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La maladie d'un être vivant est-elle comparable à la panne d'une machine ?

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« Le sujet porte sur la maladie de l'être vivant, pas seulement sur la maladie de l'homme.

L'être vivant englobe l'homme, l'animal et la plante, tout ce qui est organique par rapport à l'inorganique (les rochers par exemple).

Quelle est la spécificité de l'organique, du vivant sur la mort ? L'interprétation mécaniste des corps vivants suggère de comprendre les corps vivants sur le modèle de la machine (voir Descartes et les animaux-machines).

L'un des aspects du mécanisme est d'abandonner, non pas exactement les sentiments (car on pourrait donner une interprétation mécaniste des sentiments, comme effets d'une cause), mais toute idée d'intériorité.

Le mécanisme interprète la nature comme des parties qui n'ont pas d'autre rapport entre elles que de causalité (il n'y a pas de "tout", il n'y a que des éléments séparés, qui sont causes ou effets les uns par rapport aux autres).

Cette intériorité n'est-elle pas la cohésion d'un tout de l'organisme ? Le tout est plus que la somme des parties, par opposition à la machine.

La maladie pourrait être une panne en tant que dysfonctionnement.

Mais la panne n'est-elle pas l'arrêt de la machine, alors que même dans la maladie, l'être continue à vivre ? La panne semble être la fin (provisoire) de la machine, alors que la maladie n'est pas un arrêt de la vie, ou la mort.

La machine n'a-t-elle pas besoin d'une intervention extérieure pour être dépannée, alors qu'un organisme peut résorber la maladie de lui-même ? Référence utile : L'Évolution créatrice de Bergson. Introduction L'être vivant se distingue de la machine par sa singularité.

En relation avec l'environnement, il est fragilisé par l'insertion dans le temps.

La machine est système clos, issu d'un modèle théorique, en principe parfait.

La maladie est perturbation chez le vivant, entraînant des conséquences indélébiles.

La panne peut se résoudre ou par la réparation ou par la substitution.

Elle est déséquilibre en recherche d'ordre rationnel. I - Conditions de possibilité de l'interrogation a) Platon donne une représentation mécanique de l'homme mais n'accorde pas d'équivalence entre maladie et panne. Le statut de la santé, dans La République, III, 406a-407b ou Le Timée 89b-c, est reléguée à l'accessoire.

L'âme maintient l'équilibre de sagesse.

On ne guérit pas.

On intègre la maladie dans la gestion d'une diététique des plaisirs en vue d'une esthétique de la vie. b) Le souci du corps implique une optique différente à propos de la maladie.

Le corps-machine du Traité de l'Homme, avec ses rouages peut avoir des problèmes de fonctionnement.

La métaphore de l'horloge est tentative pour résoudre les maladies comme pannes. c) Il faut attendre Pinel pour voir se dérouler parallèlement à la mode les autopsies cherchant à établir un lien entre corps physique et dérèglement de l'esprit, la tentative d'explication du décalage entre maladie et )aune.

Ne pas réduire l'être vivant ni à l'observation du mort ni au fonctionnement de mouvements bien réglés. II - Le rapprochement possible. a) La cinquième partie du "Discours de la Méthode" expose la physique cartésienne, forme résumée du Traité du monde ; c'est une déduction rationnelle des principales lois de la nature à partir d'un chaos initial fictif.

« Démontrant les effets par les causes » (V), il s'appuie sur le principe mécaniste d'une nature explicable par figure et mouvement, et fait ainsi l'économie du recours à la notion d'âme (il développe l'exemple de ses travaux sur les fonctions cardiaques).

C'est particulièrement dans l'étude du vivant qu'un tel geste se trouve mis en relief.

De là, le modèle de la machine ou de l'automate pour penser le corps animal et ses divers mouvements, l'image technique ayant pour vocation de souligner ici l'approche mécaniste du monde naturel.

Mais, là où l'animal peut s'y réduire complètement (car il est tout matière), on doit reconnaître en l'homme, et en l'homme seulement, une composition de deux substances : machine jusqu'à un certain point (le corps), ce qui le caractérise en propre reste l'exercice de la pensée qui, elle, est immatérielle.

Parler avec à propos est le signe extérieur d'une telle spécificité. Descartes compare machines et êtres vivants.

Tout est rouages.

La seule différence : « les tuyaux ou ressorts qui causent les effets des corps naturels sont ordinairement trop petits pour être aperçus de nos sens ».

La maladie ou la panne sont alors des problèmes de physique.

On retrouve trois caractères : l'équilibre, le mouvement répété, le perfectionnement idéal étant celui des machines.

La maladie est au sens large non seulement [a pathologie du corps, mais aussi l'erreur des sens (mauvais fonctionnement), le trouble de la passion (explication mécanique).

La maîtrise du corps et ses passions relèvent de l'« adresse » (fin du Traité des passions) comme le maniement d'une machine relève de l'habileté technique.. »

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