera beau craint en même temps le mauvais temps, car il n'a aucune prise sur l'un comme sur l'autre.

La crainte des dieux est l'envers d'un espoir de récompense, mais les deux s'opposent à la volonté ferme du sage qui se tient à son propre jugement.

On pourrait en tirer une définition de la superstition : il s'agit d'une croyance collective, qui a pour fonction de servir d'expression à un ensemble de désirs qui manifestent une impuissance.. »

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