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La politique doit-elle chercher à éradiquer le mal ?

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« Termes du sujet: MAL: Sens 1 : au sens métaphysique le mal est une imperfection.

Sens 2 : au sens physique mal signifie souffrance.

Sens 3 : au sens moral le mal est synonyme de faute ou de pêché. POLITIQUE: 1) comme adjectif, qui a rapport aux affaires publiques, à l'État.

2) Comme nom au féminin: science ou art de diriger les affaires publiques, de gouverner un État.

3) Comme nom masculin, personne qui gouverne. Du grec polis, « la cité ».

Désigne l'art de gouverner la cité, de diriger un État.

Repose-t-elle sur un savoir théorique ou n'est-elle qu'un ensemble de techniques ? Sur quoi se fonde l'autorité politique ? Tels sont les grands axes de réflexion de la philosophie politique. L'homme est naturellement porté à nuire à son prochain nous dit Hobbes. Hobbes veut être le Galilée de la science politique, par l'application des principes de la physique à la société.

Il ne considère que les forces en présence, portées par les individus.

L'état de nature – fiction théorique et non description historique – représente l'état des forces individuelles en l'absence de tout pouvoir politique. Dans cet état, chaque individu poursuit sa conservation, poussé par trois passions fondamentales : la peur de la mort violente, la soif de pouvoir et la défiance à l'égard d'autrui (possible agresseur).

Pour assurer sa sécurité, chacun dispose d'un droit illimité sur toutes choses et tout homme.

C'est le droit de nature. Tout est permis, jusqu'au meurtre.

L'état de nature, c'est la guerre.

Mais tous y sont égaux, car la force est instable : celui qui domine aujourd'hui peut être surpassé demain par une alliance ou par une ruse.

Rien n'est sûr, la crainte est générale. Au lieu de penser que le mal, et en particulier l'hostilité envers son prochain, est une tentation inscrite en l'homme, de nombreux penseurs, dont Marx, ont estimé que ce mal provenait entièrement d'une mauvaise organisation de la société.

Ils ont donc proposé de changer l'homme en transformant la société.

Puisque l'homme est modelé par l'organisation sociale, il suffira de transformer celle-ci pour produire un monde sans conflits.

Tel fut le raisonnement des utopistes qui conçurent des cités idéales, et des révolutionnaires qui entreprirent de réaliser leurs projets d'un homme nouveau. D'où l'idée de Marx de transformer le monde dans lequel l'homme vit, travaille et meurt. En 1845, Marx écrit les « Thèses sur Feuerbach ».

La onzième précise que « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, ce qui importe, c'est de le transformer ».

Contrairement à ce que prétend une interprétation courante, il ne s'agit pas pour Marx de répudier la philosophie et le travail de réflexion, mais de le redéfinir, et de lui donner une nouvelle place, une nouvelle tâche.

Marx ne récuse pas la pensée, mais sa transformation en idéologie, son éloignement de la pratique. La onzième thèse clôt la série de note rédigées par Marx en 1845 qui constitueront le point de départ de la rédaction, avec la collaboration d'Engels, de l' « Idéologie allemande » (1846).

Ces thèses, qui ne sont pas initialement destinées à la publication, paraîtront après la mort de Marx à l'initiative de Engels, qui les présente comme un document d'une valeur inappréciable puisque s'y trouve « déposé le germe génial de la nouvelle conception du mode ». Etape décisive dans la maturation de la pensée de Marx, cet ensemble d'aphorismes, en dépit de son apparente limpidité, ne peut être compris indépendamment de ce qui précède et de ce qui suit le moment de sa rédaction.

Nul texte, en ce sens, ne se prête davantage au commentaire, alors même, paradoxalement, que cette onzième thèse semble dénier toute légitimité à l'activité d'interpréter. Formé à l'école de la philosophie allemande, lecteur de Hegel avant de devenir émule de Feuerbach (qui est un « matérialiste » au sens des Lumières), Marx construit sa propre compréhension du monde en « réglant ses comptes avec sa conception philosophique antérieure ». Le terme de « philosophie » désigne ici la représentation théorique dominante à son époque, qui fait de la transformation des idées la condition nécessaire et suffisante de la transformation du monde.

(Ce qui constitue une vision « idéaliste » de l'histoire et des rapports de la théorie à la pratique.) Brocardant ceux qui possèdent « la croyance en la domination des idées », Marx leur oppose l'affirmation que « les représentations, la pensée, le commerce intellectuel des hommes apparaissent [...] comme l'émanation directe de leur comportement matériel ». Là gît le fond du désaccord avec Feuerbach : si celui-ci affirme bien la nécessité de faire commencer la philosophie. »

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